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BOURSE AUJOURD'HUI 16 MARS: La Suisse offre 50 milliards au Credit Suisse. Bourses en reprise mais avec crainte au vu de la BCE

Du jour au lendemain, le conseil d'administration du Credit Suisse demande des liquidités à la banque centrale suisse pour éviter la crise - Les contrats à terme montent même si la volatilité reste très élevée sur les marchés et les banques et BlackRock n'exclut pas d'autres fissures aux USA

BOURSE AUJOURD'HUI 16 MARS: La Suisse offre 50 milliards au Credit Suisse. Bourses en reprise mais avec crainte au vu de la BCE

Les gnomes, quand ils en ont besoin, ne dorment pas. A deux heures ce soir, le conseil d'administration Crédit Suisse a annoncé son intention de demander à la banque centrale suisse, la SBN, l'accès à une ligne de crédit spéciale de 50 milliards de francs suisses, un montant jugé suffisant pour éviter une crise de liquidité. 

L'euro Stoxx en hausse de 2%

L'intervention a eu pour effet d'amortir les effets les plus dévastateurs de la crise sur les marchés asiatiques, en baisse mais sans les effets dramatiques de la "mercredi noir» (-3,7% Milano, -3% l'Eurostoxx).

Les bourses européennes devraient rebondir, l'indice future Euro Stoxx 50 augmente de 2 %, par rapport aux -3,5 % d'hier.

Ouverture positive en vue également pour Wall Street: Le futur de l'indice S&P 500 est en hausse de 0,4%, l'indice de référence de Wall Street a clôturé en baisse de 0,7% hier.

La volatilité sur les banques reste très élevée

Ces signaux, bien qu'importants, ne rassurent pas tant que ça. Le soutien public au Credit Suisse n'a pas rétabli la pleine confiance des investisseurs, l'indice bancaire américain clôturant en baisse de -3,5%, alors que le marché était déjà conscient de la nouvelles. En conséquence, préparons-nous à vivre encore siège volatil

Il Système bancaire européen, déjà considéré comme plus solide et mieux régulé que celui des États-Unis, a tremblé hier car cela ne s'était pas produit depuis 2009 (crise de Lehman Brothers) après la diffusion par Bloomberg TV d'une interview du président de la Banque nationale saoudiennequi a annoncé qu'il ne verserait jamais un seul dollar au Crédit Suisse dont il est le principal actionnaire. Un effet domino spectaculaire s'est ainsi déclenché : certaines banques, à commencer par BNP Paribas, ont décidé de ne pas comptabiliser les dérivés clients si la contrepartie est le Crédit Suisse, l'une des institutions systémiques les plus importantes. La banque clôturait hier en baisse de -14% à 2,16 francs, elle était venue perdre -30%. Dans la nuit, la société a également annoncé le lancement d'une offre sur un certain nombre de ses obligations, en dollars et en euros. La valeur des premiers est de 2,5 milliards, celle des seconds de 0,5 milliard. 

Les répercussions sur les banques de la zone euro sont lourdes. Dont, bien sûr, les établissements italiens au rouge foncé dans le sillage d'Unicredit et de Fineco, les titres les plus ciblés. 

Blackrock n'exclut pas de nouvelles fissures aux États-Unis 

L'intervention de la Banque centrale suisse, ainsi que celle des autorités américaines sur les institutions régionales américaines, a pour l'instant éteint le feu. Mais, comme noté Laurent Fink de BlackRock, "Nous ne savons pas encore si les retombées de l'argent facile et des changements de règles auront un effet en cascade sur le secteur bancaire régional américain avec de nouvelles fermetures." 

C'est dans ce contexte que la BCE devra prendre aujourd'hui peut-être la décision la plus difficile de son histoire : confirmer la décision de relever les taux de 0,50 % comme l'avait anticipé le président Christine Lagarde, ou, comme le suggère Bloomberg, limiter le resserrement à 0,25 % ou même reporter les hausses ? Reuters, inversant la prévision d'hier, donne ce matin une hausse probable de seulement 25 points. Toujours au sein de la Fed qui se réunira jeudi prochain : écartant un demi-point de hausse, l'action des colombes décolle.

Btp, les taux à la hausse après l'intervention sur Credit Suisse

Toujours des mouvements tourbillonnants sur obligations, le rendement américain à deux ans ayant chuté hier à son plus bas niveau depuis septembre, autour de 3,90 %. L'obligation à 3,48 ans est à 3,68 % ce matin, contre XNUMX % hier matin.

Les rendements des obligations d'État italiennes, conformes à ceux de la zone euro, ont fortement augmenté en début de séance après que le Credit Suisse a annoncé qu'il emprunterait jusqu'à 54 milliards de dollars à la Banque nationale suisse pour renforcer ses liquidités.

Peu après 8,30h4,17, le taux 4,09 ans italien vaut XNUMX% contre XNUMX% hier à la clôture, le propagation sur le Bund sur la même ligne il s'est établi à 189 points de base contre 196 à la fin de la dernière séance et le taux BTP à 2 ans - particulièrement sensible aux anticipations de taux - 3,23% contre 3,11% hier soir à la clôture.

Le taux allemand à deux ans est en hausse de 36 points de base à 2,737% et celui du Bund à 17 ans est en hausse de 2,285 points à XNUMX%.

Les salaires augmentent au Japon

En Asie-Pacifique, la Nikkei Tokyo est en baisse de 1 %. Le yen se renforce pour la deuxième journée consécutive, le cross passe à 132,8 contre 133,4 hier.

Au Japon, les commandes de machines de base ont augmenté de 4,5 % en glissement annuel en janvier, rebondissant fortement après -6,6 % le mois précédent, évinçant complètement le consensus qui attendait -4 %. La balance commerciale est également sortie ce soir : les exportations de février ont augmenté de 6,5 %, un peu en deçà des attentes.

Le syndicat des métallurgistes confirme le bilan positif de la saison des contrats : 50 négociations sont clôturées avec de fortes augmentations de salaire. Dans 86 % des cas, toutes les demandes des travailleurs ont été acceptées.

L'index Hang Seng de Hong Kong perd 1,5 %, le CSI 300 des listes de Shanghai et de Shenzhen, 0,6 %. Kospi de Séoul autour de la parité, en légère baisse sur ESB Sensex de Bombay.

L'or continue de se rallier, le pétrole tente de se redresser

L'Or consolidé à 1.915 0,2 dollars (-5%). Depuis le début de l'année, il réalise un excellent +6/XNUMX% en dollars et en euros. 

Petrol récupérer à 74,40 $ après la chute de 5 % d'hier. ce qui a poussé la cotation à son plus bas depuis mi-décembre 2021. Le tremblement de terre des banques a renforcé la conviction qu'une récession mondiale sera inévitable. Le facteur "redémarrage de la Chine" est de retour dans les limbes.

Il gaz L'Europe a chuté de -3% à 43,0 euro/mWh. La baisse de la consommation de gaz se poursuit en Italie. En janvier, les volumes ont chuté de -22% par rapport à un an plus tôt, à 7,5 milliards de mètres cubes.

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