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Beaucoup (jamais trop) d'argent ne fait pas l'inflation

Le débat sur le risque d'inflation ne semble pas s'essouffler. Les analyses sur les effets à long terme des politiques monétaires ultra-expansionnistes se multiplient. La douce mort des rentiers. Et BCE regarde dans le rétroviseur.

Beaucoup (jamais trop) d'argent ne fait pas l'inflation

«Rien de nouveau côté prix», aurait écrit un Eric Maria Remarque en économiste. Et la métaphore s'inscrit aussi dans le contenu profond de la fin du roman sur la Grande Guerre. Tout comme alors la mort d'un énième soldat ne pouvait pas faire l'actualité après 9.999.999 1 2 tombés, aujourd'hui, après des années de dynamique des prix plus proche de XNUMX% que de XNUMX%, elle ne mérite pas de faire les gros titres sur une inflation qui n'existe pas Et.

A 'inflation-zombie, dans le sens où elle est morte mais beaucoup voient son fantôme. Dans la grimace napolitaine, 48 est « 'o muorto che pparla ». Un mort qui apparaît en rêve au dormeur nostalgique de l'être aimé qui n'est plus là. Et au final on comprend bien que c'est possible avoir la nostalgie d'un peu d'inflation, ce qui huilerait les mécanismes de l'économie et contribuerait à réduire le coût réel de l'argent.

Une autre chose, cependant, est de craindre ce fantôme comme un seul menace d'un bouleversement futur causés par les banques centrales imprudentes qui inondent le monde d'argent, financent haut la main les déficits publics astronomiques et annuler les produits financiers. « L'euthanasie du rentier », disait Lord Keynes ; une bonne mort pour tout le monde, sauf le rentier lui-même ? Cela dépend : si l'économie était laissée à elle-même et connaissait une dépression, les économies accumulées seraient détruites d'une autre manière. Par exemple, avec une propriété, ou avec la faillite de débiteurs privés et publics. Bref, des morts beaucoup plus violentes par rapport au doux des taux bas.

Un grand économiste, Olivier Blanchard, explique bien pourquoi le retour de l'inflation est beaucoup improbableavec beaucoup de main-d'œuvre au chômage et beaucoup de capacité de production inutilisée. Pour qu'il y ait inflation, estime Blanchard, trois conditions doivent être remplies, dont la troisième est celle qui compte vraiment : banques centrales au service des gouvernements. Des gouvernements populistes, souligne-t-il. Mais justement l'expansion monétaire sert à éviter que la crise sanitaire devenue économique ne se transforme en une crise sociale et politique, à la manière de la République de Weimar.

Peut-être qu'un jour il y aura plus d'inflation, et peut-être même l'hyperinflation, mais c'est encore un jour lointain et avant cela, qui sait ce qui se passera dans l'économie, et avant cela dans la société. « Il y a plus de choses au ciel que sur la terre, Horatio », disait Hamlet.

En ici et maintenant nous constatons que la dynamique des prix est froide, même avec des températures de congélation. Tant pour la consommation que pour la production.

Les citations de matières premières ils sont sortis des plus bas. Ceux non pétroliers même au-dessus des niveaux de fin 2019.

Et en effet je les coûts pour les entreprises augmentent, disent les responsables des achats, mais il s'agit d'une augmentation limitée et qui ne se répercute sur les prix finaux que dans une part minime, car la concurrence est forte et accentuée par lainnovation technologique dans la distribution commerciale. Ce qui est un autre clou dans le cercueil de l'inflation.

Un autre problème est l'effet de mouvements d'échange sur l'inflation. La BCE tente de parler bas l'euro. Or il est vrai qu'une appréciation équivaut à un resserrement monétaire (d'entité variable selon les caractéristiques d'une économie), car elle soustrait la demande nette à la production domestique via les mouvements de prix relatifs, et que personne ne peut se permettre de réduire le stimulus monétaire . Mais sinon chaînes de valeur mondiales ont fortement réduit ces effets et que sur les marchés avancés on rivalise plus sur la qualité et l'innovation que sur les prix, on a l'impression que les banquiers centraux réunis (même virtuellement) à Francfort sont incapables de s'affranchir de l'histoire personnelle et nationale, quand « la beauté brille à leurs yeux » et raisonnait en termes de pays moyens-petits et très ouverts au commerce avec l'étranger. Maintenant avec l'Union européenne tellement intégrée (même sans le Royaume-Uni) et qui veut enfin se relancer par la demande intérieure (de plus, puisque les échanges avec l'étranger sont toujours rares, à cause du Covid-19) raisonner comme ça, c'est conduire regarder dans le rétroviseur. Un euro à 1,18 ou 1,25 ne changerait pas grand-chose au scénario (dé)flationniste auquel nous sommes confrontés.

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