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Bourses et banques cauchemardesques : pire qu'au moment du crack de Lehman

Après le nouvel effondrement des bourses européennes d'hier, le Nikkei japonais est également renversé, perdant 4,8% et renforçant le yen - La correction du marché est pire que celle qui s'est produite à la mi-septembre 2008 lorsque la faillite de Lehman a déclenché la crise systémique mondiale - Les banques toujours dans l'œil du cyclone - Le pétrole rebondit - Réunion extraordinaire Ecofin à Bruxelles avec Padoan

Une nouvelle journée de passion s'ouvre. La Bourse de Tokyo est encore en baisse de 4,8% ce matin. Les actions japonaises souffrent de la course aux valeurs refuges déclenchée par les craintes sur la croissance mondiale : les achats se sont ainsi déversés sur le yen, qui s'est envolé à 112 contre dollar, pesant sur les perspectives des entreprises japonaises exportatrices, mais aussi sur le Bund, avec la propagation Btp-Bund qui a cassé 150 points. Aujourd'hui est le dernier jour de fermeture des tarifs asiatiques pour le Nouvel An chinois.

Ecofin se réunit à Bruxelles, en présence du ministre de l'Economie Pier Carlo Padoan, tandis qu'à Rome, le Premier ministre Matteo Renzi rencontre le président du Parlement européen, Martin Shulz. Et le marché regarde les données macroéconomiques importantes du calendrier, parmi lesquelles se distinguent les données sur l'évolution du PIB au quatrième trimestre en Italie, en Allemagne et dans l'ensemble de la zone euro. Les chiffres sur les ventes au détail et la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan sont attendus des États-Unis. La Réserve fédérale de New York publie son rapport sur la dette des ménages du quatrième trimestre

L'HUILE REBONDIT

Hier à Wall Street le Dow Jones perdait 1,6% et le S&P500 1,23%. Les indices ont creusé les pertes alors que le brut chutait. Hier également, le WTI a chuté de 4,12%, à 26,32 dollars le baril, le Brent de 2,33%, archivant un très bref passage en territoire positif après les rumeurs rapportées par les agences internationales concernant l'hypothèse d'une intervention de certains pays de l'OPEP sur les niveaux de production actuels. . Selon des rumeurs qui circulent, certains pays du cartel tentent de parvenir à un accord qui impliquerait également des producteurs non membres de l'OPEP pour geler la production de pétrole brut aux niveaux actuels.

Aujourd'hui, le pétrole WTI a rebondi de 4,62%, à 27,42 dollars le baril, et le Brent de 4,46%, à 31,4 dollars le baril. L'or ralentit et ce matin il recule de 0,17% à 1244,56 dollars l'once.

Hier l'avalanche a balayé les bourses européennes : le Ftse Mib s'est effondré de 5,63% (sous les 16 mille points), Londres -2,39%, Francfort -2,92% et Paris -4,05%.

BANQUES CIBLÉES

La vente a de nouveau concerné les valeurs financières et énergétiques. A Paris, les ventes ont touché la Socgen après que la banque a annoncé qu'elle ne pouvait pas confirmer ses objectifs de rentabilité pour 2016. Les banques sont sous le feu des critiques, le Credit Suisse est désormais à son plus bas depuis 27 ans.

En Italie, dans le bas du Ftse Mib il y a surtout des établissements de crédit : Ubi Banca -12,11%, Bmps -9,88% après que le directeur général d'Ubi, Victor Massiah, ait fermé la porte à d'éventuelles fusions notamment avec la banque siennoise. Bpour -9,59%. Ventes également sur Mediobanca (-5,27%) malgré des comptes jugés positivement par les analystes.

Selon le ministre de l'Economie Padoan, les ventes sont motivées par le ralentissement du PIB mondial, et non par un facteur italien spécifique ou par les règles de bail-in. Selon certaines rumeurs circulant sur le marché, la BCE envisage d'inclure des achats d'actions bancaires dans l'expansion du QE en mars.

Parmi les pires blue chips également Saipem, -12,02% au dernier jour de l'augmentation de capital, et Cnh, -9,14%.

Seul A2A (+0,83%) clôture sur le Ftse Mib en territoire positif tandis que Fidia (+6,16), Landi Renzo (+2,44%) et Bolzoni (+1,24%) se démarquent sur le Star.

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