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Réforme du procès pénal, ok définitif au Sénat : voici l'actualité

Feu vert définitif au Parlement : désormais le Gouvernement a un an pour rédiger les décrets délégués - Les principaux changements concernent la prescription, l'inculpation, les audiences préliminaires et les peines de substitution

Réforme du procès pénal, ok définitif au Sénat : voici l'actualité

Réforme de la procédure pénale à la ligne de départ. Jeudi, le Sénat a donné son feu vert définitif à la loi d'habilitation avec 177 voix pour et 24 contre. La veille, l'Assemblée avait approuvé les questions de confiance soulevées sur les deux articles qui composent le projet de loi. C'est désormais au gouvernement, qui dispose d'un an pour compléter et mettre en œuvre le dispositif par un ou plusieurs décrets délégués. Plusieurs innovations seront introduites pour respecter certains des engagements pris par notre pays avec la Plan national de relance et de résilience (contre quoi nous recevrons plus de 190 milliards connecté au programme UE de nouvelle génération). Le projet de loi d'habilitation pour la réforme du procès civil, qui a été approuvé il y a deux jours en première lecture au Sénat et est actuellement examiné par la Chambre, va également dans le même sens.

Mais revenons à la réforme de la procédure pénale et faisons le point sur les principaux changements à venir.

RÉFORME DU PROCESSUS PÉNAL : COMMENT CHANGE LA PRESCRIPTION

L'intervention la plus controversée concernait la prescription, car il y voyait deux intérêts opposés : d'un côté, l'Europe nous demande de réduire de 25 % la durée des procès ; d'autre part, le Mouvement 5 Etoiles (le parti le plus représenté au Parlement) ne veut pas humilier la récente réforme Bonafede, qui bloque la prescription après la condamnation en première instance.

Le compromis formulé par la nouvelle ministre de la Justice, Marta Cartabia, maintient l'arrêt de la prescription M5S, mais la contourne en fait, en introduisant un "déclaration d'irrecevabilité» qui intervient après deux ans en appel et après un an en cassation. Ce n'est que pour les crimes les plus graves (y compris la corruption, l'extorsion et les autres crimes contre l'administration publique) que le délai est plus long : trois ans en appel et 18 mois en cassation.

Il y a également suspension des termes de l'estoppel qui succède à celui de l'interruption du cours de la prescription.

En termes juridiques, la différence avec le passé est que la prescription éteindre le crime, contrairement à la clause de non-responsabilité : elle bloque simplement le processus.

pour crimes imprescriptibles – comme ceux passibles de la réclusion à perpétuité – il n'y a toujours pas de limite à la durée des procès.

En ce qui concerne la effets civils des condamnations au premier degré, restent inchangées même si l'irrecevabilité est prononcée en appel ou en Cour de cassation.

Enfin, je délais de réalisation. La règle concerne les délits commis après le 2020er janvier 3 et entrera en vigueur progressivement pour laisser aux cabinets judiciaires le temps de s'organiser. Pour les 4 premières années, les délais au-delà desquels l'éligibilité sera déclenchée seront plus longs : jusqu'à 2024 ans en appel et jusqu'à XNUMX ans en Cour de cassation (y compris les prolongations pour les infractions les plus graves). À partir de XNUMX, la nouvelle discipline entrera en vigueur.

NOUVELLES AUSSI POUR LE RENVOI EN JUGEMENT

Le deuxième changement le plus important envisagé par la réforme de la procédure pénale concerne la accusation, qui ne peut être demandée et ordonnée que si le ministère public a recueilli des éléments suggérant une "probabilité raisonnable de condamnation".

Dans ce cas également, l'objectif est de raccourcir les délais de justice : la nouvelle formulation sert en fait à dégonfler les salles d'audience, réduisant le nombre de procès. A ce jour, 40% des poursuites aboutissent à un acquittement : un niveau que l'exécutif juge excessivement élevé et coûteux.

MOINS D'AUDIENCE PRÉLIMINAIRE

L'audience préliminaire elle sera limitée aux crimes particulièrement graves et, parallèlement, les hypothèses de citation directe en jugement sont étendues. Le juge devra prononcer un non-lieu lorsque les éléments acquis ne permettent pas de prévoir raisonnablement une condamnation.

TÉNUITÉ DU FAIT

Afin de réduire les procès pour des délits mineurs, la cause de non-sanction relative à la "ténuité du fait» sera applicable à tous les crimes passibles de peines allant jusqu'à deux ans de prison.

NUMÉRISATION

Toujours dans le but de gagner du temps, la réforme du procès pénal prévoit que dépôt et notification de documents peut également avoir lieu par voie électronique.

PÉNALITÉS DE REMPLACEMENT

Le juge de première instance pourra appliquer pénalités de remplacement (jusqu'à présent de la compétence exclusive du magistrat de surveillance) dans les cas où la peine n'excède pas quatre ans de détention. La nouveauté concerne la semi-liberté, l'assignation à résidence, les travaux d'utilité publique et les amendes, mais pas le sursis.

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