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Wall Street n'explose que pour quelques-uns : le marché est entre les mains des Big Five

C'est Amazon, Apple (qui vaut 2 billions de dollars !), Facebook, Microsoft et Alphabet qui mènent la bourse américaine et l'entraînent vers un record : une concentration de pouvoir jamais vue depuis 40 ans - Le reste de Wall Street souffre au contraire

Wall Street n'explose que pour quelques-uns : le marché est entre les mains des Big Five

« À première vue, ce n'était qu'un petit pas en avant. Mais c'était quand même suffisant pour entraîner Wall Street vers une étape historique »- le Financial Times a perdu son aplomb traditionnel face au record le plus surprenant d'un saison financière marquée par les excès.

mardi l'indice S&P 500, la plus représentative de la Bourse américaine, a atteint un nouveau record historique, bien qu'avec une modeste avancée d'à peine un quart de point. Par rapport aux creux du 23 mars, l'indice a gagné un hausse de 54%, un boom qui a littéralement brisé la récession la plus courte de l'histoire américaine, celle qui selon les experts aurait dû marquer les marchés jusqu'en décembre au moins.

Bref, la chute a été brève. Mais à Wall Street, pour l'instant, peu de gens font la fête. Précisément au jour des records, les titres qui ont clôturé en territoire négatif sont plus nombreux que ceux avec le signe plus. Et si vous regardez les statistiques, vous constatez que 40% des titres cotés s'échangent aujourd'hui sous le niveau du 19 février, avant que le Covid-19 n'envahisse l'enceinte de la Bourse américaine. En effet, les prix sont en moyenne inférieurs de 7 % à ce qu'ils étaient alors. Bref, pour l'instant il s'agissait demi-boum, qui en a laissé beaucoup sans voix. Comment peut-on parler de rallye si les hedge funds, c'est-à-dire les opérateurs les plus expérimentés et expérimentés du marché, crient misère ? Un tel colosse Partenaires M3, qui a su réaliser des profits fabuleux même dans les années les plus difficiles (+32% en 2009) subit cette fois une perte de 13% depuis le début de l'année. La faute aux banques, victimes de cette étrange reprise dans laquelle se débattent les sociétés de crédit, face aux difficultés économiques.

Quelle est donc la raison du rallye ? « La reprise du marché du territoire « baissier » en un temps record – a été rendue possible par l'action de relance budgétaire et monétaire une force sans précédent et la force des actions technologiques à grande capitalisation. Selon le manager Haris Anwari, c'est l'explication de la reprise, "Sans ces deux facteurs - dit-il - les actions n'auraient guère rebondi aussi rapidement, avec la pandémie toujours en cours provoquant la faillite de millions d'entreprises". Attention, en somme, à retirer les conditions exceptionnellement permissives qui appuient les listes de prix. D'où l'attente des minutes de la Fed qui devraient confirmer l'attitude accommodante de la banque centrale dans la soirée. "La bonne nouvelle pour les investisseurs en actions est que les banques centrales ne sont pas pressées de supprimer les conditions accommodantes", explique l'estore.

Mais, plus important encore, les augmentations sont dues à une petite patrouille de champions, à partir de Big Five : Amazon, Apple (qui a atteint aujourd'hui la valeur boursière stratosphérique de 2 XNUMX milliards), Facebook, Microsoft et Alphabet. Une patrouille qui pèse désormais plus de 20 % de la liste, un concentré de pouvoir économique qu'on n'avait pas vu à Wall Street depuis 1980. Apple, qui vaut désormais plus de 2 60 milliards de dollars, a augmenté de XNUMX % au deuxième trimestre. Amazon, qui a fêté hier son rallye avec une hausse de 4,1%, érode sa part de concurrence de Walmart (-0,7%) malgré des résultats satisfaisants. Même script pour Alphabet et Facebook.

Ma une hausse aussi concentrée ne risque-t-elle pas d'être fragile ? Cela n'est pas dit étant donné que, explique notre gérant, « dans ce contexte il n'y a pas d'autres investissements qui pourraient offrir de meilleurs rendements que les actions ». En effet, il permet de comparer les rendements de l'indice actions (3,8%) versus les titres du Trésor (3,1%). En bref, non seulement Wall Street est mieux lotie que Main Street. Mais dans l'indice boursier, il faut faire la distinction entre les (quelques) gagnants du numérique et le reste de l'économiea qui se tient debout grâce aux aides. Une tendance qui tend à s'accentuer, si l'on songe aux Boum de Tesla ou aux biotechs engagées dans la course aux vaccins qui valent désormais des multiples par rapport aux champions de la chimie ou de l'électronique eux-mêmes.

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