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Digital Markets Act de l'UE : les nouvelles règles pour les Big Tech entrent en vigueur le 2022er novembre XNUMX

L'objectif est de contenir la puissance écrasante des Big Tech, de protéger les consommateurs et de défendre la libre concurrence sur le marché numérique. Voici comment fonctionne la loi sur les marchés numériques

Digital Markets Act de l'UE : les nouvelles règles pour les Big Tech entrent en vigueur le 2022er novembre XNUMX

Le temps est venu pour le Loi sur les marchés numériques (DMA) de l'UE. A partir d'aujourd'hui, 2022er novembre XNUMX, le nouveau règlement entre en vigueur pour lutter contre les pratiques déloyales mises en œuvre par les grandes plateformes en ligne, appelées "gatekeepers", c'est-à-dire les Big Tech – en particulier des entreprises américaines telles qu'Amazon, Google, Microsoft, Apple et Facebook – qui entraînent des distorsions de concurrence. La nouvelle directive européenne a été proposée par la Commission en décembre 2020 et approuvée par le Parlement européen et le Conseil en un temps record, en mars 2022.

La réforme rejoint la double disposition de la Loi sur les services numériques (DSA), approuvée le 5 juillet 2022, qui vise essentiellement à affirmer le principe selon lequel ce qui est illégal hors ligne doit aussi l'être en ligne. Les deux mesures constituent le Forfait de services numériques, qui deviendra exécutif à partir de 2023. Mais voyons comment fonctionne la loi sur les marchés numériques.

Loi sur les marchés numériques : qu'est-ce que c'est et comment ça marche ?

Le DMA définit quand une plate-forme en ligne majeure est qualifiée de « gardien d'accès ». Il s'agit de plateformes numériques qui constituent une passerelle importante entre les utilisateurs professionnels et les consommateurs, dont la localisation peut leur permettre d'agir en tant que régulateur privé, créant ainsi un goulot d'étranglement dans l'économie numérique. Pour répondre à ces problèmes, la DMA définit une série d'obligations qu'ils devront respecter, dont l'interdiction faite aux gatekeepers d'adopter certains comportements.

Qui sont les gardiens ?

Les entreprises exploitant un ou plusieurs des «services de plate-forme de base» répertoriés dans le DMA sont considérées comme des contrôleurs d'accès si elles satisfont aux exigences décrites ci-dessous. Ces services sont : les services intermédiaires en ligne tels que les boutiques d'applications, les moteurs de recherche en ligne, les services de réseaux sociaux, certains services de messagerie, les services de plateforme de partage de vidéos, les assistants virtuels, les navigateurs Web, les services de cloud computing, les systèmes d'exploitation, les places de marché en ligne et les annonceurs de services.

Sono trois critères principaux qui font entrer une entreprise dans le champ du DMA :

  1. Une dimension qui a un impact sur le marché intérieur : lorsque l'entreprise réalise un certain chiffre d'affaires annuel dans l'Espace économique européen (EEE) et fournit un service de plate-forme de base dans au moins trois États membres de l'UE.
  2. Le contrôle d'une passerelle majeure entre les utilisateurs professionnels et les consommateurs finaux : lorsque l'entreprise fournit un service de plate-forme de base, un plus de 45 millions d'utilisateurs finaux actifs mensuel établi ou situé dans l'ea de l'UE plus de 10.000 XNUMX utilisateurs commerciaux actifs établi annuellement dans l'UE; une situation consolidée et durable : si l'entreprise a satisfait au deuxième critère au cours des trois dernières années.
  3. Vous trouverez plus d'informations sur le processus de désignation de contrôleur d'accès dans Questions et réponses sur le DMA.

Loi sur les marchés numériques : choses à faire et à ne pas faire 

La DMA établit un liste des choses à faire et à ne pas faire que les gardiens devront mettre en œuvre dans leurs opérations quotidiennes pour garantir des marchés numériques équitables et ouverts. Ces obligations contribueront à ouvrir aux entreprises des opportunités de concurrencer sur les marchés et à défier les gardiens sur les mérites de leurs produits et services, leur donnant plus de marge pour innover.

Lorsqu'un gardien se livre à des pratiques déloyales, telles que l'imposition de conditions d'accès injustes à ses propres app store ou empêcher l'installation d'applications provenant d'autres sources, les consommateurs sont susceptibles de payer plus cher ou d'être effectivement privés des avantages que des services alternatifs auraient pu apporter.

Les prochaines étapes 

Avec son entrée en vigueur, la DMA entrera dans la phase cruciale de sa mise en œuvre et commencera à être appliquée dans six mois, à compter de 2 May 2023. Ensuite, dans un délai de deux mois et au plus tard le 3 juillet 2023, les gatekeepers potentiels devront notifier à la Commission leurs principaux services de plateforme s'ils atteignent les seuils fixés par le nouveau règlement.

Une fois la notification complète reçue, la Commission aura 45 jours ouvrables évaluer si l'entreprise en question atteint les seuils et la désigner comme contrôleur d'accès (pour la dernière soumission possible, ce sera le 6 septembre 2023). Une fois désignés, les gatekeepers disposeront de six mois pour se conformer aux exigences de la DMA, au plus tard le 6 mars 2024.

Pour se préparer à l'application de la DMA, la Commission s'engage déjà de manière proactive avec les parties prenantes de l'industrie pour assurer une conformité effective avec les nouvelles règles. En outre, dans les mois à venir, la Commission organisera une série de ateliers techniques avec les parties prenantes pour évaluer les points de vue de tiers sur le respect des obligations des contrôleurs d'accès en vertu de la DMA. Le premier de ces ateliers se tiendra le 5 décembre 2022 et portera sur le dispositif « auto-préférence ».

Enfin, la Commission travaille également sur un règlement d'application contenant des dispositions sur les aspects procéduraux de la notification.

Que se passe-t-il en cas d'infraction ?

En cas d'infraction à la loi sur les marchés numériques, la Commission pourra imposer sanctions et des amendes pouvant atteindre 10 % du chiffre d'affaires mondial d'une entreprise et jusqu'à 20 % pour les récidivistes.

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