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Pnrr : avis ou pas ? C'est une opportunité unique mais elle doit être placée dans une stratégie globale pour pousser la croissance

La décision du Gouvernement de combiner le Pnrrr avec le Fonds de Cohésion et d'autres fonds peut et doit être l'occasion de tracer la voie du développement

Pnrr : avis ou pas ? C'est une opportunité unique mais elle doit être placée dans une stratégie globale pour pousser la croissance

Nous discutons de révision du Pnrr mais en fait, toute la politique économique est impliquée, également à travers l'utilisation du Fonds de cohésion, du Repower Eu et du Fonds complémentaire, dans le cadre de l'agenda de l'UE sur politique industrielle et le nouveau Pacte de stabilité et de croissance.

Le thème le plus évoqué, en matière de révision du PNRR, est celui du fonctionnement de la machine administrative du pays bâtie pour gérer l'ordinaire et engagée d'ici 2026 dans un exercice qui impose le mode de programmation et de gestion extraordinaire, représenté par le PNRR.

Le défi n'est pas seulement celui des dépenses organiques et opportunes, mais aussi celui de relation avec le territoire, dans lequel les Communes et les Régions seront engagées ainsi que la capacité à mobiliser des ressources privées pour le cofinancement des Projets et à remédier aux goulots d'étranglement sectoriels.

Plus généralement, il s'agit d'inscrire les Projets dans le feu vert de l'UE à la politique nationale d'aide à la politique industrielle et dans les contraintes du nouveau Pacte de Stabilité et de Croissance, en focalisant l'attention à la fois sur la transition énergétique et numérique et sur le nouveau scénario logistique 

Le récent décret gouvernemental sur le PNRR prévoit la centralisation au Palazzo Chigi des organes de décision et des pouvoirs centraux de substitution en cas de défaillances et de retards avec l'idée de réaliser cette capacité de planification et de contrôle qui est une condition essentielle pour son succès.

La centralisation des fonds européens qui regroupe i 191,5 milliards fournis par NextGeEU avec les fonds des politiques de cohésion (environ 40 milliards), ceux de Repower EU (environ 9 milliards) et ceux du Fonds complémentaire (environ 30 milliards) budgétisés par le gouvernement Draghi, offre uneoccasion unique mettre en œuvre une stratégie globale de développement du pays.

Pour que cette stratégie soit couronnée de succès, il faut répondre au besoin soulevé par le G20 dans le livre "Le PNRR. Un défi à relever (2022)», pour expliciter le « fil rouge », capable d'assurer le bond de productivité et de croissance dont nous avons absolument besoin, car le PNRR est, à ce jour, un programme de dépenses exigeant avec des blocs d'interventions (les « missions ») dont l'interaction par rapport à l'objectif de développement n'est pas claire.

Le choix du Gouvernement de réunir Fonds de cohésion et Pnrr, ainsi que Repower Eu et le Fonds complémentaire, peut et doit être l'occasion d'identifier une voie qui ne soit pas la simple centralisation des fonds mais détermine un engagement à concevoir, également à travers ces fonds la voie du développement.

Transition énergétique : déplacer le centre de gravité de la Russie vers la Méditerranée nécessite des actions précises

L'approche à adopter doit, bien entendu, s'inscrire dans une Économie politique aux contraintes de l'UE et à la politique industrielle lancée par l'Europe et ne peut manquer de partir des grandes mutations du cadre énergétique européen suite à la guerre en Ukraine.

La centralité des investissements envisagés par le NextGeEu pour transition énergétique (37% des dépenses d'investissement) ainsi que pour innovation et digitalisation (20%) sont établis par le PNRR et sont désormais liés à la politique industrielle lancée par l'UE.

En attendant, pour notre pays, cela signifie partir d'un déplacement de nos approvisionnements en gaz et en énergie de la Russie vers les pays méditerranéens et vers l'Afrique, ce qui ne peut manquer d'avoir des effets importants sur les échanges et les politiques commerciales. C'est la raison pour laquelle la priorité doit être donnée à «accords préférentiels» avec les pays méditerranéens.

Nous pouvons partir de là et passer ensuite à l'élaboration des implications d'un plan énergétique (à finaliser dès que possible) et de celui pour la numérisation, en examinant l'engagement envers les infrastructures et l'innovation, et le changement pôle commercial vers la Méditerranée.

