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F1 MOTORING – Alonso, un miracle recherché au Grand Prix de Monza

SPORTS AUTOMOBILES F1 - Douche froide pour le champion d'Espagne Ferrari qui s'élancera demain du Grand Prix d'Italie à Monza à la dixième place seulement : tout la faute à un défaut technique de suspension - Felipe Massa est troisième derrière les McLaren de Hamilton et Button - Mais Alonso tentera un retour à la limite de l'impossible.

F1 MOTORING – Alonso, un miracle recherché au Grand Prix de Monza

Monza ne pouvait pas sourire davantage : Ferrari est là, Alonso est là, le Grand Prix d'Italie était ouvert à un chef-d'œuvre rouge et à un championnat du monde rempli de rêves de la même couleur. Il y avait de quoi se lancer dans de vrais projets, pas seulement de la rêverie, pour ce championnat qui commençait aussi en montée et en pente. Une Ferrari moche mais réussie, comme le souhaitait le président Luca di Montezemolo le jour de la présentation de la monoplace. Au lieu de cela, il était moche et aussi lent, peu sensible aux corrections techniques, a été la réponse des premiers tests. Jusqu'à presque deuxième au tour réalisé lors des débuts du championnat en Australie : un gouffre, face au champion du monde en titre Red Bull mais aussi à McLaren, sans oublier Mercedes qui semblait bien parti pour usurper le rôle de troisième force.

Ensuite, la reprise. Au départ le travail d'Alonso seul et de son génie mature de champion en vitesse mais aussi en patience, stratégie, capacité à tracter toute une équipe peut-être affaiblie par le poids exagéré du désavantage initial. Donc, aussi grâce au travail acharné et lucide mis en place par tout Ferrari : techniciens et stratèges, mécaniciens dans le garage et à la maison, à Maranello, pour étudier, calculer et expérimenter sur des modèles de calcul ce qui s'est ensuite passé sur la piste pour donner vie (paroles d'Alonso, lors de la conférence de presse à Monza vendredi) au retour technico-sportif le plus exceptionnel dont la Formule 1 moderne puisse se souvenir. Et rattraper cet écart en championnat, rappelons-le, relève souvent de l'exploit au-delà des espérances, puisque la loi pour ceux qui aspirent au championnat du monde impose d'améliorer, en moyenne, un minimum d'un dixième par course, soit un quelques secondes en l'espace d'une saison. Chose que les adversaires savent faire et ont fait, pour que l'ascension des Reds soit encore plus miraculeuse.

Résultat: à Monza, la course la plus rapide de tout le championnat, un festival de virages presque à l'arrêt et des accélérations allant jusqu'à plus de 330 kilomètres à l'heure, Ferrari s'est présentée dans la meilleure forme de la saison pour traquer la particularité technique de fondamentale importance de gagner sur le circuit Autodromo, le record de vitesse maximale. Et tout semblait parfait : Alonso intouchable dans les deux premières manches de la séance qualificative ; une tactique dans l'assaut final qui a permis au champion d'Espagne de "tirer" son coéquipier Massa jusqu'au deuxième meilleur temps, qui est devenu plus tard le troisième. Malheureusement derrière les deux redoutables McLaren, avec Hamilton en pole position devant sa jumelle Button. Et encore plus malheureusement, avec Alonso impuissant à lutter : un problème technique avec la suspension arrière de la F2012 l'a limité à la dixième fois finale, quand - pour le dire dans ses mots aigris dès qu'il est sorti du cockpit - celui à Monza se présentait à lui comme « la pole position la plus simple de la saison ».

Maintenant, gagner la course va être beaucoup, beaucoup plus difficile. A Monza, lors des 12 dernières éditions, 9 fois ceux qui sont partis de la première position au départ ont gagné. Tout reste : une Ferrari très forte aujourd'hui, un Alonso en pleine forme, au volant et à la tête de l'équipe. Mais la douche froide demeure : gagner à Monza depuis la dixième position au départ serait un chef-d'œuvre au-delà de la conception possible d'un chef-d'œuvre. Même si Fernando Alonso, dans les conditions les plus prohibitives, a souvent donné des jours inimaginables. Même si Vettel, aujourd'hui le plus proche adversaire au classement du championnat, part cinquième avec un Red Bull qui n'est plus brillant et peut-être très récupérable. Et le championnat est encore long. Très long.

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