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UE, investissements étrangers : la France, l'Allemagne et l'Italie demandent de nouvelles règles

Les ministres français et allemand de l'Economie et le ministre italien du Développement écrivent à Bruxelles

UE, investissements étrangers : la France, l'Allemagne et l'Italie demandent de nouvelles règles

La France, l'Allemagne et l'Italie ont demandé à la Commission européenne de revoir les règles régissant les investissements étrangers dans l'UE. La nouvelle a été publiée par l'agence Reuters, qui cite une lettre conjointe des trois pays à Bruxelles.

Dans le texte, les ministres de l'économie français et allemand et le ministre italien du développement se disent préoccupés par le fait qu'un nombre croissant d'investisseurs non européens achètent massivement des technologies européennes pour des objectifs stratégiques dans leurs pays d'origine.

D'un autre côté, les investisseurs européens se heurtent à des obstacles lorsqu'ils décident d'investir en dehors de l'Union, déclarent les ministres dans une lettre adressée à la commissaire au commerce, Cecilia Malmstrom : « Par conséquent, nous sommes préoccupés par le manque de réciprocité et le risque qu'ils soient sous-vendus expertise, que nous ne pouvons actuellement contrer avec des outils efficaces ».

Les trois ministres sont d'avis que la Commission devrait revoir la législation qui permet à un État membre de bloquer complètement les investissements étrangers ou de les soumettre à des conditions.

"Le droit communautaire reconnaît le droit d'interdire les investissements étrangers s'ils menacent la sécurité publique ou l'ordre public", explique la lettre qui suggère la nécessité d'introduire des "protections supplémentaires".

Les États membres devraient donc pouvoir invoquer le principe de réciprocité dans tous les cas où les investisseurs de l'UE ont un accès limité aux marchés de pays non européens.

Alors que la France a longtemps eu une politique de contrôle des acquisitions étrangères, l'Allemagne s'oriente désormais également dans la même direction suite aux récents investissements chinois, selon une source au ministère allemand de l'Economie.

En Italie, le gouvernement prépare des mesures anti-OPA à inclure dans la loi sur la concurrence, qui devrait être rejetée par le Parlement d'ici mars.

L'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a contribué à alimenter le changement de perspective, explique la source, excluant que le but de la lettre est de proposer des barrières protectionnistes.

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