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Romney-Obama : économie, programmes comparés

Les programmes économiques des deux candidats sont très flous. Or, l'incertitude programmatique est le résultat d'une contrainte insurmontable : la dette publique, aujourd'hui à 104% du PIB, qu'il faudra surveiller attentivement pour ne pas mettre en péril la stabilité financière des Etats-Unis dans les années à venir.

Romney-Obama : économie, programmes comparés

Les deux candidats à la Maison Blanche ont tenté de convaincre les électeurs du bien-fondé de leurs recettes pour accélérer la croissance et créer de nouveaux emplois.

Après la récession qui s'est terminée en 2009, l'économie croît à des rythmes inhabituels pour le géant américain et le chômage reste à un niveau insoutenable, proche de 8 %. Vingt-trois millions d'Américains n'ont pas d'emploi : ce sont pour la plupart des jeunes de moins de trente ans, qui souvent ne trouvent que des emplois à temps partiel.

Malgré la gravité de la situation, les recettes des deux candidats semblent imprécises et peu fiables. Du côté républicain, le refrain sur le self-government et la libération de l'entreprise américaine innée convergent vers des propositions de forte réduction des dépenses publiques, tandis que les progressistes ne renoncent pas à appuyer sur le bouton de redistribution.

Sur le lieu de travail, retrouver la centralité du passé dans la fabrication est le véritable objectif à atteindre. Les politiques fiscales et énergétiques jouent un rôle primordial dans ce sens, mais les scénarios peints par les deux candidats sont très lointains : Obama a promis la création d'un million de nouveaux emplois dans l'industrie manufacturière d'ici 2016, plus 600.000 XNUMX autres dans le gaz de schiste (l'extrait du sous-sol). L'éducation joue également un rôle fondamental, et le locataire de la Maison Blanche propose l'embauche de XNUMX XNUMX professeurs dans les disciplines scientifiques. Quant aux infrastructures, les ports, les chemins de fer et les autoroutes feront l'objet de renouvellement et de modernisation, mais il n'est pas question d'un véritable New Deal, mais d'interventions ciblées, financées par des économies sur les dépenses militaires.

Le plan de Romney est beaucoup plus ouvert : douze millions de nouveaux emplois d'ici la fin de son mandat. En moyenne, comme l'a calculé Reuters, 250.000 171.000 seraient créés chaque mois, bien au-dessus de ce que l'économie a fait jusqu'à présent. Autant dire qu'en octobre, dans le secteur non agricole, 50 nouvelles fiches de paie ont été ouvertes, un chiffre supérieur aux attentes d'environ XNUMX unités.

Quant à la politique monétaire, les élections décideront - indirectement - quels seront les choix futurs de la Réserve fédérale. Romney n'a pas caché vouloir changer la direction de la Banque centrale, "coupable" d'avoir mis en place une politique "quasi-fiscale" en intervenant massivement et sélectivement dans l'achat d'obligations et de titres adossés à des hypothèques pour donner du souffle au réel secteur immobilier. Pour Bernanke, cependant, l'actuel sera le dernier mandat : ​​le gouverneur a déjà déclaré qu'il n'était pas intéressé par un second mandat, mais la question n'est pas tant de savoir qui dirigera la Réserve fédérale du futur, que la ligne politique que le conseil choisira de suivre, sous l'influence invisible de la Maison Blanche.

Le véritable monstre auquel devra faire face le président sortant sera cependant le déficit. Obama a proposé de le réduire de 4.000 XNUMX milliards de dollars au cours des dix prochaines années, annulant les réductions d'impôt laissées par l'ère Bush par les contribuables les plus riches. La moitié des fonds provenant du retour des militaires du Moyen-Orient sera reversée à la réduction du déficit (l'autre moitié, comme mentionné, financera les infrastructures).

Le plan de Romney pour baisser les impôts, en revanche, met l'accent sur des coupes drastiques dans les dépenses publiques (en particulier la protection sociale et la santé), pour ramener le budget fédéral en dessous de 20% du PIB (il est actuellement de 24%).

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