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Les actions chinoises dans le rouge : Shanghai -2%, Schenzen en baisse, Hong Kong près de -7%. Xi puni et le tournant autoritaire

Après le Congrès du Parti communiste, les Bourses sanctionnent le virage autoritaire de Xi Jinping : plus de contrôle politique, moins de compétence, moins de croissance. Hong Kong coule

Les actions chinoises dans le rouge : Shanghai -2%, Schenzen en baisse, Hong Kong près de -7%. Xi puni et le tournant autoritaire

La Chine de Xi, telle qu'elle émerge Congrès du Parti communiste, laisse peu de place au doute sur le verdict des marchés. Tous en rouge le Sacs de Chine. Xi Jinping donne la priorité à la stabilité politique et à la sécurité, même au prix de sacrifier la croissance. La fidélité à la ligne du parti vaut mieux que la compétence Ainsi, après avoir reconnu les nominations au sommet du pays et le ralentissement de la croissance du PIB (+3,9 % au troisième trimestre, 3 % en rythme annuel), les opérateurs ont « voté avec leurs pieds », c'est-à-dire en réduisant leurs investissements dans le Dragon : -1,7% surIndice CSI 300 de Shanghai et Shenzhen, même -6,36% annonce Hong Kong, le plus sensible aux investisseurs internationaux, le pire pour la technologie avec des pointes de -9% pour Alibaba, mais aussi pour les titres immobiliers. Bref, une catastrophe, malgré ces managers (presque tous d'ailleurs) qui avaient misé sur une reprise après le Congrès, grâce à la faiblesse de l'inflation et aux stimuli monétaires. 

Les bourses chinoises punissent Xi aujourd'hui : trop de contrôle et faible croissance

Mais les indications issues des choix de Xi montrent que les priorités de Pékin aujourd'hui sont différentes. La Chine a définitivement mis de côté la politique entreprise par Deng Xiaoping après la crise de Tien An Men qui reposait sur deux piliers : la liberté d'initiative économique, à la base de l'extraordinaire croissance à partir de 1989 ; la dialectique au sommet de la Cité Interdite, centrée sur la collégialité du pouvoir. Au contraire, une fois que Xi a pris le contrôle total de la situation, il a promu ses plus proches collaborateurs : Wang Huning, l'intellectuel qui depuis trente ans théorise le déclin de la puissance américaine, e Li Qiang, le secrétaire du parti de Shanghai, responsable de la gestion désastreuse de la politique zéro Covid, récompensé pour sa fidélité. 

Les nouvelles de Xi que les bourses chinoises n'aiment pas

Les innovations marquent la confirmation d'une stratégie économique basée sur suprématie de l'industrie d'État sur l'initiative privée au prix d'une réduction du rythme de développement et d'une aggravation de la hausse du chômage face aux problèmes non anodins du géant rouge. L'immense effort de la Chine depuis 2008, parrainé par Hu Jintao (jetés ignominieusement devant les caméras depuis la salle du Congrès), ou 580 milliards de dollars de l'époque finissaient dans des infrastructures, souvent inutiles, ou dans l'expansion aveugle de l'immobilier pèsent lourdement sur les caisses de Pékin : la dette, si elle comprend municipalités et autres gouvernements locaux, dépasse 300 %. 

Après le Congrès du Parti communiste chinois, quels changements pour le PIB et les Bourses ?

Après le Congrès du Parti communiste chinois, le sentiment est que :

  • Pékin n'a ni la force ni la volonté de pousser à une consommation accrue de matière première. Il n'y a pas non plus de belles perspectives pour leindustrie, à l'exception de celui le plus lié à l'indépendance : la défense, les semi-conducteurs et l'alimentation.
  • La tentation grandit de peser la force militaire du Dragon surtout dans le jeu avec Taiwan. 
  • Définir les relations avec l'Europe, partenaire commercial majeur dans les années de mondialisation. Surtout avec le Allemagne. Dans quelques jours, le chancelier Olav Scholz se rendra à Pékin pour sauver ce qui reste de la relation privilégiée avec la Chine. Scholz signa à l'époque en tant que maire de Hambourg la cession d'une partie du port aux Chinois. D'autres fois, explique Politico. La pression américaine augmente. Mais pas seulement. Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a durement critiqué l'ouverture de l'UE (voulue par les Allemands) à la voiture électrique chinoise. 
  • Bref, une autre tranche de la finance mondiale est partie en fumée. 

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