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Donohe bat Calvino : il est le président de l'Eurogroupe

Twist : le ministre irlandais des Finances, Paschal Donohoe, bat la favorite espagnole, Nadia Calvino. Il est soutenu par les « 2pays frugaux » qui s'opposent au Fonds de relance. Mais il promet : "Je vais essayer de construire des ponts". Ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'Italie

Donohe bat Calvino : il est le président de l'Eurogroupe

Twist : l'Irlande bat l'Espagne et le candidat populaire Paschal Donohoe est le nouveau président de l'Eurogroupe. Sa candidature, l'une des trois en lice pour remplacer le président sortant Mario Centeno (Groupe socialiste, Portugal), a finalement eu raison d'une concurrente espagnole surprise, Nadia Calviño. Les 19 ministres des Finances de la zone euro ont donc tranché, contrairement aux prévisions qui donnaient à Calviño (également socialiste) le favori.

Pour l'Italie comme pour les autres pays de l'espace méditerranéen occidental, ce n'est pas une bonne nouvelle. Car Donohoe, contrairement à Calviño - soutenu par l'Espagne, la France, l'Allemagne et l'Italie - est soutenu par les pays dits "frugaux" - l'Autriche, la Hollande, et les Pays-Bas, la Suède et le Danemark, c'est-à-dire justement ceux qui s'opposent fermement à la Reprise Fonds, voulu par Angela Merkel et par Emmanuel Macron, indispensable pour des pays comme l'Italie.

Merkel a récemment confirmé sa présence au Parlement pour présenter son programme en tant que présidente du Conseil de l'UE pour le semestre. Et il a également confirmé son intention de le lancer en juillet. Mais voilà qu'il va trouver un nouvel obstacle sur son chemin : le nouveau président de l'Eurogroupe ne sera pas son allié et renforcera la position des frugaux, de fait.

Donohoe a été ministre des Transports à Dublin et commissaire, sur les mêmes questions, à Bruxelles. Il est ministre des Finances depuis 2017 et a été confirmé à ce poste le mois dernier, après la naissance du premier gouvernement de grande coalition en Irlande, soulignant le respect qu'il a réussi à gagner même dans les forces de l'opposition. Votre travail de président de l'Eurogroupe est avant tout un travail de médiation et il intervient à un moment crucial de l'histoire européenne. La semaine prochaine, le 17 juillet, le Conseil des chefs de gouvernement est précisément convoqué pour évaluer comment poursuivre sur la voie du Fonds de relance.

 "En tant que président - a déclaré le nouveau président - j'essaierai de jeter des ponts entre tous les pays de la zone euro et de m'engager activement avec tous les pays membres pour assurer une approche consensuelle de la reprise de nos économies et de nos sociétés".

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