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Nomisma : le pouvoir d'achat des ménages remonte de 25 ans

C'est ce qui ressort de l'analyse de Nomisma, qui voit pourtant de la place pour une reprise : « Le pouvoir d'achat des ménages, après six ans de baisse quasi ininterrompue, s'est stabilisé ces derniers mois : cela favorisera la reprise, qui à partir des exportations et de la consommation », a déclaré l'économiste en chef Luigi De Nardis.

Nomisma : le pouvoir d'achat des ménages remonte de 25 ans

« Le pouvoir d'achat des ménages, après six ans de baisse quasi ininterrompue, s'est stabilisé ces derniers mois. Ceci est favorable à la reprise qui devra compter, en plus des exportations, sur la stabilisation de la consommation privée », déclare-t-il Sergio De Nardis économiste en chef NOMISMAcommentant les données de l'ISTAT sur la propension des familles à épargner.

« Cependant, les données alimentent aussi des motifs d'inquiétude car elles mettent en lumière la détérioration structurelle des conditions de vie engendrée par la période de récession. Par habitant, le pouvoir d'achat des familles italiennes accuse un retard de 25 ans. Ceci est complémentaire à l'augmentation significative de la pauvreté ces dernières années.

Il y a aussi des préoccupations économiques. L'amélioration des revenus ne s'accompagne pas d'une hausse égale de la consommation : la propension à épargner est revenue à la croissance. L'économie a besoin de consommateurs dépensiers. La nécessité de reconstituer le patrimoine mis à mal ces dernières années, mais aussi le niveau élevé d'incertitude contribuent à la hausse de l'épargne.

Dans un contexte marqué par la dégradation du marché du travail, le climat d'incertitude est accru par la confusion sur la fiscalité, par la réouverture continue de chantiers que l'on croyait fermés (voir retraites), par les dérapages politiques. Tout cela alimente les craintes, les comportements de précaution et les reports de dépenses, neutralisant les nouvelles positives qui viennent d'autres fronts (réduction du spread).

Une politique économique qui vise à sauvegarder la reprise et à redonner de l'élan à l'Italie ne peut donc éluder le point de départ constitué par la très forte dégradation subie par les familles. Elle doit alors se fixer comme objectif a minima d'indiquer clairement les conditions fiscales et réglementaires dans lesquelles les ménages et les entreprises seront appelés à prendre leurs décisions de dépenses et d'investissements » - conclut-il de nardis.    

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