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L'article 18 et l'insoutenable légèreté de la réintégration sans confiance

La réintégration prévue par l'article 18 du Statut des travailleurs, "loin d'annuler l'injustice des licenciements discriminatoires", contre laquelle s'appliquent la Constitution et le Code civil, "a souvent donné une couverture politique aux licenciements légitimes au risque de fragiliser la certitude de la loi irrémédiablement » – Le nœud de la représentation

L'article 18 et l'insoutenable légèreté de la réintégration sans confiance

L'aspect principal du débat en cours sur l'article 18 de la loi n° 20 du 1970 mai 300, plus connue sous le nom de statut des travailleurs, en ce qui concerne les entreprises, est l'application de la partie de la loi qui concerne la réintégration dans le entreprise de travailleur suite à la condamnation du Magistrat qui a jugé son licenciement illégitime.

Au fil du temps, une abondante jurisprudence s'est développée sur le mode de réintégration et aujourd'hui encore, notamment sur les cas frappants, il y a encore débat.

En effet, la pratique désormais consolidée selon laquelle la réintégration peut être correctement exercée par l'entreprise avec le paiement du salaire et avec le refus de l'exécution par l'employeur est cependant contestée par l'aile la plus extrémiste de l'Union, puisque la soi-disant la réintégration "par équivalent" ne respecte pas la dignité du droit au travail et n'efface pas l'injustice des licenciements discriminatoires, qui ne peut être troqué avec compensation financière.

Il est clair que il est difficile pour une entreprise d'accepter la réintégration du travailleur qui a été licencié pour comportement contraire à une loi et qui a de toute façon causé la perte de confianceLa jurisprudence a joué un rôle très important en Italie développement de la réintégration découlant de l'art. 18. A titre d'exemple, citons quelques cas dont, par respect pour la confidentialité, les noms ne sont pas reportés (ils sont remplacés par "X" et "Y") :

– le travailleur X, qui avait diffusé, avec des outils de l'entreprise dédiés exclusivement au service, un tract contenant des propos désobligeants et des exhortations à commettre des actes violents, est réintégré car « l'incitation au sabotage n'est pas un délit, mais l'expression d'une critique syndicale » et « les expressions et mots utilisés par le travailleur doivent être lus dans leur contexte de conflit d'entreprise" ;

– le travailleur X qui s'absente de son travail pour assister sa fille de deux ans atteinte de varicelle sur la base de la loi sur le congé parental et, contrairement à ce qui est représenté dans le certificat médical, se rend à l'usine FGA de Pomigliano d' Arco le même jour (distant de plus de 200 km !) pour participer à la manifestation organisée devant les grilles de ladite usine, est réintégré suite à la déclaration d'illégitimité du licenciement ;

– les travailleurs X et Y qui, n'ayant pas trouvé le consentement à la grève organisée par eux, bloquent l'activité normale de production, sont réintégrés malgré le fait que le juge du fond a pleinement soutenu, au terme d'une longue enquête, que le fait avait s'est produit et que les trois ont tiré, comprenant bien les effets de leur conduite. avaient persévéré dans leur action au détriment de l'entreprise (éd. le magistrat en question a été affecté à un autre poste);

– le travailleur X qui, se faisant passer pour un sous-officier de la Guardia di Finanza et exhibant un faux badge, avait exigé la livraison de marchandises aux propriétaires de certains établissements commerciaux sans en payer le prix, est réintégré parce que le comportement n'est pas suffisamment grave être licencié, dans l'attente de la modicité des marchandises livrées et de la simplicité des tâches auxquelles l'employé était affecté ; de plus, la résonance du comportement n'est pas de nature à porter gravement atteinte à l'image de la Société, la nouvelle ayant été rendue publique (uniquement) par un journal local ;

– le travailleur X, qui avait volé des objets, dont un navigateur satellite, en les conservant dans son casier personnel, est réintégré car le magistrat considère que « l'élément subjectif de preuve » fait défaut au moment du vol ; en substance, le travailleur aurait agi de bonne foi, gardant le matériel dans son casier précisément pour éviter qu'il ne soit volé !

