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Décorer du risque de marché avec des ouragans dans le portefeuille : investir dans des obligations catastrophe

Les obligations catastrophes sont un marché de 16 milliards de dollars en croissance rapide grâce à l'intérêt des investisseurs et à l'évolution des contrats - Objectif : décorréler le portefeuille par rapport aux marchés et stabiliser le rendement - Rémunération supérieure au niveau de risque - La stratégie d'Azimut Fonds d'obligations cat

Décorer du risque de marché avec des ouragans dans le portefeuille : investir dans des obligations catastrophe

Début juillet, le groupe d'assurance français Groupama a placé un cat bond de 280 millions d'euros, une opération record pour le risque tempête en Europe (l'émission a été réalisée via le réassureur Swiss Re et prévoit un coupon "historiquement bas" de 2,75%). Les obligations catastrophe, ou obligations catastrophes, sont des titres qui transfèrent le risque d'un événement catastrophique donné de l'assureur/réassureur aux investisseurs. Il s'agit d'un marché à croissance rapide qui vaut environ 16 milliards de dollars et devrait atteindre 40 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. 2013 s'annonce comme une année record : la première moitié de l'année a déjà enregistré des émissions au plus haut, à 3,35 milliards de dollars, et laisse présager qu'en décembre elle égalera sinon dépassera le record de 7 milliards de dollars d'émissions établi en 2007. Les cat bonds bénéficient d'une part d'un plus grand intérêt de la part des investisseurs (principalement institutionnels tels que les fonds de pension, les gestionnaires d'actifs et les hedge funds), d'autre part d'une évolution du marché lui-même vers une plus grande flexibilité dans les termes et la structure des contrats. Par exemple, aujourd'hui, de plus en plus d'obligations cat sont structurées pour couvrir les "tempêtes avec un nom" plutôt que simplement les "ouragans". En fait, dans le passé, les cat bonds spécifiaient que les tempêtes tropicales devaient être des ouragans de catégorie 1 ou avoir des vitesses de vent supérieures à un certain niveau. Aujourd'hui, cependant, le concept s'est imposé que seules les tempêtes "avec un nom" (Sandy, Katrina, etc., par exemple), peuvent "se qualifier". En conséquence, les cat bonds couvrent également les tempêtes qui se transforment en ouragans et même celles qui se transforment en statut post-tropical.

Cependant, les mois à venir seront relativement calmes sur le front des émissions, qui reprendront dans les derniers mois de l'année : à partir de juillet/août on commence à compter avec la saison des ouragans et le marché ralentit en attendant de voir où et comment les différents cousins ​​​​de Katrina & co. Les gérants préfèrent également rester liquides à ce stade. "Ces derniers mois, nous avons enregistré de bonnes injections de capitaux mais nous avons préféré ne pas alourdir le portefeuille d'obligations cat maintenant que nous approchons de la saison des ouragans", déclare Otello Padovani, fondateur de Katarsis Capital Advisors (détenu à 75% par Azimut Holding via Az International Holding) et conseiller du fonds Cat Bond d'Azimut. En tout état de cause, le marché des cat bonds s'est historiquement caractérisé par un faible taux de défaut : sur 600 classes de cat bonds émises, il n'y a eu qu'une poignée de défauts totaux ou partiels : Kamp Re, qui est tombé sous les rafales de l'ouragan Katrina, par exemple, ou Muteki victime du tremblement de terre au Japon en 2011, le premier cat bond à subir des pertes totales en vingt ans d'histoire du secteur.

Mais le mot d'ordre reste la diversification : « Il n'y a pas d'activité prédictive mais le but est d'obtenir la meilleure allocation pour avoir le moins d'impact grâce à la diversification géographique, diversification par type de risque (ouragan, tremblement de terre, pandémies…) et par mécanisme d'activation », explique Padovani qui se souvient comment "il y avait plus d'un lien de chat qui insistait sur Katrina mais un seul a été touché car il avait un mécanisme d'activation différent des autres". Le portefeuille du fonds Azimut Cat bond est construit à partir de l'ensemble des cat bonds disponibles sur le marché, aussi bien dans les classes Non-Vie que Vie. A l'heure actuelle, en effet, sur 130 cat bonds sur le marché, le fonds est investi dans 84, les 50 restants représentant des répliques d'autres (l'obligation qui pèse le plus ne dépasse pas 2%), selon un achat -et-aller approche tenir. L'objectif de rendement net est l'Euribor 3 mois + 2 %. En 2012, le fonds (qui gère 257 millions d'euros d'actifs, investissement minimum de 1.500 2,57 euros) a réalisé un rendement de 1,5 % (net de frais de gestion et d'intéressement de 0,012 % et 2013 % respectivement). Au cours des cinq premiers mois de 1,45, le fonds a gagné 1,5 %. L'objectif principal est de donner un rendement décorrélé par rapport au reste des classes d'actifs avec une volatilité contenue inférieure à 0,75% (volatilité historique à XNUMX%).

« La stratégie de construction du portefeuille – explique Padovani – vise la stabilité des rendements ainsi que la maximisation des rendements. La performance ne dépend que de la survenance d'événements naturels et n'est pas liée à la psychologie humaine ou aux marchés financiers ». Et le risque de crédit lié à la société émettrice de l'obligation est également neutralisé : le cat bond n'est pas une simple émission d'entreprise mais repose sur des véhicules spéciaux (Spv) juridiquement autonomes qui déposent l'argent des investisseurs sur un compte séquestre au profit du compagnie d'assurance qui transfère le risque, en cas de survenance de l'événement naturel, et au profit de l'investisseur, en cas de non-réalisation de l'événement. Dans tous les cas, le rapport risque/rendement est relativement bien rémunéré : à risque de défaut identique, l'obligation cat paie un spread plus élevé que ne paierait une émission normale d'un émetteur corporate. Grâce à sa structure oligopolistique, le marché de la réassurance parvient à obtenir une bonne rémunération des compagnies d'assurance.

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