D'abord l'appel/manifeste de Diego Della Valle, puis le BTP Day. La formule de la publicité payante dans les journaux a fait ses preuves. Et la publicité, y compris financière, s'adapte : la politique et la crise deviennent alors une opportunité marketing, surfer sur ce frisson nationaliste qui ne fait pas de mal, après des années de ciblage contre l'unité nationale. Ce matin sur les pages de plusieurs journaux se dresse la tristement célèbre photo d'Angela Merkel-Nicolas Sarkozy en train de rire surmontée de l'inscription "Celui qui rira le dernier rira le mieux".
C'est la formule choisie par Azimut de lancer le fonds Solidità, exclusivement d'obligations d'État de la République italienne, "dédié à ceux qui croient en l'avenir de notre Italie". Le succès du « Btp day », où le chiffre d'affaires de détail sur les obligations d'État a pratiquement plus que doublé, a ainsi été immédiatement répliqué en clé commerciale par la société de Pietro Giuliani qui promet « une importante opportunité de diversification de portefeuille ». La diversification temporelle, alors que la géographique, pour l'instant, semble passée de mode. Après tout, aux taux actuels, le vrai marché émergent risque d'être le Bel Paese.
