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Grèce, un week-end tranquille de peur. Dernier appel pour éviter défaut

Aujourd'hui énième réunion de l'Eurogroupe pour trouver un accord sur la Grèce qui évite le défaut d'Athènes avant la réouverture des marchés lundi - UE, FMI et BCE prêts pour un nouveau prêt de 12 milliards à la Grèce jusqu'en novembre mais Tsipras réplique : " Ni ultimatum ni chantage » et annonce le référendum du 5 juillet – Les 3 problèmes non résolus

Grèce, un week-end tranquille de peur. Dernier appel pour éviter défaut

Aujourd'hui c'est pour le Grece ce pourrait être la dernière chance d'éviter un défaut qui terrifie toute l'Europe. Quatre réunions de l'Eurogroupe en une semaine n'ont pas suffi à trouver l'accord tant attendu entre Athènes et les créanciers. Aujourd'hui, les 19 ministres des Finances se retrouvent pour chercher une solution in extremis, alors même que les positions des deux camps semblent à nouveau très éloignées.

Cela a été confirmé par le communiqué officiel publié à l'issue de la réunion du groupe de travail sur la zone euro d'hier matin, dans lequel les ministres des finances des pays créanciers n'ont pas trop gentiment demandé à la Grèce "d'accepter la proposition de l'établissement» qui permettrait aux Grecs de bénéficier d'un nouveau financement de 12 milliards d'euros jusqu'en novembre en échange d'un accord satisfaisant aux demandes de la Commission européenne, de la BCE et du FMI.

Mais la réponse de Alexis Tsipras était encore une fois très sévère : « La Grèce refuse les ultimatums et le chantage ». Et pour le 5 juillet, il a appelé à un référendum sur les propositions de Bruxelles. Il y a trois points qu'Athènes jugerait inacceptables : les retraites, l'augmentation de la TVA et la piqûre sur les îles.

En effet, les créanciers souhaiteraient que la Grèce avance à 2022 l'augmentation de lal'âge de la retraite à 67 ans (soit 62 ans et 40 de cotisations) contre 2036 initialement proposé par le Premier ministre hellénique (lundi il était ramené à 2025). En contrepartie, l'ancienne Troïka serait prête à dire oui au report de l'annulation d'Ekas, la prime destinée aux retraités démunis, à 2019.

En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée, la réduction de trois à deux Taux de TVA est annulée, mais la proposition prévoit une augmentation de 6 à 23 % de la TVA pour les restaurants et les hôtels, tandis que le taux sur les aliments de base, l'énergie et l'eau resterait à 13 % et celui sur les médicaments, les livres et les théâtres à 6 %.

Enfin, Tsipras n'entend pas renoncer à la suppression des abattements de TVA de 30% pour Les îles Greques, tandis qu'un accord aurait été trouvé sur le relèvement du taux d'imposition des sociétés de 26 à 28 %.

Enfin, les créanciers ont rejeté la proposition d'Athènes d'introduire une surtaxe de 12% sur les bénéfices des entreprises dépassant 500 euros, une idée qui n'assurerait aucune recette fiscale, mais qui ne représente - aux yeux du FMI - qu'"une promesse" de réalisation douteuse .

À ce stade, la seule chose sûre est qu'il n'y a plus de temps. La limite pour trouver un accord est la 30 Juin, le jour où la Grèce devra rembourser 1,6 milliard d'euros au fonds monétaire, même si l'on craint la réaction que pourraient avoir les marchés lundi matin au cas où il n'y aurait toujours pas d'accord entre les parties.  

En cas de non-paiement d'ici mardi, la mise en demeure ne sera pas automatique, mais une procédure officielle d'une durée d'environ un mois s'enclenchera. Après avoir envoyé une communication officielle à Alexis Tsipras l'invitant à payer la dette et l'informant qu'il ne pourra plus bénéficier de l'aide du FMI, Christine Lagarde - deux semaines après l'échéance - adressera un avertissement officiel au président grec de la République pour l'informer des graves conséquences du non-remboursement du capital. Fin juillet, le comité exécutif du Fonds monétaire sera avisé du non-remboursement. A ce moment, le FMI et l'ISDA (l'« International Swaps and Derivatives Association ») déclareraient « l'événement de crédit », c'est-à-dire un événement de crédit qui représenterait Entrée en défaut de la Grèce. Mais d'abord, nous devrons également nous occuper du référendum grec.

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