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L'industrie, jamais si mal depuis 30 ans et la bourse est dans le rouge

Le record de licenciements en avril est l'indicateur de la crise profonde provoquée par la pandémie dont Mediobanca a calculé l'effet sur le premier trimestre des 25 entreprises industrielles et de services du Ftse Mib : tous les indicateurs sont au rouge lourd - Piazza Affari perd les 0,73% mais Nexi s'envole – Boom de Btp Italia.

L'industrie, jamais si mal depuis 30 ans et la bourse est dans le rouge

Les dégâts de la pandémie et ceux qui pourraient provenir d'un nouveau bras de fer commercial entre les États-Unis et la Chine freinent l'appétit pour le risque et plongent les marchés boursiers dans le rouge. Piazza Affari a clôturé, -0,73%, une séance fluctuante dès le début et pire à Francfort -1,44% ; Paris -1,15% ; Londres -0,86 %. Seul Madrid est épargné +0,07%. Wall Street, qui a commencé sous la parité, continue de baisser après diverses hésitations. 

L'espoir de reprise grâce à la fin du confinement, se heurte à la certitude des pertes de l'économie dans la phase de clôture et aux doutes induits par les tensions américano-chinoises.

Les Italiens font de gros efforts, comme en témoigne le historique des commandes de nouveau btp, qui a finalement atteint (y compris les institutionnels) le chiffre inédit de 22,3 milliards d'euros. A l'opposé, cependant, il y a l'état de la crise actuelle, photographiée sans relâche par Mediobanca dans un rapport sur les effets du Covid 19 sur le premier trimestre 2020 des entreprises industrielles et de services cotées au Ftse Mib ainsi que le bilan négatif de 835 millions d'heures de chômage en avril. "Valeur boursière, revenus, marges, dividendes : la pandémie impacte sur tous les indicateurs" prévient le rapport Mediobanca et l'industrie n'a jamais été aussi mauvaise depuis au moins 30 ans. 

Un ouragan qui a frappé les 25 entreprises les plus importantes qui, à fin mars, représentaient 76% de la capitalisation totale (hors banques et assurances), pour une valeur boursière totale de 288 milliards. "Au premier trimestre 2020 - lit une note - leur capitalisation a diminué de -22,4%, avec une perte de 83 milliards". Les revenus baissent aussi notamment celui de la fabrication ce qui donne 11,8 %.

Les actions des compagnies pétrolières ont été les plus touchées par les ventes, également au cours de la séance d'aujourd'hui : Tenaris -4,92 % ; Saipem -3,94 % ; Eni -2,46%. Parmi les actions les plus vendues du jour Generali, -2,98%, après les résultats qui a mis en évidence la perspective d'une réduction du résultat opérationnel cette année, malgré une performance meilleure que prévu au premier trimestre.

Les banques sont mauvaises: Banque Bpm, -3,38% ; Ubi -2,46 %. Chez les industriels Leonardo, -3,57%. Brillante séance en revanche pour Nexi, +7,68%, suite à des rumeurs de discussions plus tendues pour une éventuelle fusion avec son rival Sia. Banca Mediolanum a bien fait +2,71% ; Exor +1,93% ; Atlantique +1,76 %. 

La faible propension au risque touche légèrement les obligations : l'écart entre les BTP 10 ans et les Bunds de même duration monte à 212 points de base (+1,23%) et le taux 1,62 ans italien monte à XNUMX%.

L'euro-dollar change de cap, après une série de séances en faveur de la monnaie unique, dans la perspective d'une Union européenne plus cohérente et plus solidaire. Le taux de change se déplace autour de 1,095. 

L'or recule, perd plus d'un point et demi et s'échange à 1723,65 dollars l'once. Le pétrole, en revanche, poursuit sa marche de reprise et le Brent dépasse les 36 dollars le baril.

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