L'investissement dans le système portuaire et sa compétitivité accrue par la technologie et les libéralisations, l'importance des voies maritimes et du trafic maritime, sont des aspects importants liés au nouveau rôle de la rive africaine. 

Les connexions avec le grands réseaux d'énergie solaire en construction dans Sahara ils nécessitent non seulement des investissements en infrastructures mais aussi des compétences qui ne figurent pas actuellement parmi les priorités du PNRR. Il en va de même pour le Réseau d'approvisionnement et de service de GNL sur notre territoire. Outre l'engagement de réaliser réseaux de distribution d'électricité qui bénéficient des nouvelles technologies de l'information qui augmentent leur efficacité.

L'innovation n'est pas non plus à négliger : attention aux services

L'augmentation de la productivité dont nous avons besoin nécessite un investissement dans l'innovation qui ne se réalise pas uniquement avec l'automatisation, l'intelligence artificielle et la numérisation.

Des innovations se font, par exemple, avec des choix en matière d'efficacité énergétique, favorisant leur adoption (et cela n'a pas été fait à 110% malgré l'importance des dépenses), comme d'autres pays l'ont fait commodément, créant de nouveaux secteurs d'activité. Mais aussi en misant sur le chauffage électrique des habitations, comme le fait la Suède depuis des années. 

Les choix européens concernant «Micropuces"Et de"Voitures électriques» doit être vue comme une opportunité de prendre le train de l'innovation, mais avec les précautions nécessaires pour éviter un effet d'éviction de notre système de production.

Il ne faut pas oublier qu'aux résultats positifs de nos exportations de biens s'opposent une forte insuffisance de la croissance de celles des services, notamment dans le secteur des transports et des télécommunications.

L'engagement que nous demande la Commission en faveur de la concurrence concerne non seulement le secteur des services publics locaux mais, de manière générale, la gestion du système portuaire, celle des réseaux haut débit et, plus généralement, le système des concessions gouvernementales.

De nouvelles compétences essentielles pour le saut qualitatif que Bruxelles nous demande

ils servent nouvelles compétences. Il a été calculé qu'il y a au moins 500.000 XNUMX personnes qui doivent être formées aux nouvelles technologies tant dans le domaine de l'efficacité énergétique que dans les processus liés à la numérisation, à l'automatisation et, en général, à l'utilisation de l'intelligence artificielle. à ces besoins et une relation école-formation qui les tienne compte.

Tout cela - et bien plus encore - peut être pris en compte en concevant une voie à mettre en œuvre avec les fonds de cohésion (en évitant les oppositions inutiles Nord-Sud qui se profilent déjà à l'horizon), celles des Repower UE et du fonds complémentaire, à condition qu'ils puissent bénéficier de la flexibilité nécessaire, une fois que les négociations en cours avec Bruxelles auront abouti.

Leur association avec ce qui est déjà prévu par le PNRR représente une jonction essentielle pour permettre au « fil rouge » de s'expliciter en faveur du saut de productivité et de développement dont nous avons un extraordinaire besoin et qui doit être réalisé dans le cadre de la politique industrielle européenne. politique et le nouveau pacte de stabilité et de développement.

Une dette européenne pour des infrastructures partagées

Enfin, au-delà des ressources européennes dont nous disposons, un choix européen en faveur d'une dette commune serait certainement décisif, peut-être favorisé par un accord pour son utilisation en faveur d'infrastructures décidées en commun. C'est une perspective qu'il faut suivre avec détermination, même si elle ne figure pas pour l'instant, à en juger par les faits connus, parmi les événements prévisibles à court terme.

Il y a donc beaucoup de matière mais aussi beaucoup d'opportunités qui peuvent découler d'un engagement global dans l'utilisation des fonds européens dont nous disposons. 

C'est une conception qu'il ne faut pas oublier, soyons clairs, que le investissement dans l'équité sociale, dès l'école et la santé sont des conditions essentielles au développement. Il ne s'agit pas de faire des dépassements budgétaires, mais comme l'affirme le volume du Groupe des 20 sur l'équité et le développement (2022), de réduire les primes, le gaspillage des dépenses et l'évasion fiscale qui fragilisent l'équilibre budgétaire et d'atteindre l'équité en tant que condition nécessaire de la cohésion sociale.

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