La vente de 14 aéroports des îles grecques à l'aéroport de Francfort (Fraport), au-delà de la valeur politique indéniable et des signes d'apaisement entre la Grèce et l'Allemagne, en dit long sur l'attractivité que les aéroports au potentiel de croissance le plus élevé ont sur les marchés financiers ces jours. C'est pourquoi Atlantia envisage de finaliser, comme elle l'avait annoncé, la cession d'une participation de 30% dans la filiale Aeroporti di Roma (AdR) qui est sur le marché avec une forte croissance de passagers de 7% depuis le début de l'année.
Atlantia veut vendre 30% d'AdR dans l'année mais, si possible, plus tôt encore, avec l'objectif d'empocher 1,4 milliard d'euros pour investir dans l'entreprise. Ce n'est pas un hasard si, il y a quelques temps, des rumeurs circulaient sur l'intérêt du groupe Benetton pour l'aéroport de Nice qui, pourtant, n'a pas eu de suite pour l'instant, mais qu'il ne faut pas requalifier.
Plusieurs opérateurs financiers étrangers sont intéressés à rejoindre AdR, qui a un ambitieux programme d'investissement en cours visant à renforcer et rénover le principal aéroport de la capitale. Les 15% d'AdR ont déjà été réservés par le fonds souverain d'Abu Dhabi, Adia.
Pour les 15 % restants d'AdR, des Canadiens et des Chinois sont en lice. Le fonds d'infrastructures canadien Borealis, qui pourrait être rejoint par un autre fonds souverain, a déjà fait fuiter son intérêt pour Fiumicino mais le groupe financier chinois Gingko Tree est également en vue. Ce sera une bonne concurrence à l'avantage du vendeur.
