Partagez

Les États-Unis et l'Espagne font chuter les bourses

Jour de "pont" négatif surtout pour les marchés européens, même si les pires nouvelles viennent des USA, dont l'économie est moins robuste qu'espéré - L'Espagne est officiellement de retour en récession pour la deuxième fois après 2009 - Séisme dans l'UE : le président de l'Eurogroupe Juncker démissionne : "Trop d'ingérence franco-allemande".

Les États-Unis et l'Espagne font chuter les bourses

Tremblement de terre au sommet de l'Europe. Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, a annoncé sa démission déclarant qu'il devait quitter ses fonctions car "l'ingérence française et allemande dans son travail est trop forte". Paris et Berlin "se comportent comme s'ils étaient les seuls membres du groupe", a déclaré Juncker lors d'un discours à Hambourg. Des mots forts qui, à quelques jours du vote français, n'aident certainement pas Nicolas Sarkozy. Juncker lui-même, qui a souvent passé son temps en faveur des euro-obligations, s'est dit favorable à l'idée que son successeur serait le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schaeuble. 

The Bear Wind vient de Chicago, le pays de Barack Obama. Hier, au milieu d'une "mince" journée de trading erroné, la douche froide est venue de la chute inattendue de l'indice d'achat PMI de Chicago, tombé à son plus bas niveau depuis décembre 2009. Signe que la reprise américaine est moins robuste que vous ne vous attendez pas.

Une journée de pont caractérisée par des volumes réduits, à Milan l'indice FtseMib a baissé de 1,2%, Londres a baissé de 0,4%, Paris -1,5%, Francfort -0,4%. Les actions américaines ont clôturé : le Dow Jones a enregistré une baisse de 0,11 %, le S&P de -0,39 %, le Nasdaq de -0,74 %.

Le ralentissement de l'économie américaine a donc plus touché les marchés européens que les États-Unis eux-mêmes. Aussi parce que, face au Vieux Continent, l'annonce officielle de l'entrée officielle de l'Espagne, quatrième économie de la zone euro, la deuxième depuis 2009, joue en sa défaveur, son PIB reculant de 0,3 % au premier trimestre de 2012 (les prévisions tablaient sur une baisse de 0,4 %). Madrid, quant à elle, finalise le projet de bad bank dans lequel se déversent les actifs toxiques présents dans les bilans bancaires : c'est la dernière carte pour éviter le commissaire dans l'UE.

Sur le marché des obligations d'Etat, le BTP s'est légèrement amélioré avec un rendement en baisse à 5,49% et un spread avec le Bund à 383 points (-8 points).

Microsoft va investir 300 millions dans une société promue par Barnes & Noble, la chaîne de librairies la plus célèbre d'Amérique, pour le commerce électronique de DVD, films, jeux vidéo et livres sur la plateforme Windows 8, le prochain système d'exploitation du géant de Redmond. La nouvelle société, dans laquelle Microsoft détiendra une participation de 17,6%, était évaluée à 1,7 milliard de dollars, soit le double de la capitalisation de Barnes & Noble. En conséquence, les actions de Wall Street se sont envolées : +97 %.

Les valeurs industrielles ont particulièrement souffert de la vague de pessimisme. Fiat a baissé de 2,9 %, Fiat Industrie -2,3% Prysmian  -3,6%. StM il a souffert de la décision de Moody's qui a abaissé la perspective (jugement sur les perspectives d'avenir) de stable à négative et le titre a perdu 4,1 %. En baisse également Finmeccanica -1,5% et la filiale Ansaldo -1,4%.

Deux zones sont en ébullition, malgré le climat négatif et la baisse d'activité : le luxe et le hub de l'assurance. En parlant de luxe, le meilleur de la journée est Ferragamo qui a réalisé un nouveau bond de 6,4%, après avoir gagné 12,8% la semaine dernière. Brunello Cucinelli a augmenté de 3,4 %. Les anciennes sociétés de Ligresti impliquées dans le plan de maxi-agrégation sont toutes positives : Prémafin + 8,3% Assurance Milan + 4,8% Fondiaire-Sai +2,7 %. Sel aussi Unipol + 1%.

En fin de compte, les banques offrent une image mitigée, avec des rabais pour Unicredit -2,2% et Intesa -1,9%, et augmente pour Mediobanca + 1,4% Ubi + 3% MontePaschi +1,6% et Popolare Milano + 1,6%.

Passez en revue