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Impôts, révision des avantages fiscaux ? Mission impossible

Les avantages fiscaux sont un véritable labyrinthe et le Bureau d'évaluation du Sénat en a dénombré 636, mais les débloquer pour financer la manœuvre budgétaire est très difficile, tout comme leur valeur réelle est incertaine.

Impôts, révision des avantages fiscaux ? Mission impossible

Ramener l'équilibre de la manœuvre : il faut trouver beaucoup de ressources. Jusqu'à 13 milliards d'euros sont nécessaires, entre nouvelles recettes ou coupes dans les dépenses, pour que les promesses faites par le gouvernement soient tenues. L'essentiel des ressources devra être trouvé dans la réduction des dépenses. Un grand "puits" dans lequel puiser est celui des "dépenses fiscales", les avantages fiscaux accordés pour diverses raisons.

Mais, il faut dire que cela ressemble à une "mission impossible". Comme le rappelle le Bureau sénatorial de l'évaluation, le rapport annuel sur les dépenses fiscales, qui doit servir de base d'information aux interventions de rationalisation, recensait en 2017 636 mesures différentes, dont 466 relatives au fisc et 170 relatives aux impôts locaux. Un véritable labyrinthe de subventions, à l'impact financier important - la baisse des recettes de l'Etat est estimée à 75,2 milliards d'euros pour 2018 - mais sur laquelle certains chiffres et informations de fond manquent souvent.

Seules 132 mesures fiscales (sur 466) sont connues, par exemple le nombre de bénéficiaires. Et parmi ces concessions, plus de la moitié vont en faveur d'un très petit nombre de contribuables : moins de 30 10 (qui bénéficient d'ailleurs des abattements fiscaux les plus élevés en termes de valeur moyenne par habitant). En revanche, il existe trois subventions en faveur d'une audience qui dépasse les 1 millions et sur lesquelles il serait probablement très impopulaire d'intervenir : 26) le prélèvement du revenu cadastral de la maison principale, qui concernait 2 millions de bénéficiaires ; 17,5) déductions pour frais de santé, médicaux et d'assistance, pour un public de 3 millions de personnes ; 26) crédit aux titulaires de revenus du travail inférieurs à 80 11,15 euros - le soi-disant bonus de XNUMX euros - pour XNUMX millions de personnes.

Depuis des années, le Conseil de l'Union européenne appelle notre pays à réduire rapidement "l'usage et la générosité des exonérations et des régimes préférentiels" en allégeant l'impact des dépenses fiscales sur notre fiscalité. Le programme national de réforme, le PNR, a déjà inscrit à l'agenda 2017-2018 une révision de l'ensemble du secteur, et le DEF 2018 a également reconnu la nécessité de réduire les dépenses fiscales.

Les charges fiscales suivantes sont : les déductions · les déductions · les crédits d'impôt · les réductions de taux · les exonérations · les exclusions de revenus · les régimes spéciaux · les réductions de droits d'accises · les taxes de substitution · les régimes forfaitaires. Les déductions réduisent l'assiette fiscale; les déductions, les réductions de taux, les réductions d'accise réduisent la taxe ; les crédits d'impôt peuvent être utilisés en compensation ; les exonérations, les exclusions de revenus, les régimes spéciaux et forfaitaires excluent l'imposition de droit commun.

Malgré les engagements pris, la réorganisation s'annonce difficile. Malgré les études approfondies également menées dans les enceintes internationales (OCDE, FMI, UE), en Italie, il existe encore de nombreuses différences dans les approches méthodologiques utilisées pour définir une mesure comme une dépense budgétaire. Par conséquent, les différentes enquêtes réalisées dans le temps présentent toujours des données différentes quant au nombre de mesures, aux cas d'espèce, aux objectifs poursuivis.

Dans ce contexte, il est difficile de définir avec certitude la valeur totale des mesures : en additionnant les chiffres indiqués dans le Rapport 2017, en effet, pour l'année 2018, un montant total de 75,2 milliards d'euros est déterminé, soit 1,3 milliard de moins que comme l'indique le premier rapport annuel : 76 milliards d'euros. Or, la note explicative de l'estimation d'inscription au budget 5 avait indiqué, pour l'année 2016, une valeur totale de -2017 milliards d'euros.

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