Veille blanche pour l'assemblée générale des actionnaires de Telecom Italia de mardi. A l'ordre du jour, la conversion des parts d'épargne en parts ordinaires et l'élargissement du conseil d'administration à Vivendi mais, sauf surprise de dernière minute, cela se terminera par le rejet des deux opérations et par la guerre intérieure prélude au retournement de l'expression top management de l'ex-Telco.
Telecom Italia a répondu hier à Vivendi qu'il avait annoncé sa désapprobation de la conversion de l'épargne, défendant l'opération parce qu'elle a été conçue « dans l'intérêt de l'entreprise et de tous ses actionnaires » et parce qu'elle a été lancée « dans un moment de marché qui semblait particulièrement favorable » après avoir « scrupuleusement rempli ses obligations d'information ».
Au final, le top management de Telecom a laissé "la décision de procéder à l'opération de conversion envisagée" à l'appréciation de l'assemblée générale de mardi prochain.
Mais maintenant c'est la guerre : dans la réunion, Vivendi a les chiffres pour empêcher, en tant que minorité de blocage, l'approbation de la conversion tandis que, à leur tour, les fonds ont la force de rejeter l'élargissement du conseil d'administration et d'éviter l'entrée de les quatre nouveaux administrateurs demandés par Vivendi, qui est le premier actionnaire et qui souhaite rééquilibrer le rapport de force au sommet.
Cependant, le double rejet ne s'arrêtera pas là, mais ouvrira inévitablement la voie au revirement au sommet avec la mise à zéro du conseil d'administration actuel, qui est une expression de l'ex-Telco (Mediobanca, Generali, banques) et qui ne ne reflète plus les changements intervenus dans l'actionnariat notamment avec l'arrivée en force de Vivendi et avec celle en vue de Xavier Niel.
Mardi sera le premier tour mais le tremblement de terre est à nos portes.