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Apple encourage les marchés mais le Brexit les déprime

Apple archive l'avertissement sur résultats et présente des comptes meilleurs que prévu : le post-bourse le récompense (+6%) - En attendant la Fed, c'est toujours la fièvre obligataire - Pourtant, le risque d'un Brexit dur revient et la livre recommence à augmenter – Aujourd'hui, le Premier ministre Conte sur la Piazza Affari – Terna à un niveau record

Apple encourage les marchés mais le Brexit les déprime

En attendant les ambassadeurs du président Xi, dès aujourd'hui à Washington pour négocier sur les droits, les brevets (et résoudre le conflit sur Huawei) Wall Street a reconnu qu'Apple se porte mieux que prévu après l'avertissement sur résultats du 2 janvier lié à la crise des ventes en Chine. Certes, les comptes confirment la baisse du chiffre d'affaires mondial (84,3 milliards de dollars -5%) et de l'iPhone en particulier (51,98 milliards -15%), mais la rentabilité reste à des niveaux records : bénéfice par action, en glissement annuel, est proche de vingt milliards de dollars (1997 milliards -0,5 %), le BPA du dernier trimestre, à 4,18 dollars, est un record historique. Et donc Wall Street, malgré l'absence d'indications sur les dividendes et les rachats (mais les 130 milliards en cash sont une excellente garantie) a repris confiance : après la Bourse, Apple a bondi de 6%, un excellent crédit immobilier pour la journée d'aujourd'hui .

LA STERLING REVIENT : UN BREXIT PLUS RAPPROCHÉ

Malheureusement, du moins en Europe, l'effet d'Apple sera contrebalancé par un regain de craintes concernant le Brexit. Le Parlement britannique (317 voix contre 301) a mandaté Theresa May du rediscuter de l'accord avec l'UE pour revoir le filet de sécurité, c'est-à-dire la garantie de maintenir ouverte la frontière avec l'Irlande, alors que Bruxelles a déjà déclaré la demande irrecevable. En revanche, l'hypothèse d'un report de l'échéance, au 29 mars, pour le divorce a été écartée. Le risque d'un Brexit dur devient concret. La livre remontait dans la matinée à 1,3095 contre dollar et 0,874 contre euro, légèrement déplacée contre la devise américaine, cotée à 1,1438.

CHINE EN LÉGÈRE HAUSSE. PRÉSENTATION DES TARIFS HARLEY DAVIDSON

Entre espoirs et craintes, une journée cruciale commence donc dans l'attente des décisions de la Fed.
Les bourses chinoises sont en légère hausse, celles du Japon en légère baisse et celles de la Corée du Sud sont stables, dans l'attente des communications de la banque centrale américaine et du début de la mission de Liu aux États-Unis, le bras droit du président Xi pour les métiers.

Le dollar s'affaiblit face au yuan chinois pour la sixième journée consécutive, le taux de change est à son plus bas niveau depuis juillet.

Petit mouvement Wall Street : Dow Jones +0,21%, S&P 500 -0,15%. Le Nasdaq en baisse de 0,81% avant les annonces d'Apple.

A noter la forte baisse de Harley Davidson (-5,05% après les comptes) : le protectionnisme de Trump nuit à l'icône de l'industrie des stars and stripes.

Le pétrole a clôturé en hausse de 2,3%, ce matin le Brent s'échangeait à 61,7 dollars le baril, +0,6%. En hausse hier Eni (+0,6%) et Saipem (+0,9%).

MILAN +0,48 % COMPTE AUJOURD'HUI DANS LA PLACE DES AFFAIRES

Brexit, tarifs, Apple. De nombreuses inconnues ont accompagné la séance des marchés européens. Mais la nervosité outre-mer n'a pas fait trop de dégâts sur les marchés du Vieux Continent qui ont clôturé en discrète progression (à l'exception du Dax allemand, qui est en jeu). L'attention s'est focalisée sur l'excellente tenue des marchés obligataires, dont celui italien en pleine reprise, selon les auspices du ministre de l'Economie Giovanni Tria qui, depuis le Peterson Institute de Washington, déclare : « Aucune raison économique ne justifie ce niveau de la propagation ».

La Bourse de Milan a terminé la journée sur une hausse de 0,48% à 19.702 points. Aujourd'hui, le Premier ministre Giuseppe Conte, en visite à Milan, s'arrêtera sur la Piazza Affari.

Bon pour Paris (+0,81%). Les comptes de Lvmh sont sortis après la clôture de la Bourse : le cuirassé de la mode a enregistré des revenus de 46,8 milliards d'euros (+18%), des bénéfices de 6,5 milliards.

Madrid +0,64% ; Zürich +0,88%. Appartement Francfort (+0,03%). Londres (+1,25%) a tiré les marchés en attendant le vote du Parlement. Les Bourses ont ainsi parié sur le report du Brexit. Et, une fois de plus, les prévisions du marché se sont révélées fausses.

