"Après le renforcement du capital de l'entreprise on peut enfin penser à l'avenir proche et s'engager dans la relance industrielle", commence-t-il ainsi Giuseppe Caselli, PDG du groupe Trevi depuis l'automne dernier, interviewé par FIRSTonline. Manager au passé professionnel important, qui a vécu principalement à l'étranger en Afrique de l'Est, au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Norvège au service de Saipem, avant que le Covid-19 Caselli ne reprenne les rênes du leader mondial de l'ingénierie souterraine, déterminé, ensemble avec d'autres cadres à l'expérience et au professionnalisme avérés, pour changer son histoire récente, mais surtout son avenir. « Nous travaillons déjà à 360 degrés sur le renouvellement des processus, des produits et des marchés sans négliger aucun aspect qui peut optimiser les marges. La confiance renouvelée que Cdp Equity, à travers FSI Investimenti, et Polaris Capital Management nous témoignent en souscrivant une part substantielle de l'augmentation de capital, nous stimule et nous encourage dans ce projet de relance de l'entreprise ».
Ingénieur Caselli, Trevi est actuellement l'une des actions les plus étincelantes de la Bourse italienne : en 2020, elle a gagné plus de 90 %, le mois dernier la valeur a triplé, avec des exploits à deux chiffres également cette semaine. Est-ce l'effet du renforcement de capital lié à l'augmentation de capital qui vient d'être réalisée et la reconfirmation par des actionnaires d'exception tels que CDP à travers FSII et Sace, Polaris et des banques du calibre d'Intesa Sanpaolo ?
« Il est toujours difficile d'interpréter la Bourse, mais la conclusion positive du plan de restructuration et le bon positionnement du groupe sur le marché ont certainement eu un impact. Je tiens également à souligner la grande résilience de ce groupe car – malgré les innombrables difficultés directes et indirectes liées au processus de restructuration et à sa poursuite, il suffit de penser que pendant près de 2 ans nous avons dû fonctionner avec très peu de capacité économique et financière – il a quand même réussi à achever des travaux importants et surtout à en conquérir de nouveaux. Par exemple, pour n'en citer que quelques-uns, le nouveau métro parisien, le barrage Herbert Hoover aux États-Unis, le nouveau complexe résidentiel et de bureaux à Francfort, le pont de Chacao au Chili… Un signal concret qui reconfirme la crédibilité et la capacité technologique que marché mondial reconnaît au groupe Trevi ».
Avec le renforcement capitalistique derrière lui, le groupe Trevi peut se concentrer sur l'évolution industrielle : qu'a-t-il en tête et quel est son programme à cet égard ?
« Nous avons plusieurs chantiers ouverts, pour ainsi dire, même au sein de notre organisation. Tout d'abord, nous nous sommes penchés sur le marché en réorganisant et en optimisant notre présence à l'étranger, en nous concentrant sur les zones à plus fort potentiel, avec de meilleures marges et éventuellement des risques plus faibles, en démarrant de nouveaux partenariats commerciaux avec les acteurs mondiaux de l'EPC, c'est-à-dire les entreprises qui gèrent toutes les phases, de l'ingénierie à l'approvisionnement en matériaux, de la construction à la mise en service des travaux pour les grandes infrastructures et les travaux d'usine. Parallèlement, nous accélérons la modernisation des processus internes pour avoir plus de contrôle et une meilleure gestion, pour disposer d'informations opportunes et d'une prise de décision rapide… tout cela se traduit par une plus grande efficacité. Le tournant que nous prenons est également facilité par une nouvelle politique de ressources humaines basée sur la recherche de talents et la valorisation du professionnalisme préexistant ».
Le Gouvernement semble orienté vers le lancement définitif du plan de déblocage des chantiers pour renforcer la dotation en infrastructures du pays qui peut tirer la croissance en écartant le spectre de la récession : cela peut-il être pour vous un moteur du tournant définitif ?
« Cela pourrait représenter une opportunité de croissance importante tant en termes de revenus que de professionnalisme, car le marché domestique ne représente aujourd'hui que 10 % de nos revenus totaux. Après la cession de la division Oil&Gas, finalisée fin mars 2020, le groupe s'est recentré sur le cœur de métier des fondations spéciales : à Trevi nous réalisons tous les travaux spécialisés dans le secteur de la construction et des infrastructures (métro, réseaux ferroviaires , ponts, barrages, ports, quais, construction civile et industrielle et travaux environnementaux), tandis qu'avec Soilmec, nous concevons et produisons les machines nécessaires à la réalisation des travaux. J'insiste sur la valeur ajoutée générée par l'échange de connaissances et de compétences entre l'ingénierie et la construction d'ouvrages spécialisés (Trevi) et la production de machines d'exploitation (Soilmec). D'une part, cet échange vertueux génère la possibilité de créer des ouvrages souterrains de plus en plus innovants et sûrs, et d'autre part, des machines de plus en plus performantes et technologiquement avancées ».
Le manque d'infrastructures adéquates en Italie a certainement de nombreuses causes, y compris le rôle de frein de la bureaucratie : quelle est votre opinion et que faut-il faire pour que cette fois le plan du gouvernement fonctionne et permette vraiment de combler le fossé infrastructurel avec d'autres pays ?
« Je vous répondrai en 3 mots : conviction, volonté et détermination. Il faut prendre conscience que les infrastructures sont fondamentales pour la relance, mais aussi pour le développement du pays car elles créent des emplois immédiats, aident le système pays et restent un héritage important pour les générations futures ».
Ces derniers jours, la Bourse a récompensé les entreprises du BTP avec un œil sur les démarches du Gouvernement mais aussi sur les plans de relance des travaux publics et des infrastructures dans le monde, à commencer par les promesses de Donald Trump aux USA : pour Trevi, comment est la collecte des commandes dans le monde?
« La pandémie de Covid-19, qui a créé et crée tant de problèmes, a accéléré la prise de conscience, non seulement en Italie, mais dans une grande partie du monde, que nous devons relancer le marché de la construction et des infrastructures. Aux États-Unis, par exemple, où Trevi dispose d'une organisation stable qui contribue à 20 % de nos revenus totaux, le président Trump devrait bientôt annoncer un plan d'investissement extraordinaire dans les infrastructures d'une valeur de près de 1.000 XNUMX milliards de dollars ».
Trevi tiendra sa réunion budgétaire dans les prochains jours : peut-on résumer en quelques chiffres l'état de santé retrouvé et les perspectives générales du groupe ?
"Le groupe Trevi repart d'une manœuvre financière qui a globalement eu des effets de recapitalisation pour environ 400 millions d'euros et réduit les dettes envers les banques à des niveaux soutenables, avec une orientation stratégique définie et une direction pour la poursuivre".
Ces derniers mois, Cassa Depositi e Prestiti a entrepris de construire un pôle national de construction autour de Salini Impregilo (aujourd'hui Webuild) qui relancerait un secteur décisif pour la croissance économique de l'Italie et la possibilité a été émise que dans le pôle de nouveaux sujets tels que Trevi entrer dans le champ : est-ce une hypothèse actuelle et qui pourrait conduire à l'entrée de Trevi dans le champ ? Qu'est-ce que cela signifierait pour votre groupe?
"Moi aussi j'ai lu ces rumeurs dans les journaux qui, d'ailleurs, ont déjà été démenties et donc cela n'a aucun sens de les commenter".
