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Référendum sur la justice : quand et sur quoi vote-t-on ? Les questions et les positions des partis ? Le guide complet

Le 12 juin, nous votons pour les référendums d'abrogation sur la justice. Cinq questions dont certaines sont très techniques. Voici tout ce que vous devez savoir et les réponses aux questions fréquemment posées

Référendum sur la justice : quand et sur quoi vote-t-on ? Les questions et les positions des partis ? Le guide complet

Peu le savent, étant donné que les partis semblent avoir peu d'intérêt à faire campagne sur le sujet, mais le dimanche 12 juin, le jour même où 978 municipalités voteront aux élections locales, nous devrons également voter pour le référendum sur la justice

Quand votez-vous au référendum sur la Justice ?

Les référendums abrogatoires auront lieu Dimanche Juin 12. Les bureaux de vote seront ouverts de 7 heures du matin à 23 heures du soir. Au lieu de cela, le dépouillement commencera le lundi 13, à partir de 14 h XNUMX. Dans les Communes où seront également votées les élections administratives, la priorité devra être donnée aux scrutins référendaires.

Y a-t-il un quorum ?

Oui, pour que les référendums soient valables, comme le prévoit l'article 75 de la Constitution, les questions référendaires individuelles seront approuvées si la majorité (50%+1) des ayants droit vote et si le majorité (50 % + 1) des suffrages valablement exprimés. Pour abroger la disposition en question, vous devrez voter Oui, mais si vous voulez tout laisser tel quel, vous devrez voter Non.  

A ce jour, la possibilité d'atteindre un quorum semble assez faible, principalement pour deux raisons : la première concerne la complexité des questions, la seconde la faible campagne électorale menée par les partis, aussi bien ceux pour le Oui que ceux contre lui. .

Qui a promu les référendums sur la Justice ?

Les cinq questions soumises au référendum ont été promues par Lega et le parti radical. En réalité, les deux parties en avaient présenté une sixième, relative à la responsabilité civile des magistrats, mais la La Cour constitutionnelle l'a déclaré irrecevable ainsi que deux autres questions portant sur le cannabis et «l'homicide consentant».

Sur quoi votez-vous ?

Les cinq bulletins de vote pour le référendum sur la Justice

Ils nous seront livrés 5 bulletins différents de cinq couleurs différentes (rouge, orange, jaune, gris et vert), chacune contenant une question. Trois questions sur cinq concernent fonctionnement interne de la justice, c'est-à-dire l'élection des magistrats au CSM, l'évaluation du travail des toges et la séparation des fonctions. Les deux autres sont reliés au Loi criminelle et concernent l'abolition de la loi Severino et la limitation des mesures conservatoires.

Nous vous rappelons que pour abroger les dispositions référendaires, vous devrez voter Oui, pour maintenir les dispositions référendaires, vous devrez voter Non. 

La première question : l'abolition de la loi Severino

Bulletin de vote rouge pour le référendum Justice – Source : Ministère de l'Intérieur

La première question (carte rouge) prévoit l'annulation de la loi dite Severino qui, en 2012, a introduit des limites à la candidature et éligibilité des hommes politiques condamnés pour crimes mafieux, terrorisme ou contre l'administration publique. Sur la base des dispositions de la loi, lesdits hommes politiques sont suspendus de leurs fonctions même en cas de condamnations non définitives, ce qui a fait et irrite encore les maires qui sont souvent soumis au risque d'abus de pouvoir.

Souhaitez-vous l'abrogation du décret législatif n° 31 du 2012 décembre 235 (Texte refondu des dispositions en matière d'inéligibilité et d'interdiction d'exercer des fonctions électives et gouvernementales résultant de condamnations définitives pour des délits commis par négligence, conformément à l'article 1er, paragraphe 63, de la loi du 6 novembre 2012, n.190) ?

Question 1 Référendum sur la justice

Car oui: l'automatisme doit être éliminé et ce doivent être les juges qui établissent la déchéance des fonctions publiques par une peine accessoire.

Pourquoi pas: certains éléments doivent être modifiés, comme la suspension des administrateurs locaux qui ont subi des peines non définitives, mais la loi Severino doit rester.

La deuxième question : les mesures de précaution 

Bulletin orange pour le référendum Justice – Source : Ministère de l'Intérieur

La deuxième question (carte orange) demande à limiter les cas dans lesquels des mesures conservatoires peuvent être appliquées, modifiant l'article 274 du code de procédure pénale. La question, en particulier, propose d'abroger la dernière partie de l'article qui établit la possibilité, même pour les crimes les moins graves, de motiver la garde à vue avec risque de récidive. Toutefois, la mesure de précaution demeurerait pour les crimes les plus graves. 

