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Wall Street rebondit mais l'Europe demande des mesures fortes à la BCE

Malgré la hausse d'hier, Wall Street est déçue du retard des interventions de Trump - Les marchés asiatiques, anticipant les tourments de la Piazza Affari, voyagent dans le rouge - Milan au plus bas depuis 2016 - Propagation de la volatilité

Il y a 242 nouveaux cas de contagion enregistrés mardi, plus du double la veille. La confirmation arrive ce matin de Séoul, la capitale de la Corée du Sud, que l'épidémie ne ralentit pas, malgré les succès de la Chine. Et les listes asiatiques, anticipant les tourments probables de Piazza Affari, voyagent dans le rouge, pas du tout soulagées par le rebond de Wall Street.

CAS DOUBLE EN CORÉE, THUD À SIDNEY

La Bourse sud-coréenne perd 2,5%. Les cas de contagion sont passés à 7.755 10.149, moins que les XNUMX XNUMX enregistrés jusqu'à hier soir en Italie.

Le Nikkei de Tokyo perd 1,3%, tandis que le yen s'apprécie à nouveau à 104,2 face au dollar, pas loin des plus hauts des 11 dernières années atteints en début de semaine.

Les bourses chinoises sont peu bougées, ainsi que le yen.

Le S&P ASX200 de Sydney a fortement chuté (-3,5 %), après que la banque centrale a anticipé les lignes directrices de son éventuelle intervention de relance : le paquet déçoit les attentes du marché.

LES MESURES AMÉRICAINES SONT EN RETARD, WALL STREET NERVEUX

La tendance des contrats à terme sur les marchés américains (-2,2%) confirme la nervosité de Wall Street, en forte hausse hier grâce au rebond des prix du pétrole (+5%) mais déçu par le retard des mesures annoncées par la Maison Blanche pour tenter pour contrer une situation économique de plus en plus dégradée. Cependant, les indices ont enregistré de fortes hausses : Dow Jones +4,89%, S&P 500 et Nasdaq +4,95%.

REPRISE DU PÉTROLE, MAIS L'ARABIE PASSE À L'ATTAQUE

Le pétrole Brent a augmenté de 3% à 38,3 dollars le baril, contre +8% hier. La Russie envoie des signaux de paix à Riyad, qui ont jusqu'à présent été rejetés. Deux autres poids lourds de l'OPEP, l'Irak et le Koweït, ont également commencé à proposer leur pétrole au rabais. L'Arabie saoudite a augmenté sa production et augmenté ses prix depuis lundi.

Eni s'est légèrement redressé hier (+0,8%). Saipem est resté inchangé, tandis que Tenaris a fermé (-2,6%).

BCE VERS UN NOUVEAU TLTRO, MAIS IL FAUT PLUS

L'euro dollar a clôturé la nuit dernière à 1,128, en baisse de 1,5 %, mais a ensuite inversé sa trajectoire du jour au lendemain et se situe à 1,134 ce matin. C'est un signe que les marchés, pour l'instant, ne croient pas à un virage expansionniste de Bruxelles et de la BCE, malgré le fait que le cœur productif de l'Italie s'arrête.

Pourtant, JP Morgan et d'autres banques d'investissement sont certaines d'une intervention de la BCE cette semaine : une nouvelle baisse des taux de dépôt, accompagnée de mesures de soutien à l'économie et aux banques, comme des moratoires sur le traitement comptable des prêts non performants. Selon les rumeurs, la banque centrale étudie le lancement d'un nouveau TLTRO (apport extraordinaire de liquidité aux banques) à des conditions super avantageuses, c'est-à-dire avec un taux négatif de 1%.

Des mesures utiles mais certainement pas suffisantes. Comme le duo Alesina-Giavazzi l'a soutenu ce matin dans le Corriere della Sera, il faut éviter d'ajouter un choc de demande, c'est-à-dire une baisse de la consommation, au choc d'offre provoqué par la contagion. Feu vert donc à un vaste réseau de soutien aux entreprises et aux familles.

LA PLACE DES AFFAIRES AU PLUS BAS DEPUIS 2016

Hier, les marchés européens ont confirmé la gravité de l'urgence, qui a également échoué au classique « dead cat rise » qui suit généralement des séances dramatiques comme celle de lundi. Piazza Affari, notamment, a dégringolé dans l'après-midi sous la pression des berges en chute libre.

Milan, en terrain positif jusqu'à la mi-séance, a subi une chute de 3,28%, à 17.870 points, au plus bas depuis décembre 2016.

