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L'Asie mène la course boursière, à Milan attention à Nexi

En attendant des nouvelles sur les vaccins, attendues cette semaine, les Bourses regardent vers l'Est, où, après la Chine, le Japon a lui aussi repris la course - A l'Ouest, les vaccins et Biden appuient la hausse - Sur la Piazza Affari, les projecteurs sont braqués sur Nexi, qui a conclu un accord avec les Nets danois pour créer un géant européen des paiements numériques

L'Asie mène la course boursière, à Milan attention à Nexi

En attendant les nouvelles sur les nouveaux vaccins anti Covid-19 - qui, dans le sillage de Pfizer et de l'allemand BioNTech, devraient arriver cette semaine de Moderna et d'autres concurrents - les marchés ont rouvert leurs portes sous la bannière de la reprise impétueuse de la Orient. Pas seulement de Chine.

Le Japon décolle : +2% le Nikkei, qui met à jour le record depuis 29 ans. Le Kospi coréen atteint un nouveau plus haut depuis début 2018, suivi par la Bourse de Sydney, qui est au plus haut depuis huit mois. Nouveaux records également à Singapour et en Thaïlande.

Le CSI 300 de Shanghai et Shenzhen a augmenté de 0,8 %, le Hang Seng de Hong Kong de 0,5 % et le Sensex de Mumbai de 0,4 %.

Pour justifier la marche du Bull ce sont les données qui arrivent des économies.

LE JAPON SE RECONDUIT. CIA : +12,5% VENTES DE VOITURES

Ce matin, le Japon a annoncé le retour de la croissance après quatre trimestres de PIB négatif : +5% entre juillet et septembre, à un rythme annualisé de 21%.

La Chine a fait encore mieux. La production industrielle a dépassé les attentes de croissance, enregistrant +6,9% en octobre (par rapport à l'année précédente). Légèrement en deçà des attentes de 4,9 %, les ventes au détail ont augmenté de 4,3 %, soit un point de pourcentage de plus qu'en septembre. Les ventes de voitures explosent (+12,5%). En attendant, l'économie du Dragon agite à nouveau les marchés des matières premières.

En octobre, le raffinage du pétrole a augmenté de 2,6 %, atteignant un niveau record de 14,1 millions de barils par jour, contre 13,96 en septembre.

LE PÉTROLE ET LE CUIVRE À NOUVEAU EN HAUSSE

Pour cette raison aussi, le pétrole repart à la hausse : +1,3% pour le Wti, à 40.6 dollars le baril. Le comité interministériel de l'Opep élargi à la Russie se réunira demain en mode virtuel : à l'issue du sommet, la recommandation non contraignante sera formulée, en vue du sommet officiel des 30 novembre-1,2er décembre. Il semble très probable qu'il y aura un report des augmentations de production attendues. Pendant ce temps, la Libye est arrivée à pomper XNUMX million de barils par jour.

Sur le marché à terme des métaux de Shanghai, le cuivre a augmenté de 3,5% à 53.800 2018 yuans la tonne, le plus haut depuis la mi-XNUMX. L'aluminium est à son plus haut niveau depuis trois ans.

Wall Street pointe un autre record, le future de l'indice S&P 500, qui a progressé de 1,4% vendredi, a gagné 0,7%. Lors de la dernière séance de la semaine dernière, les secteurs les plus liés au cycle économique ont été mis en avant : l'indice Russell 1000, où ces entreprises sont bien représentées, a progressé de 2 %.

Le dollar est en légère baisse par rapport aux principales devises du monde.

LE BLOC COMMERCIAL LE PLUS IMPORTANT AU MONDE EST NÉ

La ruée vers l'Asie a aussi des motivations stratégiques. Ce fut un week-end historique pour les économies de l'Est : 15 pays asiatiques ont signé un accord commercial qui, pour le Japon, la Corée du Sud et la Chine seuls, pourrait valoir une augmentation du PIB de 200 milliards de dollars par an. Mais la valeur politique est bien plus grande : l'Asie se détache de la politique américaine (et pas seulement de Trump) et revendique sa primauté technologique, nette des choix de Washington ou, encore moins, de l'Europe, donnant vie au Rcep (Regional Comprehensive Economic Partnership), le plus grand bloc commercial de la planète, dans le but explicite de diriger la reprise mondiale après la pandémie.

De plus, l'effet vaccin se poursuit. Les opérateurs tchèques tentent de tarifer la nouveauté révolutionnaire : le vaccin aura un impact significatif dès l'été, mais il ne sera possible de reprendre une vie normale que l'hiver prochain. C'est ce qu'a déclaré dans une interview à la BBC le professeur Ugur Sahin, co-fondateur de BioNTech, la société biopharmaceutique allemande qui développe le vaccin potentiel avec l'américain Pfizer.

