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Renflouement de l'UE : l'Italie paiera près de 50 milliards

D'ici la fin de l'année, entre les fonds à débourser et les prêts à garantir, la facture pourrait dépasser 48 milliards d'euros - Nous devrons financer la Grèce, l'Irlande et le Portugal pour 29,5 milliards via le FESF, une somme à laquelle s'est ajoutée l'Espagne , qui recevra cependant probablement les prêts via le MES.

Renflouement de l'UE : l'Italie paiera près de 50 milliards

La bourse s'envole et la propagation baisse, mais ce n'est pas le moment pour l'Italie de se réjouir. Le prêt aux banques espagnoles annoncé samedi par l'Eurogroupe coûtera. Et même si les marchés se réjouissent pour le moment, via XX Settembre, les techniciens du Trésor travaillent à comprendre combien d'argent notre pays devra encore lever.

Une estimation exacte n'est pas encore possible, car les termes de l'accord qui devrait sauver Madrid de l'implosion ne seront définis que lors de la réunion Ecofin des 20-21 juin. Mais on parle déjà de chiffres inquiétants : d'ici la fin de l'année, entre les fonds à débourser et les prêts à garantir, la facture pourrait dépasser 48 milliards d'euros, comme l'indique le Corriere della Sera. Il y a tout juste un an, la part italienne s'était arrêtée à 9,2 milliards, soit 0,6 % du PIB.  

Tout d'abord, une distinction préalable doit être faite entre les deux fonds d'épargne publics européens, le Fesf (déjà opérationnel, mais temporaire) e Esm (permanent, mais actif depuis juillet). Malgré son nom, le premier n'est pas un fonds traditionnel, car il ne dispose pas de ressources propres : les États membres fournissent des garanties qui permettent l'émission d'obligations et, une fois ces obligations mises sur le marché, les fonds obtenus sont transférés aux économies en difficulté. Les garanties fournies sont comptabilisées par Eurostat dans les dettes publiques, ce qui n'est pas le cas des prêts accordés via le MES. 

Le remplacement du FESF fonctionnera comme un fonds normal, avec sa propre liquidité, auquel l'Italie devra contribuer avec 5,6 milliards en deux tranches. On voit à quel point le choix de l'instrument à utiliser pour le sauvetage de l'Espagne est décisif. Pour l'instant, Bruxelles semble s'orienter vers le MES. En tout cas, cette année, notre pays devra financer Grèce, Irlande et Portugal pour 29,5 milliards via le FESF.    

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