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Risque hydrogéologique, trop peu de fonds pour les mesures de sécurité

La loi de finances alloue de l'argent aux collectivités locales pour faire face au risque hydrogéologique, mais le gouvernement Conte 2 aurait pu faire plus. En 2019 en Italie 157 événements climatiques extrêmes et 42 victimes parlent d'eux-mêmes.

Risque hydrogéologique, trop peu de fonds pour les mesures de sécurité

Quatre-vingt-cinq millions d'euros pour 2020, 128 pour 2021, 170 pour 2022 à déclarer comme dépenses pour l'aménagement exécutif, pour la sécurité du territoire à risque hydrogéologique. Quelque chose (peu) bouge dans la protection du paysage et des Communes. Là loi de finances dès son approbation, il alloue ces fonds pour les trois premières années et pour les années suivantes. De 2022 à 2034 la prévision monte (légèrement) à 200 millions par an. Argent destiné à l'efficacité énergétique des écoles, des bâtiments publics et des actifs municipaux, pour sécuriser les routes. Dans tous les cas, les municipalités devront informer le ministère de l'Intérieur des valeurs des dépenses avant le 15 janvier de l'année de l'exercice de référence. 

Vous ne pouvez pas prétendre à la victoire, mais c'est un pas en avant par rapport aux énormes besoins des Régions, des Communes et des Communautés de montagne pour assurer la sécurité de millions de citoyens. Où chaque année les dégâts se chiffrent en milliards d'euros, quand on n'a pas à compter les morts et les blessés. L'Anci a toutefois communiqué que la contribution globale attribuée à chaque collectivité locale est établie au 28 février de chaque année par le ministère de l'Intérieur et par celui de l'Economie. En gros un grille prioritaire : sécuriser le territoire à risque ; sécuriser les routes, ponts et viaducs ; amélioration de la sécurité et de l'efficacité énergétique des bâtiments, en priorité pour les bâtiments scolaires et autres structures appartenant à l'établissement.

Dans quelle mesure ces choix de Conte 2 sont-ils adéquats? Objectivement peu si l'on ne considère que les premières interventions d'urgence des Régions qui passent ensuite in fine par le budget général de l'Etat, mais sous d'autres rubriques. De plus, il faut rappeler que 2019 a vraiment été une année terrible pour l'Italie où des événements extrêmes ont coûté la vie à 42 personnes. Il y a également eu 157 événements climatiques classés par Legambiente en tempêtes, sécheresses, vagues de chaleur, inondations. Le tout avec des conséquences sur les territoires, sur l'urbanisme, sur l'habitabilité.

Superflu de faire une liste des catastrophes mais aussi de la confusion organisationnelle et politique qui a accompagné Conte 1 ou des polémiques incompréhensibles sur les responsabilités centrales ou périphériques des catastrophes. Le chef 2 aurait pu donner des signaux plus forts, notamment avec la gauche au gouvernement qui depuis des années propose des lois sur la consommation foncière et gouverne toujours les deux tiers des territoires à risque. Nous ne pouvons qu'espérer une année 2020 très différente de 2019.

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