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Absentéisme anormal : la "pandémie" des permis électoraux

Ces dernières années, le rôle de représentant de liste s'est transformé en un véritable vote-échange et a généré, dans certains secteurs comme le secteur automobile de Melfi, des pics d'absentéisme de 70 % dans les jours qui suivent le dimanche du scrutin. Un phénomène inquiétant mais voilà, une condamnation de la Cassation ……

Absentéisme anormal : la "pandémie" des permis électoraux

La récente sentence de cassation du 23 janvier met un point d'honneur sur un phénomène d'absentéisme "anormal" qui survient dans les services publics et dans l'appareil productif, notamment dans les régions du sud, à chaque tour électoral au niveau national, régional ou local . 

Sur la base de la législation en vigueur, dans chaque section électorale, un parti, une liste de candidats ou un candidat peut désigner, par acte public, deux de ses représentants de liste, l'un titulaire et l'autre suppléant, pour assister aux opérations de vote et de dépouillement. des cartes ; le suppléant n'est autorisé à exercer ses fonctions qu'en cas d'absence temporaire du représentant effectif. 

Les représentants de liste, s'ils sont employés, ont droit à un jour de congé payé par l'employeur pour chaque jour où ils sont impliqués dans des opérations électorales (du samedi avec l'installation du bureau de vote au lundi du scrutin) : le trois jours de vacances électorales supplémentaires. 

A l'époque des partis de masse organisés, les représentants de liste étaient des fonctionnaires ou des militants du parti, si bien que quelques délégués, pour la plupart issus de la DC et du PCI, suffisaient à présider toutes les sections électorales présentes dans un même bâtiment. 

Les partis historiques disparus, la multiplication des partis plus ou moins liquides, des petits partis et des listes personnelles a déformé le raisonnement sur le repos compensatoire accordé au représentant de liste qui, à l'instar des autres membres du bureau de vote, devrait s'engager à sa présence à tous les jours électoraux. 

Aujourd'hui, le rôle du représentant de liste, et de son adjoint, est en effet devenu l'occasion de permettre à un grand nombre d'amis, de voisins et de clients de bénéficier de trois jours supplémentaires de congés payés : chaque liste, même marginale, présente dans une section peut se faire représenter par deux de ses mandataires, le titulaire et le suppléant, à condition qu'ils soient salariés du public ou du privé, et que les jours de congés payés soient payés par l'employeur : en somme, un véritable vote d'échange. 

Dans le cas contraire, l'absentéisme pour permis électoral ne s'expliquerait pas et atteint des niveaux très élevés dans les jours qui suivent les dimanches électoraux, tant parmi les travailleurs des services publics (hôpitaux, transports, parfois même prisons, . . .) que parmi les travailleurs des l'industrie, avec une conséquence négative inévitable sur le PIB. 

En effet, pour obtenir le "bénéfice" il n'est pas nécessaire d'être constamment présent lors des opérations électorales (avez-vous déjà vu des petits groupes de représentants de liste se presser dans le bureau de vote pendant que vous allez voter ?), mais il suffit de se présenter un peu avant la fin du dépouillement des bulletins pour faire viser l'attestation de présence par les bureaux de vote président de la station ces jours-là.    

C'est le cas traité par la cassation. 

Lors des élections régionales de Basilicate en avril 2010, un travailleur de Fiat à Melfi a remis à l'entreprise une attestation de participation aux opérations électorales en tant que représentant de liste afin d'utiliser les congés payés. Le certificat, dûment authentifié, s'est cependant avéré parfait dans la forme mais faux dans le fond, puisque, lors des activités du bureau de vote, l'ouvrier était présent au travail dans l'usine. 

L'entreprise, déjà pénalisée par la baisse considérable de l'activité de production les jours d'opérations électorales précisément en raison des multiples absences pour les tâches de ses employés (plus de quatre mille représentants de liste) a procédé, face à un fait aussi grave également pour ses sanction pénale, jusqu'au licenciement du travailleur. 

La Cour d'appel de Potenza a annulé le licenciement et a ordonné la réintégration conformément à l'art. 18 du statut des travailleurs, jugeant le comportement du travailleur répréhensible mais non de nature à donner lieu à un juste motif de retrait, réduisant l'absence à une simple absence injustifiée en raison de la jouissance abusive du congé payé, qui peut être puni à la limite d'une mesure disciplinaire d'amende ou de suspension. 

La Cour suprême a maintenant, après huit ans, confirmé le non-lieu, car "tricher" les jours de présence au bureau de vote en tant que représentant de liste peut configurer le juste motif de retrait. 

En effet, la Cour suprême affirme que le comportement du travailleur ne peut être imputé à une absence injustifiée mais « au principe selon lequel l'utilisation consciente d'un faux certificat afin de pouvoir jouir, de surcroît dans un moment de besoin de travail supérieur déduit pour l'entreprise, un repos non dû, peut concrétiser la notion de juste cause ». 

Cette phrase pourra tempérer la "pandémie" de permis électoraux des représentants de liste au moins, par exemple, dans les entreprises du secteur automobile du district de Melfi, où lors des derniers tours électoraux, il y a eu des pics d'absentéisme pour des raisons électorales de plus de soixante-dix pour cent ?

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