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Hong Kong fait peur, mais les marchés regardent l'Europe

La journée champêtre de la zone euro (avec la présentation du Fonds de relance) et les vents de guerre entre les États-Unis et la Chine pour Hong Kong maintiennent les marchés en haleine, mais ils sont avides de revanche - la BCE met en garde l'Italie, l'Espagne et le Portugal contre la risque de défaut - Le plan Macron donne des ailes à PSA et Renault

Hong Kong fait peur, mais les marchés regardent l'Europe

A Wall Street, le salon criant, fermé depuis mars en raison du risque de contagion, a rouvert, mais avec seulement un quart des 460 commerçants autorisés. Mais la fête s'est arrêtée à mi-parcours, car le saut au-delà de la barre des 3 2.991,77 n'a pas été atteint. L'indice S&P a reculé en finale à 200 XNUMX, juste en dessous de la moyenne des XNUMX derniers jours, ce que l'analyse technique considère comme un tournant entre le marché haussier et le marché baissier, car la Chine a gâché la fête. Le conseiller économique de Trump, Larry Kudlow, a prévu des sanctions sévères contre Pékin si la loi sur la sécurité de Hong Kong en discussion aujourd'hui au parlement de l'ancienne colonie britannique est approuvée. La presse rapporte que, pour l'instant, la situation est calme, mais une nouvelle journée d'affrontements se profile. Pour la première fois, l'armée chinoise pouvait être employée.

Pour autant, les tensions géopolitiques n'arrêtent pas la volonté de reprise du marché, soutenu par la recherche d'un (ou plusieurs) vaccins contre l'épidémie et par l'utilisation inédite du capital (dette) pour combler le trou au plus vite (17 XNUMX milliards de dollars) créé par la contagion.

TOKYO SE LÈVE POUR LE TROISIÈME JOUR. NISSAN TAILLE AMÉRICAINE

La Bourse de Tokyo a encore progressé aujourd'hui, pour la troisième journée consécutive : Nikkei +0,8%. Le gouvernement vise à doubler la relance économique déjà lancée : Reuters écrit qu'un nouveau paquet de mesures d'une valeur de 117 1.100 milliards de yens (234 40 milliards de dollars) serait prêt à être mis à la disposition des entreprises et des citoyens. En additionnant les deux programmes d'aide, nous arrivons à 31.900 XNUMX milliards de yens, soit environ XNUMX % du PIB. Le gouvernement prévoit de lever des ressources en augmentant les dettes : le plan comprend de nouvelles obligations d'État pour XNUMX XNUMX milliards de yens.

En attendant, le plan d'économie de Nissan se précise : le groupe va fermer l'une des deux usines aux USA. Aujourd'hui, les négociations avec Renault prennent vie.

Hong Kong a chuté, mais pas beaucoup (-0,46%). Li Ka Shing, le milliardaire qui a promu la naissance du "3", s'est rangé du côté des autorités de la ville en faveur de l'introduction d'une loi qui "garantit la sécurité de tous les citoyens".

DOW LAISSE AVANT, JP MORGAN +7%

Hier soir, à Wall Street, le Dow Jones a clôturé en hausse de 2,1%, à 24.995 points, après avoir dépassé les 25 points durant la séance. Le Nasdaq a été sans force (+0,17%), dans une journée qui a vu la reprise des secteurs les plus liés au cycle économique.

JP Morgan s'envole (+7%) après que Jamie Dimon a déclaré que la banque n'aura pas besoin d'augmenter ses réserves au second semestre.

COURSE AU VACCIN : LES AVANCÉES DE NOVAVAX BIOTECH

La biotech Novavax est en hausse (+4,5%), qui a rejoint hier le grand groupe d'entreprises qui ont commencé les tests du vaccin anti Covid-19.

Le futur du S&P500 est en hausse ce matin de 0,7%, toujours sur les anticipations de nouvelles manœuvres de la Banque Centrale. Bank of America Merrill Lynch anticipe de nouveaux achats à grande échelle (sans contraintes d'aucune sorte) de dettes d'entreprises et d'ETF : à ce jour, la Fed a acheté 1.800 XNUMX milliards de dollars d'obligations d'entreprises.

FONDS DE RELANCE : IL Y A, MAIS DES RESSOURCES MODESTES POUR 2020

Des ressources plus modestes, mais pas les ambitions de la zone euro, en attente d'un bon jour pour l'Union européenne. Ursula von der Leyen présentera la sienne plan sur le Fonds de relance: on parle d'un projet de 600-650 milliards entre prêts (minoritaires) et transferts de revenus à soumettre à l'examen de chaque pays d'ici juillet (ou septembre). Mais pour 2020, les ressources dont dispose l'Italie ne dépasseront pas les dix milliards : moitié sous forme de subventions, moitié sous forme de garanties européennes pour ceux qui recapitalisent les entreprises "stratégiques" de plus de 50 salariés. A ce stade, il est difficile de renoncer aux 37 milliards du Mes, qui pourraient peut-être même être plus, étant donné que selon le ministre de l'Economie, Roberto Gualtieri, l'Italie pourrait obtenir une somme dépassant 2% de son PIB.

