Partagez

Russie et pétrole alarment les marchés : aujourd'hui la Fed parle

Mouvement de désespoir de Moscou qui relève le taux d'escompte de 10,5 à 17% pour contrer l'inflation et la dévaluation du rouble - Les prix du pétrole continuent de baisser - La Turquie, l'Indonésie et la Thaïlande tremblent pour leurs devises - Aujourd'hui la Fed va clarifier le timing du taux randonnée – Seuls FCA et Tods sont sauvés à Piazza Affari : les banques sous le feu.

Russie et pétrole alarment les marchés : aujourd'hui la Fed parle

La banque centrale russe a relevé son taux d'escompte à 17% contre 10,5% fixé il y a cinq jours. La décision, prise alors qu'il était 1998h du matin à Moscou, représente une tentative désespérée de freiner "l'inflation et la dévaluation" après une journée dramatique, la pire depuis 40, au cours de laquelle le rouble, déjà en baisse de 10% face au dollar depuis janvier, il a a encore perdu XNUMX % de sa valeur hier. 

Les obligations en dollars rapportent plus que celles de la Côte d'Ivoire, du Kenya ou du Rwanda. La Banque centrale russe prévoit elle-même que le PIB pourrait chuter d'environ 4,5 % en 2015 si les prix du pétrole devaient rester autour de 60 dollars le baril, précisément le niveau atteint hier par le Brent alors que le brut WTI (-3,3 %) est tombé à 55 $, son plus bas depuis 2009.

L'intervention de Moscou clôturait ainsi une journée mouvementée, aux deux visages : une matinée calme puis une tempête violente et soudaine déclenchée par la nouvelle chute des prix du pétrole, qui a atteint de nouveaux planchers sur la vague de déclarations des ministres de l'énergie du Koweït et des États-Unis Emirats arabes, alliés de fer de l'Arabie saoudite : la production, répétaient-ils, ne sera pas coupée. 

MILAN LE PIRE. NOUVELLE HOLDING DE L'ÉCONOMIE CHINOISE

La réaction des grilles tarifaires a été lourde, à commencer par Piazza Affari, l'une des plus sacrifiées : -2,8% sous la pression des valeurs énergétiques et des banques. Pertes constantes à Londres (-1,5%), Paris (-2,5%) et surtout Francfort (-2,6%). Wall Street plus stable : Dow Jones -0,58%, Nasdaq -1,16%. Le S&P clôture en baisse de -0,62%. 

Ce matin, la Bourse de Tokyo a chuté de 1,9 % après la perte de 1,6 % de lundi. Hong Kong et Sydney sont également en baisse. La Bourse de Shanghai (+1,1%) est une histoire en soi : la hausse coïncide avec la baisse de l'indice PMI, nouveau signe de ralentissement de l'économie de Pékin qui, à son tour, a favorisé une nouvelle baisse du pétrole brut.

INDONÉSIE, THAÏLANDE, Türkiye. Les pièces tremblent

C'est dans ce contexte de très haute tension que débute ce soir la dernière réunion 2014 de la Fed, dont le marché attend des signaux plus clairs sur le timing de la remontée des taux américains. L'économie américaine, en forte reprise comme le confirment les données d'hier sur la production industrielle, semble en mesure de résister à la nouvelle donne.

La situation est différente pour les économies émergentes, souvent très endettées en dollars. La roupie indonésienne est revenue ce matin à son niveau de 1998, en pleine crise asiatique. Même scénario en Thaïlande, où la Bourse perd plus de 3 %. La livre turque baisse également généreusement de 4 % : la situation est aggravée par les arrestations de journalistes décidées par Erdogan, une mesure qui éloigne Ankara 11 de l'UE. 

VISCO : RISQUES CROISSANTS, OUI AUX ACHATS DE TITRES BCE

En Europe, pendant ce temps, la confrontation sur Qe s'intensifie. "Nous ne sommes pas dans une situation déflationniste, mais les risques ne peuvent plus être ignorés", a déclaré le gouverneur Ignazio Visco lors d'une audition devant la commission des finances de la Chambre, ajoutant qu'"avec l'effondrement des prix du pétrole, la dynamique des prix sera pire dans le mois prochains".

