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Bourses 2018 : mieux cyclique ou défensive ?

DU BLOG ADVISE ONLY – Nous avons maintenant atteint la moitié de l'année 2018 et il est temps de faire le point : comment les secteurs ont-ils navigué sur les marchés en ces mois particulièrement agités ? – Voici les secteurs qui ont le plus gagné

Bourses 2018 : mieux cyclique ou défensive ?

L'examen de la performance des marchés financiers pourrait être une première approche utile pour obtenir un aperçu général de l'évolution du marché, mais il ne s'agirait que d'un aperçu partiel. Pour avoir un point de vue plus complet, il peut être utile de décomposer les données de performance, en les observant sur la base des résultats produits par les différents secteurs qui composent un indice boursier.

Nous avons donc décidé d'examiner l'un des principaux indices boursiers mondiaux, leMonde MSCI. Depuis le début de l'année, celui-ci a progressé d'environ 6% (en euros), un résultat positif, fruit de la dynamique positive de quels secteurs ?

Qui s'en sort le mieux en bourse ? 

Financier, technologique et énergétique. Ce sont les trois secteurs les plus importants (en poids) pour le marché mondial des actions représentés par cet indice. Rien de nouveau donc : le secteur technologique est le roi incontesté de la croissance ces dernières années, le pétrole pousse le secteur énergétique grâce aux effets positifs des choix de l'OPEP et des turbulences en Iran et au Venezuela ; le secteur financier décline et, année après année depuis la crise de 2008, perd de son importance.

Pas seulement la performance : que nous disent les évaluations ?

Cependant, les performances seules peuvent ne pas suffire à comprendre la santé d'un marché. Élargissons donc l'analyse en observant également l'évolution des valorisations, en essayant de comprendre à partir des chiffres qui ressortent des états financiers des entreprises s'il existe un danger de bulle spéculative derrière une bonne performance, ou si une opportunité se dégage derrière un résultat négatif . Pour ce faire, nous comparons deux indicateurs différents et complémentaires : le facteur élan, concernant la performance, et le facteur valeur, qui s'intéresse aux valeurs fondamentales du bilan.

Comment se portent les secteurs mondiaux à mi-2018 ?

Lisons ensemble le graphique. La plupart des secteurs se retrouvent dans les quadrants de droite du graphique : cela indique que les valorisations issues des états financiers identifient des secteurs un peu plus chers que leurs moyennes historiques. A l'inverse, on retrouve à gauche les secteurs considérés comme « décotés », étant donné que les valorisations sont négatives. Opposé au facteur valeur, le élan est nettement plus hétérogène : certains secteurs (principalement la technologie et l'énergie) ont une excellente élan, cependant, le secteur des télécommunications et des biens durables s'est mal comporté.

Une lecture complémentaire : cyclique vs défensive 

Il y a un aspect qu'il est particulièrement intéressant de souligner : si l'on observe les secteurs selon la répartition entre ceux considérés comme cycliques, fortement corrélés à l'évolution du cycle économique, et les défensifs, qui au contraire sont moins affectés par l'environnement économique environnant , on note une polarisation importante entre les deux groupes. Les valeurs cycliques (technologie, matériaux, industrie, finance et consommation) ont des valorisations élevées et un facteur élevé élan: ce sont des secteurs très matures, qui tournent court. Au contraire, les défensives (santé, les services publics, biens durables, énergie et télécommunications) semblent avoir des valorisations plus conformes à la moyenne historique et un facteur élan décidément faibles : des secteurs que l'on pourrait qualifier d'encore un peu immatures.

Les facteurs externes ont leur influence 

Sans aucun doute, la ruée des tarifs ces dernières années a contribué à faire monter les valorisations, ce qui est en tout cas justifié par les résultats toujours excellents publiés dans les derniers rapports trimestriels. De plus, le coût de l'argent inférieur à zéro en Europe et en lente augmentation aux États-Unis a donné un nouvel élan aux marchés boursiers, permettant aux entreprises de refinancer leur dette (à moindre coût) ou d'accéder à des formes de financement pratiques.

La séparation (presque) claire entre cyclique et défensif nous oblige à surveiller attentivement la performance des marchés et leur réaction à l'une des nombreuses variables (hausses de taux, réformes fiscales, etc...) qui peuvent apporter de l'entropie au sein d'un système complexe comme celle des marchés.

Da Conseil seulement.

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