LES BOURSE DE L'UE EN RALLYE. ECB SOS : LE RISQUE DE DÉFAUT CROÎT

A la veille de la confrontation entre les dirigeants de la zone euro sur le Fonds de relance et sur le nouveau budget de l'UE, le spread entre les obligations italiennes et le Bund à 200 ans est passé sous la barre des 15 points. Un signe de confiance dans la stabilité de la zone qui se nourrit de l'optimisme sur la reprise des économies du Vieux Continent, bien plus que de l'état des finances publiques, tel qu'il ressort de la "Financial Stability Review" de la BCE. L'année prochaine, lit-on, l'Italie devra supporter le remboursement de 10 % de sa dette, mais d'autres pays ne s'en tirent guère mieux : la France, l'Espagne, la Belgique, la Finlande et le Portugal devront émettre des titres équivalant au moins à XNUMX % de l'encours de la dette pour rembourser les créanciers. Pour au moins trois pays (Italie, Espagne et Portugal) le risque de défaut se concrétise. Mais les marchés, pour l'instant, ne tremblent pas : tant que les taux resteront bas, l'équilibre sera soutenable.

Piazza Affari gagne 1,5% et approche les 18 17.860 points (20 XNUMX), enregistrant une reprise d'environ XNUMX% depuis le début du confinement.

Ambiance fiesta à Madrid (+2,2%) après la confirmation de l'ouverture prochaine de la saison touristique.

LE PLAN MACRON DONNE DES AILES À PSA ET RENAULT

A Paris (+1,46%) le plan Macron de assistance automobile. La France, a déclaré le président, veut devenir le premier constructeur de voitures "propres" en Europe et vise à construire un million de ces véhicules d'ici cinq ans grâce à un plan de 8 milliards divisé en plusieurs étapes, dans lequel de fortes incitations sont prévues pour les constructeurs. , à condition d'investir en France. PSA clôture à +5,76%, Renault +6,72%.

La Bourse de Francfort ralentit (+0,98%), pour l'instant la seule à avoir réussi à revenir vers les plus hauts depuis le 6 mars grâce à sept séances en hausse sur les huit dernières achevées.

Londres +1,19% après les vacances. Aston Martin a bondi de 39,65% après que le constructeur britannique a confirmé que Tobias Moers, PDG de Mercedes-AMG, serait le nouveau directeur général.

PROPAGATION EN DESSOUS DE 200, VENTE AUX ENCHÈRES BOT AUJOURD'HUI

La diminution du spread est principalement due à la hausse du Bund, dont le rendement à dix ans s'établit désormais à -0,43% (+6 points de base), tandis que le BTP a baissé de 1,54% à 1,54% (- 2 points de base). L'écart passe ainsi à 197 points de base, contre 208 hier.

Dans ce contexte, le Trésor propose désormais 10 milliards d'euros de bons du Trésor semestriels et flexibles : le rendement de l'obligation à 6 mois (0,3 %/0,2 % à la clôture) devrait légèrement augmenter par rapport aux 0,227 % du placement de fin avril.

L'Allemagne a placé hier cinq milliards d'euros d'obligations à échéance de deux ans : les demandes ont été 3,3 fois supérieures à l'offre, un ratio jamais aussi élevé au cours des 13 dernières années. JP Morgan calcule qu'en 2020 les gouvernements de la zone euro émettront de nouvelles dettes pour 1.000 8 milliards d'euros, entre 10% et XNUMX% du PIB.

LA BCE SE PREPARE A SE PASSER DE LA BUNDESBANK

La Banque centrale européenne prépare des plans d'urgence pour mener à bien son programme d'achat d'obligations sans la Bundesbank, au cas où la Cour suprême allemande obligerait la Banque à s'arrêter.

Dans ce cas, un scénario surréaliste pourrait se concrétiser : la BCE engagerait une action en justice sans précédent contre la Banque centrale allemande, son principal actionnaire, pour la réintégrer dans le programme. Pendant ce temps, l'Eurotower prendrait en charge la part des achats de la Bundesbank.

L'AUTOMOBILE DANS LA COURSE AUSSI À MILAN

A Piazza Affari, les industriels étaient à l'honneur hier, qui regardent avec confiance l'assouplissement des restrictions pour le Covid-19.

Les valeurs automobiles se démarquent le jour du feu vert d'Intesa pour le prêt de 6,3 milliards à FCA (+3,39%) avec la garantie de la Sace. Brembo s'envole (+8,08%), suivi de Sogefi (+5,09%). Pirelli +2,1%, Cnh +3,55%.

Le luxe rebondit aussi : Moncler +4,78%, Brunello Cucinelli +3,48%. Ferragamo mène la course +7,28%.

Les technologiques sont brillantes : Stm +3,24%, Prysmian +1,64%. Cependant, le titre phare est Leonardo : +6,07%.

REVEIL DES BANQUES : BPER +10,43%

Le crédit se réveille. Bper (+10,43%) se met en orbite, devant Popolare Sondrio (+7,93%), Mediobanca (+5,66%) et Banco Bpm (+4,8%). Le Big Unicredit (+4,44%) et Intesa (+3%) ont bien performé.

Dans une étude publiée hier, l'ABE (Association bancaire européenne) a analysé les impacts possibles de l'urgence sanitaire sur le système bancaire européen, qui est bien plus solide qu'il ne l'était en 2008/09 : le ratio CET1 moyen est proche de 15 %, contre 9% en 2009.

EN ROUGE SEULEMENT NEXI ET DIASORIN, ORACLE ADOPTE ELECTRA

Dans le rouge, deux des actions préférées des acheteurs sur la dernière période : Nexi (-2,36%) et Diasorin (-5,92%), sur lesquelles Jefferies a abaissé la recommandation de hold à underperform, avec un objectif de cours passant de 101 à 120 euros.

Bond d'Unieuro (+9,13%) : Banca Akros a confirmé l'achat et l'objectif de notation de 9 euros par action. Sur Aim, misez sur Elettra (+11,59%), qui a conclu un accord de partenariat avec Oracle. L'accord prévoit le positionnement de la plateforme Exacto sur la place de marché de la multinationale high-tech, leader mondial de la fourniture de services Cloud et Digital.

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