Partagez

ETF, le leader du marché reste iShares (BlackRock), suivi des fonds de Deutsche Bank et SocGen

De MORNINGSTAR.IT - Une étude Morningstar estime que 46,4% du marché est entre les mains d'iShares. Il y a peu de mariages entre diffuseurs, tandis que des opérateurs du monde de la gestion active arrivent. La réplique physique représente 77% des masses totales.

ETF, le leader du marché reste iShares (BlackRock), suivi des fonds de Deutsche Bank et SocGen

L'industrie européenne des ETP (Exchange Traded Product) reste concentrée, malgré l'entrée de nouveaux acteurs ces dernières années. Selon une récente étude Morningstar intitulée A Guided Tour of the European ETF Marketplace, iShares (groupe BlackRock) détient 46,4% du marché avec 253 milliards d'euros d'actifs sous gestion. Ils sont suivis par db x-trackers (groupe Deutsche Bank) et Lyxor (Société Générale) avec respectivement 9,8 et 9,3% du total.

Globalement, le marché européen des produits indexés cotés représente environ 550 milliards d'euros, soit un cinquième de la taille du marché américain, mais avec un nombre de produits plus élevé. La raison principale est la fragmentation qui a conduit les émetteurs à lancer des gammes complètes de produits sur plusieurs bourses pour être compétitifs, ce qui entraîne des doublons. Par exemple, douze fournisseurs proposent des réplicateurs de l'indice Euro Stoxx 50, placés sur une ou plusieurs cotations différentes.

Peu de mariages entre diffuseurs
Dans ce contexte, la consolidation a été très limitée ces dernières années. iShares a acheté la branche ETF de Credit Suisse, WisdomTree a acquis BoostEtp et, plus récemment, China Post a acquis Market Access ETF, qui appartenait à la Royal Bank of Scotland. Selon les analystes de Morningstar, il pourrait y avoir quelques transactions supplémentaires et en tête de liste se trouveraient ComStage (Commerzbank) et Source.

Si les mariages sont rares, les nouvelles entrées, en revanche, ne manquent pas et souvent les gérants actifs en sont les protagonistes. Par exemple, une des méthodes suivies par Pimco et Goldman Sachs est de s'allier avec des opérateurs existants, comme Source et ETF Securities. Mais il y a aussi ceux qui veulent faire cavalier seul, comme le canadien BMO, et ceux qui s'apprêtent à franchir le seuil du marché européen de la gestion passive (on cite notamment les noms de JP Morgan, Fidelity et Franklin Templeton) .

De plus en plus de réplication physique
Ces dernières années, les changements ont également touché les produits. En particulier, la transformation de nombreux instruments synthétiques de réplication (basés sur des swaps) en instruments physiques s'est poursuivie (via les mêmes titres du panier de référence). Selon les statistiques de Morningstar, ces derniers représentent 77% du total des actifs des ETP européens (66% début 2014).

Les acteurs qui étaient auparavant les principaux partisans de l'approche basée sur le swap, tels que Lyxor et db x-tracker, ont travaillé à la transformation de produits existants ou au lancement de nouveaux physiciens. Par ailleurs, Amundi a récemment annoncé qu'elle ouvrirait la quasi-totalité de sa gamme synthétique à la réplication d'actions.

Le risque est de passer d'un extrême à l'autre. Il existe des cas où l'approche directe n'est pas adaptée aux caractéristiques du marché cible. Cependant, le débat houleux et les vives critiques émises par diverses parties à l'égard du swap signifient que les émetteurs laissent cette option marginale par rapport à la réplication physique.

Plus de transparence avec Mifid 2 ?
Toujours au niveau des produits, des nouveautés viendront de Mifid 2, la directive européenne sur les instruments financiers, qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2018 et conduira à une plus grande transparence des instruments financiers, notamment en ce qui concerne les coûts. Ce facteur devrait favoriser les solutions à faible coût, telles que les fonds indiciels et les FNB, par rapport aux solutions plus coûteuses. De plus, la législation exige une plus grande divulgation des transactions, alors qu'aujourd'hui on estime que 50 à 80 % des négociations de fonds négociés ont lieu en dehors des circuits officiels, sans aucun rapport. Une plus grande transparence signifierait avoir une représentation plus claire de la liquidité de chaque instrument.

source: Morningstar.it 

Passez en revue