La séance a été caractérisée par une très forte volatilité : la fourchette intrajournalière du maximum au minimum était de 1.403 7,7 points de base, soit environ 25 %. La performance négative du FtseMib depuis le début de l'année s'est élargie à environ -XNUMX%.

Les autres places de la zone euro clôturent sur des résultats négatifs, mais avec des bilans moins lourds : Francfort -1,46% ; Paris -1,51% ; Madrid -2,8 %. Des dégâts plus contenus à Londres (-0,27%) ; Zürich -0,41%.

En attendant les décisions de demain de la BCE, l'UE a annoncé hier une stratégie industrielle visant à soutenir la compétitivité mondiale des entreprises européennes tout en atteignant l'objectif de réduction à zéro des émissions nettes de gaz à effet de serre dans le bloc d'ici 2050. Le plan comprend également une la révision des règles de concurrence au sein de l'Union, avec la lutte contre le vol de propriété intellectuelle et les entreprises chinoises soutenues par l'État opérant dans l'Union européenne.

SE PROPAGER AU GRÂCE DE LA VOLATILITÉ. AUJOURD'HUI LE BOT DE VENTE AUX ENCHÈRES

La tension sur les titres de créance ne diminue pas après le glissement de terrain de la veille. La tentative de reprise a été de courte durée dans une séance de volatilité : le spread Btp/Bund a subi une hausse de 23 points (mais il était de 50 la veille) passant d'un minimum de 201 à un maximum de 224.

En parallèle, le rendement à 1,27 ans fluctue de 1,46 à XNUMX %.

Dans la soirée, le Bund allemand à 0,80 ans est revenu sur les niveaux de la veille : -0,85%, à un pas du minimum absolu de -XNUMX%.

Dans ce contexte, le Trésor lance aujourd'hui les enchères en proposant 6,5 milliards de BOT par an. Le rendement devrait revenir vers le signe plus : 0,10% contre -0,32% du placement de mi-février.

SEUL DIASORIN BRILLE À MILAN

Clôture en rallye, mais bien en dessous du maximum, pour Diasorin (+3,37%), qui a achevé les études nécessaires pour obtenir l'approbation des autorités européennes et américaines à l'hôpital Spallanzani de Rome et à la polyclinique San Matteo de Pavie Ce d'un innovant test moléculaire pour l'identification rapide du nouveau coronavirus Covid-19.

C'était l'une des rares notes positives de la journée avec Buzzi (+2,37%), le redressement des compagnies pétrolières et le timide rebond de Leonardo et Ferrari, tous deux +0,64%.

BANQUES ET CRUSH GÉRÉS

Pour le reste, c'était encore tard dans la nuit sur la Piazza Affari, notamment pour la banque et la gestion d'actifs. Epaule Banca Mediolanum (-11,9%), Fineco également sous le feu (-7,2%). Poste Italienne -6,86%.

Toutes les banques sont dans le rouge : Ubi -5,97%, Banco Bpm -4,95% à des plus bas historiques, Mediobanca -6,87%. Même les grands noms sont mauvais : Intesa -2,35%, Unicredit -3,48%.

MAILLOT NOIR POUR ATLANTIA, LES UTILITAIRES ENVOYENT

Pire titre du panier principal Atlantia (-8,2 %), au plus bas depuis 2013 : la négociation entre la famille Benetton et le fonds F2i aurait été suspendue.

Le barrage utilitaire cède aussi : A2A -7,17%, Snam -5%, Terna -2,8% malgré l'approbation par le conseil d'administration du plan stratégique 2020-2024, qui prévoit un investissement de 7 milliards dédié à la transaction énergétique.

TELECOM, UN MINI DIVIDENDE REVIENT

Telecom Italia a publié les comptes ce matin: la société a repoussé d'un an sa prévision de retour à la croissance de l'EBITDA, tout en constatant une nouvelle baisse des revenus des services sur le marché italien en 2020.

Le conseil d'administration a approuvé la proposition de verser un dividende sur les actions ordinaires, bien que de seulement 1 centime, pour la première fois depuis 2013. En regardant les chiffres, les revenus totaux l'an dernier ont chuté de 2,6 % à 18 milliards d'euros, conformément au consensus de analystes fournis par la société de 17,998 milliards d'euros. Les recettes intérieures ont chuté de 6,3 % à 14,081 milliards d'euros.

BRUXELLES ARRÊT À FINCANTIERIE

Fincantieri a progressé hier (+2,05%). Mais, selon une note de Reuters hier soir, la Commission européenne a l'intention de rejeter l'acquisition des Chantiers de l'Atlantique, à moins que le groupe italien ne propose des changements importants au plan de protection de la concurrence.

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