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Le protectionnisme freine le commerce mondial et l'Europe en paie le prix

FOCUS BNL -Le président américain Trump fait du protectionnisme sa boussole mais les restrictions à l'exportation se sont intensifiées depuis des années -Selon la Commission européenne entre octobre 2008 et fin 2015 1.059 XNUMX mesures protectionnistes ont été introduites par les partenaires commerciaux de l'UE mais selon d'autres sources les restrictions seraient même être triplé

Le commerce mondial continue d'enregistrer une tendance faible. Au troisième trimestre 2016, le volume des biens exportés dans le monde a baissé de 0,5% a/a et de 1,8% par rapport à la période avril-juin ; aucun changement tendanciel négatif des volumes n'a été enregistré depuis fin 2009. La mauvaise performance des ventes chinoises a fortement pesé sur le ralentissement global des neuf premiers mois de 2016, qui ont enregistré une baisse tant en termes de volumes qu'en termes de valeurs exprimé en dollars courants.

Le ralentissement des échanges intervient dans une période de reprise du protectionnisme. Selon la Commission européenne, entre octobre 2008 et fin 2015, 1.059 XNUMX nouvelles mesures protectionnistes ont été introduites par les partenaires commerciaux de l'UE. Les études menées par d'autres institutions et se référant à une définition plus large d'une mesure de restriction commerciale comptent plus de trois fois plus.

La résurgence du protectionnisme s'est accompagnée du ralentissement puis de la fin des accords commerciaux multilatéraux. Ces dernières années, le Partenariat transpacifique (TPP) est l'une des hypothèses d'accord commercial les plus controversées, un projet qui aurait impliqué 12 pays du Pacifique (dont le plus important, hormis les USA, était le Japon) qui représentent globalement les deux cinquièmes de l'économie mondiale. Après le retrait des États-Unis, la probabilité que l'accord soit conclu de toute façon est faible.

Beaucoup de membres potentiels avaient fait des concessions substantielles pour parvenir à l'accord dans l'espoir d'accéder à l'immense marché américain en échange, ce qui est désormais hors de question. En outre, à l'heure actuelle, les voies qui envisagent des accords impliquant les deux principaux pays du monde en termes de taille et de part du commerce mondial ne semblent pas envisageables : la Chine et les États-Unis. Au cours des 15 dernières années, la relation entre les deux pays en termes d'exportations et d'importations est restée solide et légèrement biaisée en faveur de la Chine. Selon les statistiques fournies par la CNUCED, les États-Unis absorbent environ 18 % des exportations chinoises, tandis que 7,7 % des ventes étrangères de biens américains arrivent en Chine.

Cette relation peut se résumer à une balance commerciale des États-Unis avec la Chine qui est restée constamment négative au cours des dix dernières années. Cependant, une analyse qui prend en compte la valeur ajoutée effective exportée de la Chine vers les États-Unis (et non la valeur totale des biens et services qui traversent la frontière chinoise pour arriver aux États-Unis) montre que le déficit américain est en partie surestimé et offre des pistes de réflexion intéressantes.


Pièces jointes : FOCUS BNL

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