RENDEMENT NÉGATIF ​​POUR LES BOTS D'ENCHÈRES

La baisse des estimations de l'inflation, combinée au ralentissement de l'économie favorisant la baisse des taux du marché, a déclenché la course aux obligations. Surtout, la « carte » italienne en a profité le jour de l'enchère du Bot.

Le Trésor a placé des obligations semestrielles pour 6,5 milliards d'euros, le rendement retombant en territoire négatif à -0,025% contre +0,215% lors de l'adjudication précédente. Depuis l'entrée en fonction du nouveau gouvernement, il n'y a jamais eu d'adjudications avec des rendements négatifs sur cette maturité.

La "fièvre" a touché toute la zone euro : la demande globale pour les 12,5 milliards d'euros d'obligations à long et très long terme émises aujourd'hui par la Belgique, les Pays-Bas et la Grèce, a reçu des demandes de 65 milliards d'euros.

Notamment, pour les cinq milliards d'euros du trentième anniversaire de la Belgique, des demandes de 27 milliards d'euros sont arrivées.

Le BTP à dix ans cédait hier soir 2,62%, un niveau jamais vu depuis juillet 2018. Spread avec le Bund à 242 points de base, au plus bas depuis septembre. Cette semaine, environ 50 milliards d'euros d'obligations d'État italiennes arrivent à échéance, alors que globalement, en Europe, l'offre de papier est modeste, autour de 20 milliards. Les adjudications des prochains jours, notamment celle italienne d'aujourd'hui sur les obligations moyen-long, devraient bien se dérouler.

L'ÉCONOMIE SOUFFRE. IL REF : CROISSANCE ZÉRO POUR L'ITALIE

Les anticipations d'inflation à long terme dans la zone euro continuent de baisser : un indicateur de marché suivi par la BCE, basé sur des anticipations à cinq ans, tombe à 1,51 %, son plus bas depuis fin 2016.

Le revers de la médaille concerne la dégradation de la situation économique européenne. L'Italie, selon l'analyse Ref, se dirige vers une croissance zéro en 2019. Aujourd'hui, le gouvernement allemand pourrait annoncer une révision à la baisse des estimations du PIB allemand, à +1%, contre +1,8% précédemment.

COURSE AUX UTILITAIRES, TERNA À UN HAUT HISTORIQUE

Baisse des taux, montée de l'aversion au risque : c'est le mix qui a donné des ailes aux services aux collectivités à travers l'Europe.

L'indice sectoriel Eurostoxx (+1,5%) a atteint son plus haut niveau depuis octobre 2017. Au cours des 12 derniers mois, le secteur a progressé de 7,7% contre la perte de 13% de l'indice mondial.

La patrouille du secteur avance de manière compacte sur la Piazza Affari. Snam (+1,8%) atteint le maximum de l'année. Terna (+1,5%) marque plutôt un record historique. Enel (+1,5%) et Italgas (+2%) ont également bien performé.

Atlantia est de retour sur les rails (+2,5%). Goldman Sachs a recommencé à se couvrir avec une cote d'achat. Moody's confirme la notation Baa3.

LA COURSE D'AZIMUT CONTINUE, PAUSE POUR LA JUVENTUS

Cependant, le meilleur titre de la liste était Azimut (+2,9%), soutenu par la promotion d'achat, objectif de cours de 15,5 euros par Deutsche Bank. Le titre est sous le feu des projecteurs après l'annonce de l'adoption d'une nouvelle méthode de calcul des commissions de surperformance ces derniers jours.

Faibles sont les banques qui ne profitent pas de la baisse des taux d'intérêt. L'indice sectoriel italien a baissé de 0,42% contre environ +0,2% pour l'européen. Sous le feu Ubi (-1,9%) et Unicredit (-1,2%).

Les bénéfices arrivent sur l'action Juventus (-6,75% à 1,479 euros) après le long terme : depuis le début de l'année le gain est de 39%.

Le secteur automobile était en baisse, dans l'attente de nouvelles sur les droits américains : le prix le plus élevé est payé par Pirelli (-2,3 %), le plus sensible au marché chinois. Brembo suit (-1,4%). Stm est également en baisse (-1,6%).

VIVENDI PORTE PLAINTE EN CONSOB CONTRE ELLIOTT

Vivendi a confirmé, comme l'avaient anticipé Les Echos, avoir adressé une plainte à la Consob contre Elliott coupable, selon l'acte d'accusation, d'avoir pointé à la baisse l'action Telecom : le contrat de collar conclu avec Jp Morgan donne au fonds le droit de vendre à partir de 5 février au prix préétabli de 0,74-075 euro bien supérieur à la cotation actuelle de 0,49. Elliott pourrait alors, selon l'actionnaire français, renforcer la participation actuelle avec les bénéfices du col.

ASTALDI ESPOIR DANS LES CHOSES TURQUES

Astaldi bondit de 17,5% sur les attentes concernant la vente de l'autoroute turque GOI.

Strong It Way qui clôt la cinquième journée d'achats intenses avec une hausse de 16,25%.

D'Amico +1,01% : Kepler Cheuvreux a confirmé la note d'achat en relevant l'objectif de cours à 0,24 contre 0,2 euro.

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