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Vérone, le Palazzo della Guardia abrite le grand Monet

Le parcours de l'exposition commence à partir de « Il Seicento. Le vrai et le faux de la nature" se poursuivant dans "Le XVIIIe siècle - Le siècle de la vue", puis "Romantismes et réalismes", puis "L'impressionnisme et le paysage" pour arriver à "Monet et la nouvelle nature".

Vérone, le Palazzo della Guardia abrite le grand Monet

Ceci montre "Vers Monet» entend raconter l'étude de la nature à partir du XVIIe siècle, pour arriver aux nymphéas peints par Claude Monet dans la première partie du XXe siècle.

Utilisant plus de quatre-vingt-dix peintures et dix dessins précieux provenant de certains des plus grands musées du monde, comme toujours, et de précieuses collections privées, l'exposition sera divisée en cinq sections, qui décriront les moments fondamentaux liés à la narration de la nature comme un fait autonome et indépendant de l'insertion des chiffres. Bref, cette sorte d'émancipation de l'image où le paysage n'est plus vu comme un simple décor scénographique, mais s'impose comme une divinité absolue et dominante.

Pour cette raison, l'exposition examinera les points charnières d'une histoire qui deviendra de plus en plus centrale dans l'histoire de l'art, jusqu'au XIXe siècle, appelé à juste titre "le siècle de la nature". Par conséquent, sans s'étendre à des expériences innombrables et fragmentées, il restera plutôt étroit aux pierres angulaires fondamentales. Et en ce sens, le titre de l'exposition confirme l'idée de l'énorme mutation opérée par Claude Monet à partir de la seconde moitié des années XNUMX, il s'occupait à cette époque à peindre dans la forêt de Fontainebleau et sur les côtes normandes. sur le sillage de Boudin. Monet qui passe du sens noble de la réalité, dont Corot avant lui était issu d'une tradition séculaire - mise en lumière dans cette exposition -, et s'impose avec les nénuphars définitifs, mais déjà avec les "séries" de la dernière décennie du XIXe siècle , vers le champ libre d'un paysage qui, sans oublier la réalité, repose désormais presque entièrement sur l'expérience intérieure. S'ouvrant ainsi à certaines des plus belles et nouvelles manifestations de la nature peintes au cours du XXe siècle. Monet donc comme paradigme du nouveau paysage, point de passage entre un avant et un après. Pour cette raison, sa présence couvrira une grande partie de l'ensemble de l'exposition, avec une vingtaine de tableaux. Une véritable exposition dans l'exposition.

Ainsi l'exposition passera des expériences introductives d'Annibale Carracci et Domenichino, à celles, des deux premières dérivées et fondamentales, de Lorrain, Poussin et Salvator Rosa au XVIIe siècle pour documenter le passage du faux au vrai de la nature, pour aller ensuite dans la Hollande toujours du XVIIe siècle de Van Ruisdael, Seghers, Van Goyen et Hobbema entre autres, quand la vérité du voir fonde le paysage moderne. Et une dizaine de dessins du Lorrain à Rembrandt, de Koninck à Van Ruisdael, marqueront l'importance de cette technique dans l'exploration directe de la nature. Rencontrer donc tout de suite quelques artistes qui ont fait date pour la nouvelle image du paysage. Comme certains événements ultérieurs vous le diront bien, au XVIIIe siècle et encore au XIXe siècle. Pour le XVIIIe siècle, le choix était d'abord de s'arrêter sur Van Wittel, pour la naissance du concept de vue, puis une poussée vénitienne suggestive et importante entre Canaletto, Bellotto et Guardi pour résumer l'âge merveilleux de la vue vénitienne, avec une vingtaine d'œuvres majoritairement issues de musées américains et pour cette raison rarement ou jamais exposées en Italie.

Pour entrer ensuite dans le XIXe siècle, avec les figures incontournables de Turner, Constable et Friedrich, ceux qui redessinent l'idée de nature dans le nouvel esprit romantique. Les différents réalismes emmèneront donc l'exposition entre la France de Barbizon, la Scandinavie, l'Europe de l'Est et l'Amérique de l'Hudson River School. Jusqu'à ce que Monet arrive à renverser, en utilisant d'abord les éléments du réalisme, le concept de paysage peint. Et se laisse ainsi rejoindre par des compagnons impressionnistes et post-impressionnistes, de Renoir à Sisley, de Pissarro à Caillebotte, de Degas à Manet. Accéder aux expériences fondamentales de Van Gogh, Gauguin et Cézanne. Tous présents avec des noyaux d'œuvres sélectionnées, à commencer par les sept de Vincent van Gogh, grâce à l'habituelle et précieuse collaboration du Musée Van Gogh d'Amsterdam et du Musée Kröller-Müller d'Otterlo. Pour ne citer que deux musées prêteurs, qui vont alors de la National Gallery de Washington au Museum of Fine Arts de Boston, du Philadelphia Museum of Art au National Museum of Wales de Cardiff, du Stedelijk d'Amsterdam au Szepmuveszeti à Budapest pour n'en nommer que quelques-uns parmi tant d'autres. L'exposition est organisée par Marco Goldin.

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