La disposition combinée de l'article 18 et le comportement du Pouvoir Judiciaire déterminent donc une situation dans laquelle l'Entreprise non seulement n'est pas libre d'opérer avec des travailleurs avec lesquels la condition minimale de la relation de confiance n'existe plus, mais est contrainte de reconnaître leur entière praticabilité, avec la charge économique qui en résulte, pour éviter de nouveaux risques de discrimination.

Les cas rapportés concernent principalement des personnes impliquées politiquement ou dans des activités syndicales ou liées d'une manière ou d'une autre à celles-ci, et donc un aspect encore plus inquiétant émerge, à savoir que la violation des règles normales d'équité attire davantage l'attention vers les travailleurs qui couvrent une politique/ rôle du syndicat, de manière à pouvoir définir cela comme une "discrimination à rebours".

Avec pour conséquence, pour la Société, de devoir « subir » des décisions pour le moins surprenantes, sinon paradoxales, et en tout cas incompatibles avec une bonne gestion de l'entreprise. Ce n'est pas un hasard si, bien souvent, les comportements jugés inacceptables par l'entreprise ont été reconnus par la justice comme légitimes ou dignes d'une protection « particulière », uniquement parce qu'elles sont le fait de travailleurs ayant un rôle syndical, avec pour effet de créer la croyance généralisée que tout est permis dans l'entreprise afin d'endiguer, comme le prétend un certain syndicat ou une partie de l'opinion publique, "l'écrasante pouvoir de l'entreprise".

Pour la réintégration pour juste motif en cas de licenciements pour motifs discriminatoires avérés, il ne faut pas s'embarrasser du "totem" de l'article 18 du Statut des Travailleurs, il suffit de se référer aux dispositions de la Constitution et protégées par la Code civil. La vérité est que l'article 18, loin d'annuler l'injustice des licenciements discriminatoires, a au contraire souvent donné une couverture « politique » aux licenciements légitimes, au risque de porter irrémédiablement atteinte à la sécurité juridique.

Représentation dans l'entreprise

Une question qui devrait trouver une priorité absolue si vous voulez changer le système de relations industrielles est celle de la représentation syndicale dans l'entreprise, mais aujourd'hui il n'y a qu'un "silence assourdissant" à ce sujet, également en raison de l'absence totale de Confindustria.

Confindustria et les organisations syndicales estiment avoir pleinement régulé le sujet avec l'accord interconfédéral du 31 mai 2013, mais au-delà de la nécessité d'une longue espérance de vie pour pouvoir apprécier d'éventuels résultats, le sujet ne traite pas de la réalité problèmes de relations en entreprise avec les représentants du personnel.

L'arrêt de la Cour constitutionnelle de juillet dernier a ouvert une prairie à toute organisation syndicale qui s'estime légitime pour représenter les travailleurs et donc, particulièrement dans les moyennes et grandes entreprises, il peut y avoir une prolifération d'acronymes syndicaux dont la représentativité est pouvait exprimer de grandes perplexités ; la principale conséquence en sera inévitablement de devoir gérer la compétitivité entre les différentes organisations plutôt que de trouver une solution aux problèmes des travailleurs.

Inutile de mentionner l'affaire Fiat, où le nombre de syndicats revendiquant une représentation syndicale avait atteint 7. Une décision récente du tribunal de Busto Arsizio a reconnu la pleine représentativité d'une CUB Trasporti de Varese, avec la faculté pour celle-ci de négocier sa propre plate-forme de revendications, de nommer son propre RSA avec la reconnaissance de tous les droits syndicaux, de convoquer des assemblées.

A ce sujet également, le silence total de la Confindustria et les divergences d'opinions dans la sphère politique n'aideront pas les Entreprises à avoir, en interne, des relations syndicales correctes et surtout cette clarté des relations qui est nécessaire au bon fonctionnement de l'entreprise.

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