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Grèves sauvages, si Milan est laissé sans soins médicaux

Même les services essentiels à la santé des citoyens ne sont pas à l'abri du maximalisme des corporations : pour le pont de Sant'Ambrogio, le syndicat national des médecins italiens (Snami) a proclamé une grève de 4 jours de la Garde médicale - Qu'est-ce que le préfet attend pour prescrire et Qu'attend le Parlement pour voter une loi contre les grèves sauvages ?

Grèves sauvages, si Milan est laissé sans soins médicaux

Au pays des corporations, la prise en otage des citoyens, avec une "attention" particulière pour les plus démunis, est une règle qui fonctionne presque toujours et qui, de surcroît, n'entraîne pas de grands risques. Ces derniers mois, il y a eu des grèves répétées dans les transports, de préférence le vendredi, qui ont eu un succès mitigé. Certains ont été révoqués, après avoir causé suffisamment de désagréments de toute façon, certains ont échoué, d'autres ont réussi. Parmi les événements les plus singuliers, qui témoignent aussi de l'insuffisance des administrateurs publics, figure celui des vaporettos vénitiens pour lesquels la compagnie n'a pas jugé nécessaire d'organiser les services minimaux.

La raison? Il y avait trois membres du syndicat qui ont proclamé la grève, dommage que presque tous les travailleurs se soient joints de facto et que ce jour-là les liaisons, même entre les îles, aient été bloquées. Des règles pour garantir correctement l'exercice du droit de grève dans les services publics essentiels, également dans la mise en œuvre des dispositions de la Constitution (qui n'est évidemment pas toujours considérée comme "la plus belle du monde") font l'objet de discussions depuis des décennies. Récemment, le ministre Del Rio est intervenu à plusieurs reprises, sans d'ailleurs que ses propositions raisonnables soient suivies de la moindre action concrète. Pour l'instant rien de nouveau.

Au lieu de cela, ce qui constitue un véritable "saut qualitatif", c'est l'annonce par le Snami, le syndicat national des médecins italiens, de proclamer la grève de la Garde médicale de Milan du 7 au 10 décembre, qui a déjà été baptisée "la grève de Sant'Ambrogio », patronne de la ville. Naturellement, les dirigeants du syndicat des médecins ne manquent pas de verser des larmes de crocodile. "Nous sommes vraiment désolés. Nous savons que nous causerons quelques (?) désagréments à la population mais c'est le seul moyen qui nous reste pour faire sentir notre désaccord face à la réorganisation d'un service qui se dénature ».

Le bien-fondé des différences entre les Médecins et la Région doit faire l'objet d'une appréciation approfondie, mais par des personnalités professionnelles comme les médecins, qui ne manquent pas d'intervenir dans tous les milieux politiques et institutionnels et sont, accessoirement, les gestionnaires de la service public, c'est il est légitime d'attendre un comportement plus responsable et plus respectueux des citoyens. Au-delà, il n'y a que la fermeture du service d'urgence. Et que doivent dire les forces de l'ordre qui sont empêchées par la loi de frapper ? Même les salariés des sites nucléaires pour lesquels la loi exclut le droit de grève auraient pu ressentir un certain malaise, mais depuis que notre pays a renoncé à ces centrales, le problème ne se pose plus. Au-delà de quelques aspects paradoxaux, il est à espérer que l'affaire de la Guardia Medica sera réduite à un "ballon test", mais il reste grave que la représentation d'une des grandes élites professionnelles de notre pays ne pose pas pour le moins le question, pas seulement déontologique, du respect des services essentiels de la population. Et le silence, à l'heure actuelle, des institutions, des forces politiques et des représentants sociaux est tout aussi inquiétant. Peut-être que tout le monde attend que le préfet intervienne avec le précepte.

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