Sur le plan européen, nous avons assisté ces dernières années à une recherche effrénée d'une issue viable à la crise économique et financière par les institutions de l'Union européenne et les gouvernements des différents pays membres. L'agenda politique et économique, dans certains pays en particulier, est dominé par des activités visant à restructurer les budgets publics, avec des mesures nécessaires au respect des paramètres communautaires du déficit et de la dette publique, mais qui impliquent d'énormes sacrifices pour les États et leurs citoyens, impact négatif sur la croissance et l'emploi.
Dans ces pages, nous avons déjà abordé le thème des priorités pour la croissance de l'Europe (Lettre Club 46, "La relance du marché intérieur pour la croissance de l'Union européenne"), affirmant l'importance de se concentrer sur l'amélioration des déterminants de la compétitivité à moyen et long terme. Dans cette lettre, cependant, à partir de l'analyse des résultats économiques obtenus par les différents pays membres au cours de la dernière décennie, nous nous concentrerons sur quelques cas de réussite en termes de croissance et de développement, afin de mettre en évidence les stratégies et politiques qui se sont avérées "gagnant", qui peut représenter une source d'inspiration s'il est construit au niveau européen.
Une recherche menée par The European House – Ambrosetti et présentée lors de la dernière édition du Forum "Le scénario d'aujourd'hui et de demain pour les stratégies compétitives" à la Villa d'Este à Cernobbio a montré qu'au sein de l'Union européenne, il existe des exemples de pays vertueux qui ont pu atteindre des taux de croissance du PIB bien supérieurs à la moyenne et même supérieurs à ceux des États-Unis, tant au cours des 10 dernières années que pendant les dernières années de crise.
Seuls quatre pays ont pu réaliser une performance positive sur les deux horizons temporels : la Pologne, la Suède, l'Autriche et la Slovaquie. À titre de comparaison, les États-Unis ont également été inclus dans l'analyse. Outre l'évolution du PIB, l'étude s'est concentrée sur une dizaine d'indicateurs économiques et financiers relatifs au marché du travail, aux budgets publics, à l'ouverture internationale, à l'attractivité des investissements, à l'innovation, à l'entrepreneuriat, etc., toujours observés sur une base décennale et au cours des dernières cinq années de crise.
Les quatre pays « champions de la croissance » identifiés ci-dessus se classent fréquemment parmi les meilleurs d'Europe, parfois à égalité sur certains indicateurs, parfois chacun sur des paramètres spécifiques. Cela suggère que leur performance de croissance économique mesurée par le PIB est liée à la fois à certains éléments communs et à des choix stratégiques spécifiques qu'ils ont adoptés, qui ont favorisé divers facteurs de compétitivité, également en fonction des caractéristiques structurelles de chacun. En d'autres termes, il semble y avoir plusieurs façons de retrouver la croissance.
Pièces jointes : Ambrosetti novembre 2013.pdf