BREXIT ET Türkiye : DEUX TOURNÉES POUR LAGARDE

La nomination la plus symbolique également sous la bannière de l'Asie : Thomas Bach, le président du Comité International Olympique, est aujourd'hui à Tokyo pour évaluer la possibilité de tenir les Jeux Olympiques en 2021, une mission impossible vue par les Etats-Unis et l'Europe, mais à portée du continent asiatique : aux États-Unis, hier, il y avait 740 morts par million d'habitants. En Chine 3, au Japon (où, d'ailleurs, les infectés, 1.722 15 samedi, repartent à la hausse) XNUMX.

La reprise asiatique fait ressortir encore plus les problèmes de l'Occident, aux prises avec la difficile transition au pouvoir à la Maison Blanche mais aussi avec les nœuds de l'Europe, où deux foyers de crise éclatent.

Jeudi, la Banque centrale de Turquie devra tenter d'endiguer la crise de la lire, qui se redresse après la démission du gouverneur, entre autres gendre d'Erdogan. Les marchés sont convaincus qu'une dévaluation de l'ordre de quelques points de pourcentage est nécessaire.

Le chapitre du Brexit est encore plus chaud : au cours du week-end, la rupture entre Dominic Cummings, le stratège du divorce du Royaume-Uni avec l'UE, et le gouvernement de Boris Johnson a eu lieu. Le premier ministre, ayant perdu son allié le plus important avec la défaite de Donald Trump, devra composer avec Joe Biden, le président américain d'origine irlandaise qui a déjà pris parti contre Londres. Jeudi, le Conseil de l'UE sera consacré à la question du Brexit. S'il n'y a pas d'accord sur l'accord post-Brexit d'ici jeudi, la Commission devrait déclencher des plans d'urgence pour une sortie "dure" du Royaume-Uni du marché intérieur et de l'union douanière. La croix euro-sterling a peu bougé ce matin.

Au cours de la semaine, la présidente de la BCE Christine Lagarde s'exprimera à trois reprises (la première aujourd'hui). Ce pourrait être l'occasion d'anticiper une partie du paquet d'aides économiques à lancer dans l'année.

FT : LE VACCIN SERA BON POUR LA PROPAGATION

Il Financial Times souligné ce matin que, dans l'attente de l'intervention de la BCE, le spread entre le BTP et le Bund, qui est passé sous la barre des 120 points au cours de la semaine (au plus bas depuis avril 2018), semble voué à diminuer également en raison de l'effet anti-Covid vaccin. Cependant, l'interview du président du Parlement européen, David Sassoli, hier à République. L'idée d'allégement de la dette et de l'associer à la durabilité est "de l'essence", a déclaré un responsable de l'UE. Outre le fait que selon le traité, il est illégal, certains investisseurs pourraient commencer à s'interroger sur la soutenabilité de la dette italienne.

BTP à 0,66%. Le Premier ministre Conte, le ministre de l'Economie Gualtieri et les chefs de délégation de la majorité se sont réunis pour fermer la manœuvre, qui devrait être transmis aux Chambres en début de semaine. Parmi les mesures en place : 400 millions pour l'achat de vaccins anti-coronavirus et de médicaments pour le traitement des malades du Covid, 537 millions pour l'embauche de médecins spécialistes, 335 millions pour l'augmentation des infirmiers, 70 millions pour les prélèvements rapides d'orientation vers les médecins généralistes . Cinq milliards pour le Cig Covid, des mesures comme le prêt Garante Italia et le Fonds pour les PME, les contributions non remboursables et les allégements fiscaux pour ceux qui investissent dans le Sud ou embauchent des jeunes de moins de 35 ans sont prolongés pour les entreprises. Aujourd'hui, le projet de manœuvre sera discuté en Conseil des ministres.

LAEL BRAINARD AU GUIDE DU TRÉSOR

En attendant l'arrivée du staff de Joe Biden à la Maison Blanche, les marchés se penchent sur les données macro américaines les plus importantes de la semaine, à savoir la tendance de la consommation, qui ralentit après le plan d'aide de deux billions de dollars de l'été dernier. Les comptes des géants de la grande distribution, de Wal Mart à Target en passant par Home Depot, sont à suivre dans cette optique. Les projecteurs de Wall Street sont également braqués sur Boeing : cette semaine, l'agence fédérale pourrait donner son feu vert aux vols 737 Maxi.

Après l'arrêt électoral, les marchés tiennent pour acquis une nouvelle injection de liquidités. C'est aussi pour cette raison que les attentes augmentent pour le nouveau ministre du Trésor américain, vraisemblablement une femme. La favorite est Lael Brainard, 58 ans, très blonde et juvénile, arrivée de la Fed.L'outsider n'est autre que Janet Yellen, l'ancienne présidente de la Fed.

La cotation de Nexi sur la Piazza Affari devrait être suivie : la société a conclu un accord avec les Nets danois pour l'intégration des deux groupes. Un géant européen des paiements numériques avec 2,9 milliards de revenus naîtra de l'union.

Les comptes de Vodafone seront publiés à Londres.

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