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Bourse, 5 mois en or mais mai se termine mal : la Grèce secoue les marchés et Milan perd 0,55%

Le départ d'un accord sur la Grèce effraie les marchés : Piazza Affari se défend mieux que Francfort et Paris mais laisse 1% dans le champ, malgré les exploits de MPS et la résilience des banques - Dans le rouge fort Mediaset - Mediobanca vers la sortie de Télécom – Mieux que prévu, mais le PIB américain est en baisse, ce qui tire aussi Wall Street vers le bas.

Bourse, 5 mois en or mais mai se termine mal : la Grèce secoue les marchés et Milan perd 0,55%

Les ventes à Wall Street enlèvent tout espoir de reprise aux listes européennes qui clôturent dans le rouge. Milan était également en baisse, ce qui a été maintenu dans la matinée par les banques et les services publics et par quelques confirmations positives sur le front économique, avec la sortie de la récession et la hausse de l'inflation.

Le Ftse Mib a clôturé de 1% s'aggravant vers la fin et Londres s'est également retrouvée en territoire négatif avec une perte de 0,12%, tandis que Francfort a creusé la chute atteignant une perte de 1,72%, suivie de Paris -1,62%. Le spread du Btp Bund a clôturé à 137 points de base.

Depuis le début de la journée, les incertitudes sur la Grèce ont certes pesé lourd, d'abord avec les déclarations pessimistes (démenties) sur l'improbabilité d'un accord avec la Grèce lâchées par le numéro un du FMI (dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung) Christine Lagarde, puis avec la mise au point de Wolfgang Schaeuble sur les déclarations positives faites par Athènes ces derniers jours qui, selon lui, "ne reflètent pas totalement" l'état des négociations. Notre ministre de l'Economie Pier Carlo Padoan partage le même avis : "Sur la Grèce - a-t-il dit - du point de vue du fond, l'accord n'est pas proche et le temps presse". Aujourd'hui encore, le Premier ministre Varoufakis a assuré qu'un accord sera bientôt trouvé. "Selon l'accord du 20 février entre Athènes et les pays créanciers - a-t-il déclaré dans une interview à la radio grecque VimaFm - le plan d'aide a été prolongé jusqu'au 30 juin, donc un accord doit être conclu à cette date".

LES DÉPÔTS S'EFFONDRENT EN GRÈCE. LE PIB AMÉRICAIN CONFIRME LE RÈGLEMENT

Enfin, les données sur l'effondrement des dépôts bancaires grecs, à leur plus bas niveau depuis dix ans, ont aggravé l'alarme. En avril, selon les données de la Banque de Grèce, le montant total des dépôts a été ramené à 142,7 milliards d'euros, contre 149 milliards en mars. C'est la valeur la plus basse depuis décembre 2004. A tel point qu'au sein du secrétaire américain au Trésor, Jack Lew, a demandé qu'un accord soit trouvé au plus vite.

Dans l'après-midi, ce sont toutefois les données sur le PIB du premier trimestre qui ont catalysé l'attention des marchés. Comme on le craignait, les données attestent du ralentissement du PIB américain qui a crû de 2014 % au quatrième trimestre 2,2 et terminé en dessous de zéro à -2015 % début 0,7, également en raison des intempéries hivernales prolongées et de la force du dollar. Le chiffre était meilleur que prévu, les analystes s'attendaient à une baisse de 1%, mais il signale néanmoins un revers évident pour la reprise américaine qui peine à trouver de la solidité. Les données devraient conforter les anticipations d'un report de la hausse des taux d'intérêt par la Fed (et donc soutiendraient en ce sens les cours boursiers) mais alimentent les doutes sur la capacité de reprise américaine.

D'autres données économiques publiées aujourd'hui contrastaient : la confiance des consommateurs de l'Université du Michigan en mai est tombée à 90 points contre 95,9 le mois précédent, mais a fait mieux que les attentes pour 84,2 points. En revanche, le PMI de Chicago du mois de mai, construit avec les indications des directeurs d'achats des entreprises, a été décevant, s'établissant à 46,2 points contre 53 points attendus, et après les 52,3 d'avril.

Face à ces données, la prudence est revenue, ce qui a soutenu les achats de Treasuries (en tout cas aussi conditionnés par les achats des gérants en fin de mois). Regardons maintenant l'indice ISM manufacturier de lundi. Les indices boursiers ont chuté : le Dow Jones a chuté de 0,5 % et le S%P 500 de 0,47 %. Le taux de change euro-dollar a augmenté de 0,38% à 1,0991 et le pétrole WTI a rebondi de 3,3% à 59,59 dollars le baril.

À Piazza Affari, les droits Mps +5,59% sont mis en évidence, tandis que les actions de la banque siennoise augmentent de 0,93% (toujours parmi les meilleures actions du Ftse Mib) et Bper +1,55%. bpm +0,16 %. En revanche, Intesa Sanpaolo -2,09%, Unicredit -0,62% et Ubi -1,46%, Banco Popolare -0,9% sont en baisse. Les services publics ont également bien performé avec Enel Green Power en hausse de 0,94 % et A2A +0,89 %. Au bas du Ftse Mib se trouvent Mediaset -3,98%, Azimut -3,44%, Buzzi Unicem -2,25%.

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