Il n'y a pas que la Grèce qui dérange les rêves d'Angela Merkel. Selon le Financial Times, le journal qui fut le premier à donner des nouvelles de la volonté allemande de commander Athènes, la chancelière aurait subi une forte pression de sa propre majorité également sur le front de la nouvelle discipline budgétaire européenne. Le Parlement de Berlin demande qu'une plus grande rigidité soit imposée lors du sommet européen qui s'est ouvert aujourd'hui à Bruxelles.
"Comme c'est maintenant, le projet de pacte budgétaire ne suffit pas», a déclaré un député de la Cdu. L'aile la plus conservatrice souhaite des sanctions automatiques encore plus strictes en cas de non-respect des limites de déficit et d'endettement et un calendrier plus rapide pour l'introduction de contraintes constitutionnelles sur les règles budgétaires dans les 17 pays de la zone euro.
Une rigueur encore plus grande est requise sur le front grec : "Si Athènes ne met pas en œuvre le programme de réforme, il n'y aura plus d'aide", a déclaré hier Horst Seehofer, chef des Socialistes chrétiens bavarois, parti frère de la CDU de Merkel. Le ministre de l'Economie, le libéral démocrate Philipp Roesler lui fait écho : « Si les Grecs ne sont pas capables d'agir seuls, il faut un leadership plus fort et une supervision externe, par exemple de l'Europe ».
