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Libéralisations, nous commençons enfin. Prochain objectif : la réforme de la bureaucratie publique

La valeur des premiers décrets de Monti réside dans le lancement d'un processus de suppression des barrières et des protections, accumulées au fil des années - Mais il n'y a aucun espoir que tout change en quelques semaines - Maintenant, nous devons continuer avec encore plus de vigueur sur le public bureaucratie avec ses procédures byzantines

Libéralisations, nous commençons enfin. Prochain objectif : la réforme de la bureaucratie publique

Il ' le grand jour de la libéralisation. Entre les protestations de ceux qui bénéficiaient jusqu'ici d'un créneau privilégié et les espoirs des consommateurs de voir baisser les prix à court terme, il y a un risque de créer de dangereuses illusions et de perdre le soutien de l'opinion publique à l'amorce d'une saine , voie indispensable pour briser les nombreuses cages qui emprisonnent l'élan de tout le pays vers l'innovation et la croissance.

Il sera bon de préciser tout de suite que les libéralisations ne sont pas susceptibles d'avoir des effets immédiats et significatifs sur les coûts des services, mais elles sont néanmoins indispensables pour que, dans tous les domaines concernés par les décrets gouvernementaux, un processus de recherche d'une plus grande efficacité puisse être engagé et donc une tendance à un plus grand développement, avec une perspective non immédiate de baisse des prix pour les consommateurs ou de réduction des coûts pour l'Etat.

La valeur de ces premiers décrets de Monti elle réside avant tout dans le début d'un processus de suppression des barrières et des protections qui se sont accumulées au fil des ans et qui ont fait de l'Italie l'un des pays les moins libres du point de vue de la création d'entreprise ou de la création d'une profession. Mais les vices sont si anciens et profondément enracinés qu'il n'y a aucun espoir que tout change en quelques semaines.

Prenons le chauffeurs de taxi qui sont devenus (également en raison de leur démérite) le symbole de l'Italie des privilèges. Augmenter le nombre de licences ne semble pas en soi le moyen le plus efficace pour améliorer le service et réduire son coût. Le point fondamental réside dans le fait que les licences accordées à titre gratuit par les Communes sont ensuite librement commercialisées par les titulaires, qui se considèrent comme les propriétaires d'un bien public qui devrait plutôt être cédé à l'usage puis, à la retraite ou lorsque le taxi conducteur prend sa retraite, retourne dans la même municipalité concédante. Pourquoi un marché de légalité aussi douteux a-t-il été toléré pendant tant d'années ? Et comment y mettre un terme progressivement ? C'est la question qui devrait être discutée. Et c'est la véritable raison inavouable des protestations, pour le moins exagérées, de nombreux chauffeurs de taxi.

Mais celui des taxis est aussi un phénomène emblématique de l'enchevêtrement des nœuds de notre ordre économique au fil des années. Mettre la main dessus est essentiel mais aussi très difficile et il faudra du temps pour voir les effets positifs. Prenons la question de l'énergie. Dario Di Vico rappelle aujourd'hui dans le Corriere della Sera qu'en Italie énergie cela coûte aux familles 12 % de plus que la moyenne de l'UE et que pour les entreprises, le coût le plus élevé est de 26 %. Mais dans quelle mesure la séparation de propriété de Snam Rete Gas d'Eni ou la libéralisation partielle des stations-service (mesures correctes et positives) affecteront-elles l'atténuation de ces différences ? Probablement pas beaucoup car notre différence de prix dépend en grande partie des choix faits dans le passé concernant les sources d'approvisionnement énergétique, lorsque le nucléaire a été rejeté et que l'on a misé sur le pétrole et le gaz extrêmement coûteux. Il faudra donc faire un vrai plan énergétique pour vraiment réduire les coûts de nos sources d'approvisionnement et aligner nos prix sur ceux des autres pays européens.

Il coût des transports et l'insuffisance des infrastructures est certainement un deuxième facteur, après le facteur énergétique, qui nuit à la compétitivité de nos productions. Dans ce cas, tout sera confié à une nouvelle Autorité du Réseau avec des missions très larges tant pour les chemins de fer que pour les autoroutes et les services publics locaux. Dans ces cas, le problème n'est pas seulement celui d'avoir des tarifs plus bas mais surtout celui d'avoir une plus grande efficacité pour que les biens et les personnes puissent voyager plus rapidement. Pour ce faire, il faut aussi de nouveaux investissements que le système tarifaire doit faciliter et non entraver comme on risque de le faire avec le plafonnement des prix qui ne tient pas compte du retour sur investissement. Il en va de même, par exemple, pour l'eau, objet d'un référendum frauduleux qui a fait croire aux citoyens que l'eau, étant publique, doit être gratuite. Ajoutant à la confusion, M. Bortolussi, du Cga de Mestre, lorsqu'il soutient que les libéralisations jusqu'à présent n'ont pas fait baisser les prix des différents services aux citoyens, mais les ont plutôt souvent augmentés. De cette manière, nous ne tenons pas compte du fait que des tarifs inchangés depuis des années ont conduit à la réduction à zéro des investissements dans ce secteur comme dans d'autres similaires, et que nous consommons donc en fait du capital social, amenant le pays dans son ensemble de plus en plus bas dans le classement de l'efficacité et de la compétitivité.

Réfléchissons à j'ai remarqué. Ici, le problème principal ne semble pas être celui d'augmenter le nombre de ces professionnels, mais celui d'éliminer toute une série d'obligations pour lesquelles l'intervention d'un notaire est requise, comme, par exemple, les modifications aux statuts des sociétés, extraordinaires, les signatures certifiées, qui relèvent du formalisme bureaucratique administratif de notre système juridique, mais qui réduisent l'efficacité économique de nos entreprises.

Pour pouvoir relancer le processus de développement arrêté depuis 15 ans précisément à cause des trop nombreux plâtres qui ont éteint la vitalité du système, il était nécessaire de donner un signal fort sur la direction que nous devrons prendre. Et cela a été fait. Maintenant, cependant, il faudra continuer avec encore plus de vigueur. La vraie dentelle est puisée dans les poches des citoyens par la bureaucratie publique avec ses procédures byzantines et par les services publics gérés localement. C'est ici qu'il faut agir pour éliminer le clientélisme et le gaspillage, dont les coûts sont ensuite répercutés sur les citoyens soit par des tarifs, soit par une taxation élevée. Avant cela, comme il le souligne à juste titre dans un article du Corriere Galli della Loggia, il faut y faire face les coûts de la haute bureaucratie, devenue une véritable caste, qui non seulement bénéficie d'une rémunération élevée, mais surtout n'a pas l'habitude d'être évaluée sur la base des résultats obtenus, mais qui ne veille évidemment, sauf exceptions nécessaires, qu'au respect formel de l'enchevêtrement de règles et de règlements qu'elle a apporté à mettre en place et dont elle est aujourd'hui la gardienne la plus jalouse.

Alors c'est bien de commencer à libéraliser mais ce n'est pas avec ce type de bureaucratie qu'on pourra devenir un pays moderne, on pourrait dire un « pays normal ».

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