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Propagation, la France de plus en plus sous le feu : l'effet Monti ne suffit pas

L'écart entre les obligations françaises et les Bunds au plus haut depuis 1989 - Mais aujourd'hui, après que Monti a présenté la liste des ministres, la course s'est ralentie - Le spread, revenu sous les 190 pb, reste toujours élevé, car l'exposition des banques françaises vis-à-vis Le -à-vis des BTP n'est pas le seul problème à Paris, aux prises avec un déficit public trop élevé

Propagation, la France de plus en plus sous le feu : l'effet Monti ne suffit pas

Aujourd'hui à 13h06 Mario Monti ne s'était pas encore présenté devant les journalistes pour annoncer la liste des ministres de son gouvernement. A ce moment précis à Paris, l'écart entre l'Avoine 196,2 ans (l'équivalent de nos BTP) et le Bund a battu un énième record négatif de nos jours : 1989 points de base. Oui, le spread Oat-Bund le plus élevé depuis l'introduction de l'euro. Pas seulement ça : depuis 13. A 30h190 pourtant, six minutes s'étaient écoulées depuis que le néo-Premier ministre italien avait dévoilé sa liste, paroles suivies avec une extrême attention dans les halles parisiennes. A ce moment, le spread français repasse sous le seuil des 17 bps. Et ça n'arrêtait pas de baisser : vers 188h on était au XNUMX.

Les banques françaises sont les plus exposées en Europe aux obligations italiennes (deux fois plus que les obligations allemandes), même si elles les ont vendues comme des folles ces dernières semaines. Et, si la situation italienne devait vraiment se précipiter et que la Caisse d'épargne de l'Etat intervenait massivement pour la soutenir, cela aurait des répercussions directes sur les finances publiques de Paris, qui, immédiatement après Berlin, est le garant majeur de la Caisse. Bref, l'Italie est l'un des principaux problèmes de la France. Et l'une des raisons des tensions sur les emprunts d'Etat français. Mais ce n'est pas son seul problème. La course de l'écart Oat-Bund, qui s'est accélérée hier, s'est arrêtée aujourd'hui après l'annonce de la liste de Monti. Mais cet écart reste grand, très grand, si l'on considère que pendant longtemps il est resté quasi nul. Et que, début juin, alors qu'il avait bondi à 30 pb, l'alarme sonnait déjà à Paris.

En fait, les problèmes de la France sont aussi autres. Celles d'une économie réelle qui peine. Et un déficit public qui en fin d'année devrait encore s'élever à 5,8% du PIB (3,7% estimé pour l'Italie). Nicolas Sarkozy a promis de revenir sous les 3% en 2013. Et pour cela il a lancé deux "manœuvres", l'une fin août et l'autre ces derniers jours. Mais la Commission européenne a déjà fait savoir que la France n'y arriverait pas, qu'il faudrait un nouveau paquet de coupes : plus de larmes et de sang. Le sort de la notation triple A, dont la France se retrouve reconnue par les principales agences de notation des dettes souveraines, dépend aussi de la stabilité des finances publiques françaises (et pas seulement de l'effondrement éventuel de l'Italie). Un pays avec la propagation aux niveaux actuels peut-il conserver ce vote ?

Il y a beaucoup de doutes à ce sujet. Ils ont aussi émergé à Paris, où un économiste en vogue comme Jacques Attali disait : « Ne nous leurrons pas, la France a déjà perdu son triple A sur les marchés ». Aujourd'hui, cependant, il y a des réactions officielles et non officielles au niveau de la propagation. Presque mariné. « C'est absolument injustifié – a déclaré Valérie Pécresse, ministre du Budget -. La dernière manœuvre du 7 novembre et les engagements que nous avons pris sur le déficit et la dette rendent notre stratégie économique absolument crédible ». Selon Cyril Régnat, économiste chez Natixis, "les taux actuels de financement de notre dette publique sont encore acceptables". Vers 17 heures, le rendement de l'avoine sur 3,688 ans était de 3,78. Nous sommes toujours en dessous du record de cette année, 8 %, atteint le XNUMX avril. Régnat ne s'inquiète même pas de l'éventuel (probable pour beaucoup) downgrade de la France, de l'abandon forcé du triple A. « Notre dette resterait tout de même de bonne qualité par rapport à l'Italie. Et à d'autres pays européens ».

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