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Présidence de l'Eurogroupe : Padoan s'évanouit, Gentiloni se concentre sur le Portugais Centeno

"La durée de mon gouvernement est limitée : j'ai l'impression qu'ils ne veulent pas parier sur un président pendant trois mois", explique Gentiloni - Un accord est recherché avec Merkel et Macron pour éviter la nomination d'un faucon, mais les pays du Nord, ils ne correspondent pas.

Présidence de l'Eurogroupe : Padoan s'évanouit, Gentiloni se concentre sur le Portugais Centeno

Nouvelle déception européenne pour l'Italie. Après la candidature de Milan au siège de l'Agence du médicament (l'EMA, qui est allé à Amsterdam), s'estompe également celle de Carlo Padoan Pier à la présidence deEurogroupe, l'instance qui réunit tous les ministres des finances de la zone euro.

La raison? Simple : au printemps, l'économiste italien risque de ne plus être au sommet du Trésor. « Tout le monde respecte Padoan, mais J'ai l'impression qu'ils ne veulent pas choisir un président avant trois mois», a déclaré le chef du gouvernement, Paolo Gentiloni, après un dernier round de pourparlers bilatéraux en marge du sommet d'Abidjan, en Côte d'Ivoire. "La durée de mon gouvernement est limitée, ce qui est un problème."

Contre Padoan, il a également joué l'inflation des représentants italiens au sommet des institutions de l'UE: Mario Draghi à la BCE, Antonio Tajani au Parlement européen et Federica Mogherini en tant que haute représentante de l'UE pour la politique étrangère.

À ce stade, l'Italie doit parrainer le candidat d'un autre pays, en essayant d'empêcher la direction de l'Eurogroupe d'aller vers un faucon rigoriste. L'idée est de chercher un accord avec la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président français, Emmanuel Macron, pour élire le portugais Mario Centeno, une colombe ennemie de l'austérité.

Le problème est que les pays du Nord ne sont pas d'accord et pourraient présenter un candidat alternatif : un libéral ou un autre socialiste moins indulgent sur des comptes comme Slovaque Peter Kazimir.

Le vote aura lieu lundi et il faudra pour être élu 10 préférences sur 19. En théorie, le poste devrait revenir à un membre du Parti socialiste européen, étant donné que les libéraux ont déjà toutes les autres présidences (Parlement européen, Commission et Conseil). Mais selon toute vraisemblance, les jeux resteront ouverts jusqu'à la fin. Même une prolongation de six mois pour le président sortant n'est pas à exclure, le Hollandais Jeroen Dijsselbloem.

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