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Crise, Napolitano instruit Monti qui se réserve le droit de former le gouvernement dans peu de temps

Monti accepte la mission avec réserve. Consultations rapides des forces politiques pour un gouvernement au profil technique qui vise la relance, la croissance, l'équité et la rédemption de l'Italie en Europe - Napolitano : Je suis confiant, ce n'est pas un revirement - Message TV de Berlusconi - Réactions positives de l'Europe

Ce soir, une fois les consultations conclues, le président de la République Napolitano a confié au sénateur à vie Mario Monti la tâche de former le nouveau gouvernement, ce qu'il a accepté avec des réserves. Monti a déclaré qu'il essaierait de dissoudre la réserve et de former un gouvernement dès que possible mais sans renoncer à une confrontation en profondeur avec les forces politiques qui devront le soutenir au Parlement. À son tour, Napolitano a motivé la décision d'éviter des élections anticipées et de tenter la constitution d'un gouvernement avec un profil technique fort qui ne constitue aucun revirement par rapport au résultat de la dernière élection.

Demain, les marchés pourront ainsi apprécier la nouveauté politique italienne que représente la formation probable d'un gouvernement au profil technique mais à base parlementaire large présidé par une personnalité indépendante très appréciée sur la scène internationale comme Mario Monti.

Le président en charge a nié tout fondement aux rumeurs circulées sur la composition du gouvernement - qui devrait pourtant être très maigre (seulement 12 ministres avec un portefeuille tel qu'envisagé par la forme Bassanini) - mais a clarifié les connotations stratégiques et programmatiques arguant que les étoiles directrices de son action seront la reprise financière, la croissance économique, l'équité sociale et la rédemption de l'Italie qui, d'un point de faiblesse, devra redevenir un point de force en Europe.   

Monti sera un gouvernement intérimaire, dont les membres seront en grande partie issus du monde universitaire. Elle pourra compter sur le soutien convaincu du Pd et du Troisième Pôle, sur le soutien subi de l'IDV, et sur le soutien conditionnel du PDL, tandis que la Ligue, rejetant également les recours de Berlusconi, confirmait sa ferme opposition mais ouvrait dont une petite lueur évaluera ce qu'il faut faire sur les dispositions individuelles du nouveau gouvernement. 

Avant de confier la mission, le Premier ministre sortant Silvio Berlusconi est intervenu par un message vidéo, réitérant son soutien à l'attentat de Monti à condition qu'il soit d'une durée limitée et d'un profil technique et a soutenu que le choix était le fruit de la générosité et du sens responsabilité pour éviter toute spéculation financière. Berlusconi a jugé tristes les manifestations de rue faites de huées et d'insultes qui ont accueilli sa démission hier et a averti que son engagement politique ne cessera pas et qu'il n'y a pas de majorité politique alternative à celle centrée sur le PDL 

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