Demain, en attendant, commencera le vote pour l'élection du nouveau président de la Grèce : en cas de non accord, le risque d'élections anticipées se profile.

Calme plat, du moins pour l'instant, sur le marché de la dette. Le Btp s'améliore avec le rendement tombant à 1,99% contre 2,07% vendredi, le spread baisse de 6 points de base à 137 bp. Le taux à 1,785 ans en Espagne atteint un nouveau plus bas historique à XNUMX%.

ENI (-3,5%) TOUJOURS SOUS LE FEU. ENEL RETIRE 

La nouvelle baisse du brut a pesé sur le secteur pétrolier. Pourtant, les prix du matin laissent entrevoir une journée calme, marquée par la reprise des prix également due au black-out des approvisionnements depuis la Libye, déchirée par l'affrontement militaire entre les factions. Puis, après les déclarations de divers ministres des pays du Golfe, les prix ont recommencé à baisser. L'indice Eurostoxx Oil & Gas s'est replié de 1,8% (il progressait de 2% dans la matinée). Eni clôturait ainsi de 3,5% à 13,29 euros, marquant le nouveau plus bas depuis novembre 2011. Le matin il était allé jusqu'à dépasser marginalement les 14 euros sur la vague de l'annonce des résultats positifs du test de production sur le Minsala. Puits d'exploration Marine 1 au Congo

Tenaris -2,2%. Saipem gagne 0,2%. Enel et Enel Green Power sont également sous le feu, tous deux à -2,5%. 

BANQUES, MPS ET CARIGE CRUSH 

Les cours de Monte Paschi se sont effondrés, en baisse de 8,14% à 0,5245 euro et de Banca Carige (-7,09% à 0,059 euro). Les deux institutions ont reçu le feu vert de l'UE pour les nouveaux plans de redressement qui prévoient, entre autres, des augmentations de capital onéreuses, une étape difficile dans cette situation. . Dans les prochains jours, les deux banques se réuniront en conseil d'administration pour faire le point sur la situation : le top management de la banque ligurienne pourrait déjà se tenir aujourd'hui (l'entrée au capital de Carlo Bonomi est prédite), entre demain et jeudi le rendez-vous à Sienne. 

Les réductions des banques principales et Popolari ont également été très lourdes : Intesa -4,3%, Unicredit -4,7%. Banco Popolare ferme de 3,3%, Ubi -3,7%, Pop.Emilia -2,5%. Seule Banca Pop.Milano a clôturé en positif (+0,2%). 

L'action Generali (-2,65%) n'a pas échappé à la baisse, affectée par la baisse de notation décrétée par S&P à la fois pour Leone, UnipolSai (-3,2%) et Cattolica (-2,8%), conséquence de la diffusion de la dégradation déjà annoncée pour Italie. 

FIAT et TOD'S CLOSE AVEC UN SIGNE PLUS

Peu de titres en terrain positif. Fiat Chrysler clôture en hausse de 0,5% à 9,12 euros après avoir inscrit un plus haut de séance à 9,44 euros. Dans la matinée, les analystes d'Exane Bnp Paribas ont relancé la couverture du titre avec une notation Neutre et un objectif de cours de 10,1 euros, 11% au-dessus du cours de clôture de vendredi. Selon les analystes de la banque française, l'introduction en bourse de Ferrari sera l'un des moteurs des marchés financiers en 2015. Le Cheval cabré est associé aux valeurs de luxe et, en faisant une comparaison avec les sociétés des acteurs du luxe Lvmh et Hermes, ils ont obtenu une valorisation comprise entre 6 et 10 milliards d'euros. 

En parlant de luxe, la hausse de Tod's +1,5% se démarque. 

Journée difficile au contraire pour les autres industriels. Finmeccanica laisse 3,4% sur le terrain. La StM perd 2,5% après détachement du dividende trimestriel. Pirelli – 3,7 %, Prysmian -2,5 %. Telecom Italia chute de 1,9 %.

Passez en revue