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Banques coopératives, UE : "La réforme ne viole pas les règles"

Cela a été soutenu par l'avocat général de la Cour de l'UE dans ses conclusions sur la procédure promue par les actionnaires et les consommateurs - "Le seuil de 8 milliards est justifié pour garantir la stabilité du système"

Banques coopératives, UE : "La réforme ne viole pas les règles"

La réforme des banques coopératives lancée en 2015 ne viole pas le droit de l'Union européenne. L'avocat général de la Cour de l'UE, Gerard Hogan, l'affirme clairement dans ses conclusions non contraignantes.

L'avis de l'avocat concerne une décision préjudicielle rendue par le Conseil d'État qui demandait de clarifier si la législation italienne sur les banques coopératives était compatible avec les règles de l'UE à la lumière de certains recours introduits par les membres des banques coopératives, Adusbef et Federconsumatori.

Les recours avaient déjà été rejetés par le tribunal administratif régional du Latium, mais les requérants avaient décidé de faire appel de la décision devant le Conseil d'État, ce qui soulevait la question de la légitimité constitutionnelle. À ce stade, la Consulta (nous avons atteint 2018) a déclaré les questions susmentionnées non fondées et le Conseil d'État a lancé une procédure devant la Cour de l'UE pour clarifier définitivement la question.

Au cœur du litige se trouve la règle dite des 8 milliards d'euros. La réforme, approuvée il y a cinq ans par le gouvernement Renzi, prévoit que les banques coopératives dont les actifs dépassent les 8 milliards ont trois options : le réduire, se transformer en société par actions ou procéder à la liquidation. À ce jour, toutes les banques coopératives italiennes se sont adaptées à la nouvelle législation, à l'exception de Popolare di Sondrio et Banca Popolare di Bari.

Selon le procureur général, «Le droit de l'UE n'impose ni ne s'oppose à une législation nationale qui prescrit le seuil susmentionné d'actifs de 8 milliards d'euros », lit-on dans la note. En effet, la limitation "apparaît justifiée par l'objectif de garantir une bonne gouvernance et la stabilité du secteur bancaire dans son ensemble en Italie et, en particulier, du secteur bancaire coopératif dans cet État membre", ajoute l'avocat, en désactivant de facto les excès des appelants.

La réforme de 2015 prévoit également qu'en cas de transformation de la banque en société par actions, si l'un des actionnaires opte pour le retrait, son droit au rachat des actions pourra être limité pour assurer la sécurité de la banque. A cet égard, l'avocat de l'UE a observé que "le législateur européen a considéré que l'intérêt public à garantir une protection prudentielle appropriée contre l'établissement de crédit concerné prévaut sur les intérêts privés des actionnaires qui entendent obtenir le remboursement de leurs actions".

Comme mentionné, l'avis de l'avocat général n'est pas contraignant, mais traditionnellement, les juges de la Cour de l'UE tiennent compte de son avis dans leurs sentences.

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