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Déchets, carte italienne : 550 TIR de déchets par jour

Le Laboratoire REF Ricerche pour les services publics locaux a cartographié la capacité de traitement et d'élimination des déchets des régions italiennes: voici les résultats - Le Latium mène les régions voyous

Déchets, carte italienne : 550 TIR de déchets par jour

Un camion qui poursuit une voiture pour la percuter et la pousser dans un ravin ou sur les rails d'un train venant en sens inverse. En Italie, le cauchemar mis sur les écrans par le débutant Steven Spielberg dans Duel, un film devenu culte, aurait une touche tragi-comique, à la Checco Zalone : le géant des rues serait chargé de détritus.

En fait, on devrait vraiment dire "poubelle", parce qu'une fois sur trois ce poids lourd bourré de restes de repas malodorants, de nourriture avariée, de plastique, d'éclats de verre, de canettes sales et de tout ce que nous jetons tous les jours, aurait quitté la Lazio. Disons aussi de Rome, vu la prépondérance écrasante de la capitale sur le reste de la région (77% de la population résidente, si l'on y ajoute les touristes...).

Cette forte probabilité est obtenue à partir de la cartographie faite par Laboratoire de recherche REF pour les services publics locaux sur la capacité de traitement et d'élimination des déchets des régions italiennes. D'où il ressort que pas moins de 14 ont des capacités insuffisantes pour gérer tous les déchets produits sur place et sont obligés de les transporter vers ceux qui ont des capacités excédentaires ou même à l'étranger.

Ici chaque jour 550 camions chargés de déchets partent vers diverses destinations. Au total, ils fabriquent 200 XNUMX camions articulés par an. Alignés, ils formeront une longue colonne de Reggio Calabria à Moscou. Voilà pour Greta, le Green Deal, le changement climatique, les particules fines et la santé des Italiens. Mais aussi leurs poches. Le manque d'équipements fait en effet augmenter la taxe sur les déchets.

Quelles sont les régions "voyous" qui ne se sont pas équipés de systèmes adéquats, comme le prévoit la norme qui prescrit l'autosuffisance dans l'élimination des déchets ?

En tête, la Lazio, en effet, qui met chaque jour 162 camions sur les routes, soit un peu moins de 60 142 par an. La Campanie suit de près avec 78 camions ; et en combinant le déficit de l'usine de Campanie avec la Camorra, l'étincelle qui allume le pays des incendies est déclenchée. Bref, un autre trafic mafieux naît d'une illégalité. Quand on écrit mafia, on pense à la Sicile, qui est une bonne troisième dans ce classement au contraire, où les derniers sont les premiers, pas évangéliquement ; éloignés, cependant: "seulement" 28 camions par jour, XNUMX XNUMX par an.

Ma le vice n'est pas exclusif au sud. Les régions du grand nord occupent la 4ème (Vénétie), la 6ème (Piémont), la 7ème (Trentin Haut-Adige) et la 9ème place (Friuli Venezia-Giulia). Avec un nombre de camions qui n'est qu'en apparence beaucoup plus faible, car la population l'est aussi. Par rapport aux habitants, le manque de capacité du Trentin-Haut-Adige surclasse celui de la Sicile ; celui du Frioul-Vénétie-Julienne lui succède.
Il existe une relation étroite entre le manque d'installations d'élimination des déchets et le coût supporté par les ménages pour le traitement des déchets. Pour une famille type de trois personnes, en effet, la région la plus chère est la Campanie, avec 447 euros par an, soit 2,3 % du revenu familial disponible, suivie du Latium (383 euros) et de la Sicile (382). Contre les 246 euros de la Lombardie (qui dispose d'un net excédent de capacité), égal à 0,6% des revenus.

La Vénétie, le Frioul-Vénétie-Julienne et surtout le Trentin-Haut-Adige cachent le coût de leur inefficacité aux citoyens-contribuables, car ils facturent des factures peu élevées. Grâce au fait que la Lombardie et les frontières de la patrie, au-delà desquelles transporter trop de déchets, sont très proches. À Gianni Rodari cette honte italienne il aurait certainement inspiré un appendice au célèbre jeu-refrain pour enfants : un vaisseau chargé arrive, chargé de…

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