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Italie du Sud : 43,7 milliards et 600 7 emplois perdus en XNUMX ans

RAPPORT DE CONFINDUSTRIA ET ETUDES ET RECHERCHES POUR LA ZONE SUD - Au cours des neuf premiers mois de 2013, près de 100 366 entreprises du Sud ont fait faillite, à raison de 2.527 fermetures par jour : pas moins de XNUMX XNUMX entreprises ont fait faillite - « Nous ont besoin de politiques de développement et de nouveaux investissements publics et privés ».

Italie du Sud : 43,7 milliards et 600 7 emplois perdus en XNUMX ans

En six ans de crise, l'Italie du Sud a brûlé 43,7 milliards d'euros de son PIB, perdant 600 XNUMX emplois. Les données sont contenues dans le volume "Check-up Mezzogiorno" publié par Confindustria et Studi e Ricerche per il Mezzogiorno. 

Au cours des neuf premiers mois de 2013, près de 100 366 entreprises du Sud ont cessé leur activité, à raison de 2.527 fermetures par jour : 2007 2013 entreprises ont fait faillite. En comparant les ouvertures et les fermetures de 30 à 15, le solde est négatif pour environ 9 2013 entreprises, dont environ XNUMX XNUMX sur les seuls XNUMX premiers mois de XNUMX.

Par ailleurs, un clivage net se dégage des résultats des entreprises : les entreprises qui s'en sortent et se renforcent même pendant la crise sont de taille moyenne et voient leur chiffre d'affaires progresser (+8,2%), ainsi que les grandes entreprises (hors raffineries) ; en revanche, le chiffre d'affaires des petites entreprises est en baisse, avec une baisse de 9,3 % entre 2007 et 2012. De manière générale, la dynamique du crédit reste négative : les crédits au Sud continuent de baisser (9,3 milliards d'euros en moins qu'en 2012) , tandis que les créances en souffrance dépassaient les 31 milliards d'euros, soit 11,1 % du total.

Quant aux exportations, elles ont diminué au troisième trimestre 2013 de 9,4% en rythme annuel : un résultat fortement conditionné par la baisse de la sidérurgie et des hydrocarbures, tandis que des signaux positifs sont enregistrés pour les produits alimentaires, la chimie et pour les exportations des districts producteurs du sud. (+11,5 % au deuxième trimestre 2013), notamment dans les Pouilles, la Sicile et la Campanie.

Le nombre d'entreprises adoptant un comportement volontariste pour s'opposer à la crise est en augmentation : contrairement à la réduction du nombre absolu d'entreprises en 2013, le nombre de sociétés par actions se consolide (+3,2%) et double en seulement 6 mois le nombre de des entreprises du Sud adhérant à des contrats de réseau. Le climat de confiance des entreprises manufacturières du Sud, tout en restant au plus bas des quatre macro-zones, continue sa lente amélioration, retrouvant les niveaux de l'été 2011.

Si certains signaux indiquent donc que la baisse imposée par la crise commence à ralentir, la baisse de l'emploi ne va pas s'arrêter. Fin 2013, en effet, plus de 600 2007 personnes de moins étaient en emploi qu'en 19,8. Le chômage a atteint 2014 %, tandis que le chômage des jeunes touche désormais un jeune sur deux. Le vrai danger est qu'en XNUMX une faible "reprise sans emploi" puisse se produire, dans laquelle les emplois créés ne suffiraient pas à compenser ceux perdus à la suite de la restructuration en cours.

Tout cela, d'après ce que l'on lit dans le rapport, rend urgent un changement de rythme dans l'orientation générale des politiques économiques du pays et, en particulier, des politiques de développement pour le Sud : « D'une part, il faut d'intervenir en urgence pour mettre en œuvre certaines des réformes structurelles : la réduction drastique du coin fiscal, la baisse structurelle de la facture énergétique, la liquidation complète du stock de dettes accumulées par l'AP envers les entreprises. D'autre part, en référence particulière au Sud, le rôle que peuvent jouer les Politiques de Développement, tant à court qu'à long terme, est fondamental : leur action est déterminante pour une économie fortement dépendante de l'action publique comme le Sud" .

Premièrement, "elles peuvent réduire la polarisation entre entreprises compétitives et entreprises en difficulté, contribuer à rouvrir les robinets du crédit, encourager les investissements, favoriser l'emploi par une réduction des coûts des nouvelles embauches, soutenir l'internationalisation des entreprises du Sud. Deuxièmement, ils peuvent introduire rapidement dans le circuit économique les énormes ressources que la politique de cohésion nationale et européenne a accumulées jusqu'à présent, en raison des retards de dépenses, des incapacités de planification et de planification, des contraintes budgétaires et du poids du pacte de stabilité interne".

Environ 60 milliards d'euros pourraient être transformés en investissements publics et privés, y compris des ressources provenant des fonds structurels 2007-13, du plan d'action de cohésion et du Fonds de développement et de cohésion. Sans oublier les ressources tout aussi voyantes du cycle de programmation 2014-2020 qui s'apprête à s'ouvrir.

« Il est nécessaire d'entreprendre, surtout maintenant, une accélération robuste de l'utilisation des ressources – conclut le rapport -, en leur donnant une forte empreinte anticyclique qui place l'entreprise au centre ; ce n'est qu'ainsi que les régions du sud auront de bonnes chances de rattraper le train de la reprise et d'éviter, ou du moins de contrer efficacement, le fantôme d'une faible « reprise sans emploi ». Poursuivant des dotations virtuelles et des prévisions de dépenses illusoires, le Sud est condamné pour longtemps à une stagnation sans issue ».

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