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Sénat, Renzi : « sur la réforme on cherche un terrain d'entente mais pas pour tout recommencer »

Le Premier ministre Matteo Renzi, au vu des batailles de septembre, prévient qu'il serait absurde de revoter une deuxième fois la règle qui exclut l'élection directe des sénateurs mais ne ferme pas les portes à la minorité Pd sur la réforme du Sénat elle-même : "On ne fait pas de barricades et ils cherchent un point de rencontre tant que ce n'est pas l'excuse pour tout recommencer"

Le Premier ministre Matteo Renzi est convaincu qu'il a les chiffres pour faire approuver la réforme du Sénat et qu'il serait absurde de révoquer deux fois l'inéligibilité directe des sénateurs, mais il ne ferme pas toutes les portes à la minorité du Parti démocrate : « Nous n'avons jamais construit des barricades" et "jusqu'au bout on cherche un point de rencontre" tant que "ce n'est pas l'excuse pour toujours recommencer".

C'est le passage politique le plus sensible de la longue interview que Renzi a accordée au "Corriere della Sera" dans laquelle il ne manque jamais de lancer des piques à D'Alema ("Nous sommes au paradoxe que celui qui a tué l'olivier aujourd'hui se présente comme un champion de l'oléiculture"), à Enrico Letta ("Candidat de Letta aux primaires contre moi ? Je ne sais pas mais ce serait amusant de comparer les résultats des gouvernements respectifs") et à la droite ("Avant toute confrontation il faut pour clarifier nos idées" ).

Après avoir revendiqué le nombre élevé de réformes déjà mises en œuvre et celles envisagées par son gouvernement, Renzi affirme sarcastiquement que "l'alternative à ce gouvernement et à ce Pd s'appelle Matteo mais Salvini a un nom de famille" et que ce n'est pas "une improbable gauche alternative mais populisme ».

Le premier ministre est également convaincu que de nouveaux signaux positifs viendront de la situation économique et réitère son intention de poursuivre résolument son plan fiscal de baisse de la taxe sur les premières résidences puis l'Irap et l'Irpef. Puis il interpelle le leader de la Ligue : « L'Italie est en marche, plutôt qu'immobilisée : n'en déplaise à Salvini qui organise des manifestations pour la bloquer. Mais je veux voir combien d'entrepreneurs du Nord-Est arrêteront des entreprises à cause de son lock-out".

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