Voulez-vous le décret du Président de la République du 22 septembre 1988, n.447 (Approbation du code de procédure pénale) résultant des modifications et compléments apportés ultérieurement, limité à la partie suivante : art.274, paragraphe 1, lettre c), limité aux mots : « ou de la même espèce que celle pour laquelle on procède. Si le danger concerne la commission d'infractions du même type que celle pour laquelle la procédure est en cours, les mesures de garde à vue ne sont ordonnées que dans le cas d'infractions passibles d'une peine d'emprisonnement d'au moins quatre ans au maximum. envisagé ou, en cas de détention provisoire en prison, des délits passibles d'une peine d'emprisonnement d'au moins cinq ans au maximum ainsi que du délit de financement illicite de partis au sens de l'art. 7 de la loi du 2 mai 1974, n. 195 et modifications subséquentes.

Question 2 Référendum sur la justice

Car oui: réduit le nombre de suspects et d'accusés soumis à des mesures conservatoires sans avoir été jugés.

Pourquoi pas: réduit la possibilité d'appliquer des mesures de précaution dans les cas où il est essentiel d'agir d'urgence, en particulier pour certains types de délits, tels que la fraude ou le harcèlement, où il existe un risque de récidive. 

La troisième question : la séparation des fonctions des magistrats

Bulletin de vote jaune pour le référendum Justice – Source : Ministère de l'Intérieur

La troisième question (carte jaune) demande de réduire la possibilité pour les magistrats de passer de la fonction de juge à celle de procureur et vice versa. À ce jour, il peut être fait quatre fois, qui avec la réforme Cartabia sont réduits à deux. La demande soumise à référendum est de ne donner la possibilité de réaliser cette démarche qu'une seule fois. 

