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Vin, Mantovani (Veronafiere) : les exportations sont dynamiques, les investisseurs étrangers arrivent

ENTRETIEN AVEC GIOVANNI MANTOVANI, directeur général de Veronafiere – Le secteur a bien résisté à la conjoncture même si la consommation intérieure recule car le mode de vie change – L'Italie est le premier exportateur mondial et la Chine commence à découvrir le vin italien – Un pavillon dédié à l'Expo 2015 – 4.000 XNUMX exposants à Vinitaly

Vin, Mantovani (Veronafiere) : les exportations sont dynamiques, les investisseurs étrangers arrivent

Quiconque recherche un secteur qui n'a jamais souffert de la crise de ces dernières années sait qu'il peut faire mouche avec unl'excellence du Made in Italy: Le vin. Les chiffres peuvent nous dire la force de ce produit dans le secteur agroalimentaire : en Italie, il y a environ 380 XNUMX établissements vinicoles qui représentent au total 23% des entreprises agricoles de notre pays. Et il existe de nombreux produits d'excellence en Italie. En effet, il existe 73 types DOCG (Appellation d'Origine Contrôlée et Garantie), 332 DOC (Appellation d'Origine Contrôlée) 1 118 types d'IGT (Indication Géographique Typique).
L'occasion de faire le point sur un secteur clé qui a assuré des exportations de 5 milliards en 2014, c'est la démarche de Vinitaly, le salon international du vin qui en est à sa 49e édition, prévue à Vérone du 21 au 25 mars. Cette année, plus de 4.000 XNUMX exposants arriveront à Vérone, confirmant la vitalité du secteur. Les producteurs sont confrontés à l'ambitieux objectif lancé par le Premier ministre Matteo Renzi de augmenter les exportations de 50% d'ici 2020. Et c'est justement sur les exportations et les investissements que nous avons parlé avec Jean Mantovani, directeur général de Veronafiere, la société qui organise Vinitaly, l'important salon international du vin, qui en est à sa 49e édition.

Dans votre recherche parmi les 30 premiers producteurs italiens, il est ressorti que le chiffre d'affaires des caves italiennes interrogées a augmenté de 5% l'an dernier par rapport à 2013. La crise ne semble pas avoir affecté le secteur du vin italien, nous sommes le premier exportateur au monde avec 2 millions d'hectolitres. Est-ce que c'est ça?

Le secteur tient beaucoup car toutes les entreprises exportatrices ont grandi. Nous nous développons aux États-Unis et en Europe du Nord. Les données relatives à l'Europe du Nord sont intéressantes et concernent la gamme qui comprend l'Angleterre, les pays scandinaves et l'Allemagne. Nous sommes les principaux exportateurs au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Allemagne. La Russie se porte bien aussi, malgré les événements géopolitiques, tandis qu'une nouvelle phase s'enregistre en Chine car les Chinois découvrent petit à petit le vin italien.

Les exportations sont certes le moteur de la filière viti-vinicole mais on observe également de timides signes de reprise sur le marché intérieur. Va-t-on revenir à la consommation d'il y a quelques années ?

Il y a eu deux ou trois années de difficultés, mais l'année dernière, il y a eu des signes de reprise. Cependant, je pense qu'il est difficile de revenir à la consommation d'il y a quelques années en Italie. La difficulté n'est pas liée à des problèmes économiques mais est liée à un changement des modes de vie, non seulement en Italie mais aussi dans d'autres pays historiquement gros consommateurs de vin comme la France et l'Espagne.

Passant au front de l'investissement, on a parlé de l'intérêt des groupes étrangers. Les investisseurs étrangers viennent-ils ?

Oui, il y a une grande excitation. Il y a des sujets étrangers intéressés par le marché italien mais pour le moment il n'y a pas encore de nouvelles officielles. Celui des investissements internationaux est un sujet important et sera exploré lors de l'événement Wine2Wine de décembre. Ce sera le moment où il sera possible de raconter les premières vraies histoires d'investissements internationaux, y compris l'accès à la Bourse car certaines entreprises évaluent cette hypothèse.

A l'Expo 2015 un pavillon sera dédié au vin. C'est la première fois dans l'histoire des Expos organisées jusqu'à présent. Vinitaly a été chargé par le ministre des politiques agricoles Maurizio Martina de superviser sa mise en œuvre. Comment sera structuré le pavillon de l'Expo « VINO – Un avant-goût de l'Italie » ?

Le pavillon que nous préparons pour l'Expo sera dédié exclusivement au vin italien et sera à moitié dédié à une première approche du vin en proposant une expérience émotionnelle. D'une part, nous visons à dire ce qu'est le vin, en partant des cépages jusqu'aux dénominations et nous voulons le faire en essayant d'impliquer les visiteurs du pavillon à travers l'utilisation de quatre des cinq sens : le toucher, la vue, l'odorat et l'ouïe. La partie supérieure du pavillon sera dédiée au cinquième sens, le goût, où vous pourrez accéder avec une carte d'accréditation à travers laquelle vous pourrez avoir droit à un maximum de six dégustations de 30 centilitres.

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