C'est une crise pour tout le monde et chacun y répond à sa manière. Mais une prise de bec a éclaté entre les deux ministres. La première ministre brésilienne Dilma Rousseff et la chancelière allemande Angela Merkel ne sont pas d'accord sur la réponse des pays riches à la crise financière mondiale. Le président latino-américain, invité à l'inauguration du salon high tech Cebit à Hanovre, a exprimé sa vive inquiétude pour "l'expansion monétaire en Europe et aux États-Unis" résultant de "dévaluation artificielle de la monnaie", une mesure qui affaiblit considérablement le marché d'exportation brésilien.
Merkel a répondu à Dilma Rousseff lui rappelant que si le Brésil craint le "tsunami monétaire", l'Allemagne est effrayée par les mesures protectionnistes du géant de l'or vert. "Nous parlerons de la crise et des préoccupations de chacun", a déclaré la chancelière allemande, "Le président a parlé d'un tsunami de liquidités, nous craignons des mesures protectionnistes. Nous devons pouvoir nous faire confiance et nous baser sur des conditions commerciales équitables ».