Voulez-vous qu'ils soient abrogés : le "Système judiciaire" approuvé par arrêté royal du 30 janvier 1941, n.12, résultant des modifications et des ajouts qui y ont été apportés ultérieurement, limité à la partie suivante : art.192, alinéa 6, limité aux mots : « , à moins qu'il n'existe l'avis favorable du Conseil Supérieur de la Magistrature pour ce passage » ; la loi du 4 janvier 1963, n.1 (Dispositions pour l'augmentation du personnel du Pouvoir Judiciaire et pour les promotions), dans le texte résultant des modifications et ajouts qui y ont été apportés ultérieurement, limité à la partie suivante : art.18 , alinéa 3 : « La commission de dépouillement déclare, pour chaque magistrat auditionné, s'il est apte aux fonctions d'encadrement, s'il est apte aux fonctions de juge ou de procureur ou aux deux, ou plutôt à l'un de préférence à l'autre » ; Décret-loi n° 30 du 2006 janvier 26, portant « Création de l'École supérieure de la magistrature, ainsi que des dispositions relatives à l'apprentissage et à la formation des auditeurs judiciaires, à la mise à jour professionnelle et à la formation des magistrats, conformément à l'article 1, paragraphe 1 , lettre b), de la loi n° 25 du 2005 juillet 150 », dans le texte résultant des modifications et compléments qui y ont été apportés ultérieurement, limité à la partie suivante : art.23, alinéa 1er, limité aux mots : « comme ainsi que pour le passage de la fonction de juge à celle de procureur et inversement » ; Décret-loi n° 5 du 2006 avril 160, portant « Nouvelle réglementation de l'accès à la magistrature, ainsi qu'en matière de progression économique et des fonctions des magistrats, conformément à l'article 1, paragraphe 1, lettre a), du loi 25 du 2005 juillet 150 », dans le texte résultant des modifications et compléments qui lui ont été apportés ultérieurement, notamment par l'article 2, alinéa 4 de la loi 30 du 2007 juillet 111 et par l'article 3-bis, alinéa 4, lettre b) du décret-loi du 29 décembre 2009, n.193, converti, avec modifications, en loi du 22 février 2010, n.24, limité aux parties suivantes : art.11, alinéa 2, limité aux mots : "se référant aux périodes au cours desquelles le magistrat a exercé des fonctions judiciaires ou de poursuite » ; art.13, en ce qui concerne le titre de celui-ci, limité aux mots: "et transition des fonctions de juge aux fonctions de poursuite et vice versa" ; art.13, alinéa 1, limité aux mots : « le passage des fonctions de juge à celles de procureur » ; art.13, alinéa 3 : « 3. Le passage des fonctions de juge aux fonctions de procureur, et inversement, n'est pas autorisé à l'intérieur d'un même arrondissement, ni à l'intérieur d'autres arrondissements de la même région, ni en référence au chef-lieu de l'arrondissement de la cour d'appel déterminé conformément à l'art. . 11 du code de procédure pénale par rapport à l'arrondissement dans lequel le magistrat siège au moment du changement de fonctions. La transition visée au présent paragraphe peut être demandée par l'intéressé, au plus quatre fois au cours de l'ensemble de sa carrière, après avoir accompli au moins cinq ans de service continu dans la fonction exercée et est disposée à la suite d'une procédure collective. , sous réserve de participation à un cours de qualification professionnelle, et sous réserve d'un jugement d'aptitude à l'exercice des différentes fonctions, exprimé par le Conseil supérieur de la magistrature après avis préalable du conseil de la magistrature. Pour ce jugement d'aptitude, le conseil de la magistrature doit recueillir les observations du président de la cour d'appel ou du procureur général près la même juridiction selon que le magistrat exerce les fonctions de jugement ou de poursuite. Le président de la cour d'appel ou le procureur général près la même juridiction, outre les éléments fournis par le chef de cabinet, peut également prendre connaissance des observations du bâtonnier de l'ordre des avocats et doit indiquer les éléments de fait sur la base desquels ont exprimé leur appréciation de l'éligibilité. Pour le passage des fonctions de juge de légitimité aux fonctions requérant la légitimité, et inversement, les dispositions des deuxième et troisième périodes sont appliquées en remplaçant le conseil de la magistrature par le conseil de direction de la Cour de cassation, ainsi qu'en remplaçant le le président de la cour d'appel et le procureur général en même temps, respectivement le premier président de la Cour de cassation et le procureur général en même temps."; art.13, alinéa 4 : « 4. Sans préjudice de toutes les procédures prévues au paragraphe 3, la seule interdiction de passer des fonctions de juge aux fonctions de procureur, et inversement, à l'intérieur d'un même arrondissement, à l'intérieur d'autres arrondissements de la même région et en référence au chef-lieu de l'arrondissement judiciaire de appel déterminé en application de l'article 11 du code de procédure pénale par rapport à l'arrondissement dans lequel le magistrat exerce ses fonctions au moment du changement de fonctions, il ne s'applique pas dans le cas où le magistrat qui demande le passage aux fonctions de poursuite a exercé exclusivement des fonctions civiles ou de travail au cours des cinq dernières années ou dans le cas où le magistrat demande le passage des fonctions de poursuite aux fonctions de jugement civil ou de travail dans une fonction judiciaire divisée en sections, en cas de vacance, dans une section qui s'occupe exclusivement de affaires civiles ou du travail. Dans le premier cas, le magistrat ne peut être affecté, même en tant que suppléant, à des fonctions de nature civile ou mixte avant le transfert ou le changement de fonctions ultérieur. Dans le second cas, le magistrat ne peut être affecté, même en tant que suppléant, à des fonctions de nature pénale ou mixte avant le transfert ou le changement de fonctions ultérieur. Dans tous les cas précités, le transfert de fonctions ne peut avoir lieu que dans un district et une province différents de ceux d'origine. Le transfert au second degré ne peut avoir lieu que dans une circonscription différente de celle d'origine. L'affectation à des fonctions judiciaires civiles ou au travail du magistrat qui a exercé des fonctions de poursuite doit être expressément indiquée dans l'avis de vacance publié par le Conseil supérieur de la magistrature et dans la disposition de mutation y afférente." ; art.13, alinéa 5 : « 5. Pour le passage des fonctions de juge aux fonctions de procureur, et vice versa, l'ancienneté est appréciée ainsi que les aptitudes spécifiques déduites des évaluations professionnelles périodiques."; art.13, alinéa 6 : « 6.

Question 3 Référendum sur la justice

Car oui: la modification rééquilibre le système judiciaire en évitant les mélanges entre ceux qui jugent et ceux qui accusent.

Pourquoi pas: la séparation des fonctions risquerait d'isoler les procureurs et constituerait un obstacle à la carrière des magistrats, les empêchant d'exercer des fonctions différentes.

La quatrième question : le vote des membres laïcs dans les Conseils judiciaires

Bulletin de vote gris pour le référendum Justice – Source : Ministère de l'Intérieur

La quatrième question (carte grise) demande l'abrogation des règles concernant la compétences des membres laïcs (juristes, professeurs d'université, avocats) au sein des Conseils de la magistrature et notamment l'interdiction de voter dans les conseils de la magistrature où actuellement seul le vote des magistrats est autorisé. Sur ce point, la réforme Cartabia ne s'ouvre qu'au vote des avocats.

Souhaitez-vous l'abrogation du décret-loi n° 27 du 2006 janvier 25 portant « Institution du Conseil de gouvernement de la Cour de cassation et nouveau règlement des conseils de la magistrature, en application de l'art. 1, alinéa 1, lettre c) de la loi n° 25 du 2005 juillet 150 », résultant des modifications et compléments apportés ultérieurement, limités aux parties suivantes : art.8, alinéa 1, limité aux mots « exclusivement » et « relatives à l'exercice des compétences visées à l'article 7, alinéa 1er, lettre a) » ; art.16, alinéa 1er, limité aux mots : « exclusivement » et « se rapportant à l'exercice des pouvoirs visés à l'art.15, alinéa 1er, lettres a), d) et e) » ?

Question 4 Référendum sur la justice

Car oui: la composante profane ne doit pas être exclue du jugement sur le professionnalisme des magistrats pour réduire le taux d'autoréférentialité dans les évaluations.

Pourquoi pas: le risque est qu'un juge doive s'en remettre au jugement d'un avocat qui pourrait affecter une éventuelle évolution de carrière ou parler contre lui en raison de conflits professionnels. Pour les partisans du Non, la question devrait être résolue par « des voies législatives ». 

La cinquième question : l'élection des candidats au CSM

Bulletin vert pour le référendum Justice – Source : Ministère de l'Intérieur

La cinquième question (carte verte) demande s'il faut abroger l'obligation de recueillir une liste d'au moins 25 signatures valable pour les magistrats qui entendent se porter candidats au conseil supérieur de la magistrature (CSM).

Voulez-vous la loi du 24 mars 1958, n. 195 (Règles sur la constitution et le fonctionnement du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire), dans le texte résultant des modifications et compléments qui lui ont été apportés ultérieurement, limité à la partie suivante : art. 25, alinéa 3, limité aux mots « ainsi qu'une liste de magistrats présentateurs d'au moins vingt-cinq et d'au plus cinquante. Les magistrats présentateurs ne peuvent présenter plus d'une candidature dans chacun des collèges visés à l'alinéa 2 de l'art. 23, ils ne peuvent pas non plus s'appliquer"?"

Question 5 Référendum sur la justice

Car oui: selon les partisans du Oui, en abrogeant cette disposition, il sera possible d'affaiblir les courants internes de la magistrature, laissant aux magistrats plus de liberté pour se présenter comme candidats.

Pourquoi pas: selon les partisans du Non, la réforme Cartabia prévoit déjà cette modification, donc la soumettre à référendum n'a aucun sens. 

Réforme de Cartabia et référendum sur la Justice

Trois des cinq questions soumises à référendum concernent des sujets sur lesquels il intervient également la réforme Cartabia, déjà approuvé par la Chambre et actuellement en discussion au Sénat. Il s'agit notamment de la question relative à la séparation des fonctions des magistrats, celle du droit de vote des avocats dans les conseils de la magistrature et la question relative à la suppression des signatures pour les listes de candidats au CSM.

Ce qui se passe si la réforme est approuvée avant le référendum? La dernière question, celle sur la suppression du recueil des signatures pour se porter candidat au CSM, pourrait tomber car avec l'accord de la réforme, les modifications en la matière qui y sont contenues entreraient en vigueur immédiatement sans qu'il soit nécessaire de prendre des arrêtés d'exécution décrets. Les deux autres, en revanche, resteraient valables pour la raison inverse (elles nécessitent des décrets d'application), mais aussi parce que les questions référendaires et les nouvelles règles sont similaires mais non superposables.

La position des partis sur le référendum sur la Justice

  • Léga : le Carroccio est l'un des deux partis qui ont promu le référendum, mais la campagne électorale vue jusqu'ici en faveur du Oui apparaît très « timide ».
  • Allez l'Italie : Oui aux cinq questions qui selon Silvio Berlusconi sont "fondamentales" pour réformer le système judiciaire.
  • Frères d'Italie: Oui aux trois questions concernant le système judiciaire interne, Non à celles sur la loi Severino et les limites de la détention provisoire. 
  • Italie Viva: Oui aux cinq questions.
    action: Oui aux cinq questions.
  • M5S : Non aux cinq questions.
  • Parti démocratique: liberté de conscience sur le vote. Enrico Letta a fait savoir qu'il voterait Non à toutes les questions car "elles ouvriraient plus de problèmes qu'elles ne veulent en résoudre".

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